Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est passé sous la barre symbolique des 20%. Mais le nombre de ces jeunes inscrits à Pôle emploi diminue peu.
Des éléments spécifiques conditionnent l’évolution du chômage des jeunes (durée des études, recours à l’apprentissage ou aux contrats aidés…).
La prudence s’impose sur les chiffres du taux de chômage.
La diminution du nombre des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans se poursuit lentement depuis 2014 (-8% sur 4 ans). Mais le taux de chômage des moins de 25 ans dépasse toujours les 20%, soit plus du double de la moyenne des actifs (9,1%).
Mais beaucoup de jeunes chômeurs ne sont pas comptabilisés dans les chiffres du chômage.
Des jeunes restent « invisibles », car pas référencés. Les statistiques éliminent du comptage tous les jeunes de 25 ans et plus. Les jeunes qui achèvent leurs études, réussies ou non, s’inscrivent rarement à Pole emploi.
Parmi les jeunes sortants de formation initiale, 44 % des jeunes sont diplômés de l’enseignement supérieur, 42 % ont un diplôme du second degré et 13% n’en ont pas. Les diplômés du supérieur ont pour 15% ont validé un cursus court, 10% une licence et 18% un master ou plus. Les sortants du secondaire ont pour 30% un Baccalauréat et pour 12% un CAP ou un Brevet, tandis que 13% n’ont aucun diplôme.
Une augmentation des effectifs des Ecoles de la Deuxième chance a été annoncée. Les E2C sont de très bonnes structures qui ont fait leurs preuves, depuis 20 ans, dans l’insertion des jeunes sans formation. Elles connaissent parfois des problèmes de recrutement de jeunes liées à la concurrence d’autres dispositifs ou à des exigences sur le public des jeunes sans formation accueillis. Des améliorations pourraient être apportées.
Selon l’hypothèse du ministère, le budget de l’Unédic ne gagnerait rien, avec, a priori, une sorte d’équivalence entre le bonus et le malus sur les cotisations chômage. L’opération ne serait donc pas budgétaire, mais uniquement pédagogique. Et, de plus, si les entreprises évitent les malus, c’est même le budget de l’Unédic qui baisserait ! Dans ces conditions, il est difficile de comprendre la manœuvre…
« Les principales diminutions par rapport à la loi de finances 2017 concernent les emplois aidés (-40%), les aides temporaires à l’embauche (-42%) et l’impact positif de la conjoncture sur les dépenses de solidarités (-26%). »
La politique du gouvernement semble obéir à une vision purement budgétaire ne tenant pas compte des questions d’emploi. Les politiques de l’emploi et de la formation professionnelle apparaissent aujourd’hui comme les cibles privilégiées des réformes structurelles permettant des économies pour 2018.
L’avenir des financements des Missions Locales reste incertain. L’animation du réseau des missions locales fait l’objet d’un débat. Le rapport avec Pole Emploi n’est pas stable.
Le dispositif « Garantie jeunes » est destiné aux jeunes de 16-25 ans pas ou peu diplômés, qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active (RSA).
Les missions locales sont des associations qui se trouvent, une fois de plus, avec des perspectives incertaines, entraînant des difficultés tant au niveau de la gestion des personnels que de la prise en charge des jeunes.
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS