Le gouvernement modifie le mode de présentation du nombre des demandeurs d’emploi inscrits à Pole Emploi et le rythme de sa publication. La comparaison avec les chiffres des années précédentes deviendra très difficile.
Le « plan étudiants » ne se préoccupe ni des débouchés ni de l’emploi des jeunes. Le nombre de places disponibles dans chaque formation dépend de l’historique des établissements quant à la création de nouvelles places, elle n’est pas fléchée vers des métiers précis.
Le financement du volet « formation » du plan d’investissement repose sur la réorientation de crédits existants. Pour 2018, il serait de 1,5 milliard d’euros, pour une annonce de 14 milliards et 1 800 000 personnes formées sur 5 ans. L’articulation avec les réformes de la formation et de l’indemnisation chômage reste à imaginer.
Jacky CHATELAIN, ancien Directeur Général de l’APEC (Association Pour l’Emploi des Cadres), présente dans cette tribune une analyse critique très complète de la place des politiques de l’emploi menées par les gouvernements successifs et leur rapport avec les politiques économiques. Il y formule également des pistes et des propositions. Il ouvre une série de débats de fond.
Le plein emploi n’est pas annoncé comme un objectif. Mais, plus grave encore, aucun chiffre en la matière n’est avancé par l’exécutif.
Les prévisions de l’Unedic reposent sur une amélioration progressive de l’emploi, mais légère, avec un taux de chômage à 8,7% à fin 2020, c’est-à-dire un chômage de masse.
Sur 10 ans, le nombre d’inscrits à Pôle emploi a progressé de 69% soit, + 2 677 500 personnes. L’augmentation du nombre de DE, immédiatement disponibles, a été de 61%.
La négociation entre partenaires sociaux sur l’assurance chômage a abouti sur un accord. Le dialogue social interprofessionnel au niveau national est relancé par des organisations dont la représentativité vient d’être confirmée.
Une augmentation des salaires dans le privé payée par la hausse de la CSG des fonctionnaires et des retraités. Une baisse improbable de la masse salariale pour les employeurs. Une simplification hypothétique du droit du travail. L’ouverture des droits à indemnisation chômage des salaries démissionnaires. La totale application de la loi « travail ».
Il n’apparait absolument pas crédible de vouloir dans le même temps : développer le périmètre du système d’indemnisation chômage, maintenir le niveau des indemnisations des chômeurs et faire 10 milliards d’économies…
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS