UNE CERTAINE CROISSANCE DU TRAVAIL TEMPORAIRE DÉBUT 2015
Le Baromètre Prism’emploi[1] indique qu’au cours du 1er semestre 2015, l’emploi intérimaire a augmenté de 2,6% par rapport à la même période de 2014. Cette croissance intervient après 6 semestres consécutifs de baisse.
L’organisation professionnelle, qui réunit des entreprises de travail temporaire, estime que : « Cette reprise demeure pour le moment modeste et tend à ralentir en juin » (+1,6 % par rapport à juin 2014). « Les premières remontées du terrain pour le mois de juillet font apparaître une continuité du niveau de la croissance. »
Le recours à l’intérim est l’un des indicateurs des tendances du marché de l’emploi.
Il est susceptible d’anticiper, avec une petite année d’avance, la tendance générale sur le marché du travail dans la mesure où certaines entreprises font d’abord appel à des salariés intérimaires, dans un marché balbutiant, avant de recruter en CDI.
Des différences apparaissent au cours du premier semestre par secteur. L’intérim progresse :
- dans le commerce (+8,2 %),
- les transports (+6,0 %),
- les services (+4,4 %)
- l’industrie (+4,2 %).
Il recule fortement dans le BTP : -12,6%
De même, la situation diffère selon les qualifications avec des croissances et un recul.
Employés | +7,6 % |
Ouvriers non qualifiés | +6,9 % |
Cadres/professions intermédiaires | +6,0 % |
Ouvriers qualifiés | -5,7 %. |
L’ACTIVITE EN INTÉRIM CONNAIT DES VARIATIONS DE FAIBLE AMPLEUR.
Selon les sources publiques, l’emploi intérimaire a baissé au 1er trimestre 2015[2] avec 531 000 salariés intérimaires, soit une baisse de 8 900 postes par rapport à la fin du trimestre précédent (-1,6 %). Tous les secteurs étaient concernés par ce recul.
Secteur | % |
Industrie | -0,3 % |
Construction | -6,3 % |
Tertiaire | -0,9 % |
Sur un an, l’emploi intérimaire apparaissait en stagnation (+0,8 %).[3]
Il faut considérer ces chiffres avec prudence en cumulant deux facteurs, d’une part, le nombre de contrats conclus et, d’autre part, la durée des missions afin d’avoir une idée des évolutions du marché.
La situation économique des Entreprises de Travail Temporaire (ETT) est également un bon indice pour juger des activités de ce secteur.
Les chiffres actuels ne sont pas encore significatifs d’une reprise du marché du travail, il faudra attendre les chiffres du second semestre 2015 (et de l’année 2015 pour juger).
[1] Source Prism’emploi : https://www.barometre-prisme.eu « Le Baromètre PRISM’EMPLOI apporte un éclairage sur les tendances de l’emploi intérimaire. Il décrit les évolutions en % des effectifs intérimaires observées au cours de l’ensemble du mois précédent (par rapport au même mois de l’année précédente) selon les qualifications, les grands secteurs d’activité, les régions et les départements. Indicateur avancé du marché de l’emploi, l’intérim constitue un enjeu économique important : il préfigure en effet les tendances du recrutement. Le Baromètre est établi par un tiers de confiance indépendant, Umanis, à partir des statistiques transmises par un panel d’entreprises de travail temporaire représentant plus de 80 % de l’emploi intérimaire. »
[2]Source : DARES – 2015-049 – L’emploi intérimaire a baissé au 1er trimestre 2015 (7 juillet 2015).
[3] « Au 1er trimestre 2015, l’emploi salarié des secteurs concurrentiels augmente hors intérim (+0,1 %) et reste stable y compris intérim (+0,0 %). Malgré la baisse des effectifs de fin de trimestre, le volume de travail temporaire (en équivalent-emplois à temps plein) réalisé au cours du 1er trimestre augmente de 1,4 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, ce volume est toutefois stable, l’activité intérimaire restant volatile sans tendance marquée. Sur le trimestre, le nombre de contrats conclus augmente de 3,1 %. La durée moyenne des missions reste stable à 1,7 semaine ».
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