UNE THÉMATIQUE ACCOMPAGNEMENT DES CHERCHEURS D’EMPLOI.
Le blog toutpourlemploi.fr va engager la parution d’une série d’articles consacrés à l’accompagnement vers l’emploi et aux acteurs actuels de cet accompagnement.
L’objectif de cette série d’articles est de dresser un tableau aussi complet que possible d’un paysage assez complexe, construit progressivement et laissant de larges pans de publics couverts par aucun dispositif d’accompagnement et de soutien : des zones grises en quelque sorte.
Ces réflexions veulent nourrir le débat en amont des prises de décisions qui s’imposeront des 2017 dans le cadre de l’engagement d’une nouvelle politique de l’emploi.
En effet, si l’emploi dépend étroitement des marchés et des initiatives entrepreneuriales, comme des conditions qui régissent le monde du travail, la mobilisation des talents et la formation des femmes et des hommes, en emploi comme dépourvus d’emploi, sont les facteurs incontournables de la création massive d’emploi en France, c’est-à-dire de 2 à 3 millions d’emplois supplémentaires.
L’idée selon laquelle le marché de l’emploi s’autorégulerait seul dans le cadre d’un « libre marché du travail » est largement invalidée par la pratique. Il existe certes des personnes qui parviennent à se passer de tout conseil formel d’un acteur de l’emploi, car elles s’appuient en fait sur des réseaux et des dispositifs informels (offres en ligne, méthodes, forum, etc.). D’autres personnes ont besoin de conseils.
Les professionnels de l’accompagnement savent que la difficulté est d’estimer qui a besoin de quoi et que la réponse à cette question ne va pas de soi.
TROIS IDÉES DE BASE S’IMPOSENT POUR REFONDER L’ACCOMPAGNEMENT VERS L’EMPLOI
Avant d’entreprendre toute réflexion, il semble nécessaire de rappeler trois idées clés, issues de l’expérience de terrain et de l’expertise.
- Les participants à un accompagnement vers l’emploi doivent être volontaires, c’est à dire convaincu du bien-fondé de l’accompagnement qu’ils suivent. Les dispositifs « imposés » à des demandeurs d’emploi ne sont pas performants ; les bonnes intentions ne suffisent pas !
Il faut accepter l’idée que l’offre en prestation d’accompagnement puisse faire l’objet d’un rejet. Il faut admettre que des inscrits à Pôle Emploi ne cherchent pas d’emploi à un moment donné au moins, au-delà de tous les règlements administratifs de l’assurance chômage.
- Les besoins de chaque chercheur d’emploi différent, même si des notions générales et des informations concernant des opportunités peuvent être utile à tous.
Il faut apporter des réponses individuelles. C’est-à-dire qu’il faut consacrer des temps et des rythmes d’entretien très différents selon les personnes. Les temps fixes imposés par les cahiers des charges de diverses prestations ne répondent pas à la diversité des besoins.
- Les acteurs de l’accompagnement vers l’emploi ne peuvent pas sérieusement traiter des publics sans tri préalable, s’ils veulent apporter des réponses appropriées à chacun.
Une même personne ne peut apporter des réponses à la fois à des jeunes et des séniors, à des qualifiés et des non qualifiés, à des ouvriers et des cadres dirigeants, à des personnes ayant des projets ou n’en ayant plus, etc. sans postuler au titre de « super héros ».
La mise en application de ces trois idées nécessite à elle seule de revoir une grande partie de l’architecture existante de l’accompagnement vers l’emploi et des outils des politiques publiques.
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