SEPT START-UPS FRANÇAISES PEUVENT ÊTRE CONSIDÉRÉES COMME DES LICORNES.
Les « licornes » sont les sociétés technologiques non cotées de la Tech, valorisées plus d’un milliard de dollars. Elles visent à devenir des « leaders technologiques mondiaux ».
A l’occasion de la « France Digitale Day », le Président de la République a indiqué que l’objectif serait que la France dispose au moins 25 licornes françaises en 2025.
À ce jour, sept start-ups françaises peuvent être considérées comme des licornes.
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BlaBlaCar (covoiturage),
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Deezer (streaming musical),
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Doctolib (réservation de rendez-vous médicaux),
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Ivalua (éditrice de logiciels de gestion des achats),
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Meero (retouches de photo),
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OVH (hébergeur de sites internet)
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Veepee, ex-Vente-privée.com (site de vente à distance).
D’autres entreprises, d’origine française, sont devenues des licornes, mais rachetées, elles ne sont plus françaises ![1]
L’INTERVENTION ÉCONOMIQUE DE L’ÉTAT SUR CE SECTEUR APPARAIT CLAIREMENT.
Pour soutenir les start-ups et, en particulier, leur transformation en licorne, le gouvernement demande aux investisseurs institutionnels français, banquiers et assureurs[2], d’engager dans les 3 prochaines années 5 milliards d’euros dans les fonds français spécialisés sur la technologie[3].
NEXT40 : UNE PREMIÈRE SÉLECTION DES START-UPS A ÉTÉ PUBLIÉE
Le ministre de l’Économie et des Finances et le secrétaire d’État en charge du numérique ont annoncé le lancement du « Next40 ».
La sélection du French Tech Next40 a été réalisée par un jury qui a automatiquement intégré les licornes françaises et les start-ups ayant réalisé une levée de fonds supérieure à 100 millions d’euros sur les trois dernières années[4]. Les autres start-ups ont été sélectionnées en fonction de l’importance des levées de fonds sur les trois dernières années et un chiffre d’affaires supérieur à cinq millions d’euros pour le dernier exercice[5].
Ce premier groupe de 40 start-ups va disposer de soutiens financiers, d’un accompagnement personnalisé et de référents auprès de différentes administrations.
Un second groupe de 80 autres start-ups, à fort potentiel, devrait être identifié à partir de janvier 2020 afin de constituer un ensemble de 120 start-ups.
Des correspondants French Tech (45) seront nommés dans les différentes administrations et services publics[6] jugés importants pour ces entreprises en hyper-croissance. Ils seront chargés de lever les freins qui pourraient entraver la croissance des start-ups françaises, en termes de financement, d’environnement réglementaire et administratif, de recrutement, etc.
Par ailleurs, le ministre de l’Économie a confirmé que « L’argent du contribuable n’a pas vocation à financer le rachat de start-up française par des géants étrangers ». Des dispositions doivent être prises en ce sens, même si une participation de capitaux étrangers est possible.
Il apparait difficile de connaitre les effectifs salariés cumulés de ces 40 entreprises, dans la mesure où elles appartiennent à des secteurs d’activité fort divers, qu’elles ont des activités à l’international, et enfin que leurs effectifs ont normalement tendance à augmenter.
DES START-UPS DU NEXT40 ONT DES ACTIVITÉS LIÉES AU TRAVAIL, À L’EMPLOI OU À LA FORMATION.
Cinq start-ups ont des activités en rapport avec le travail, l’emploi et/ou la formation.
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HR Path : accompagnement digital des entreprises dans la gestion des ressources humaines.
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Klaxoon : plate-forme collaborative dédiée à la gestion de projet qui développe des outils numériques pour l’animation de réunions de travail.
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OpenClassrooms : plate-forme d’éducation en ligne spécialisée dans la formation aux métiers de l’emploi du futur.
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PayFit : solution automatisée de gestion de paie des processus RH pour les entreprises.
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Talentsoft : applications cloud de formation et de gestion des talents.
D’autres start-ups ayant de telles activités viendront, sans aucun doute, se positionner pour être retenus dans la seconde liste.
L’expérience prouve que l’absence de développement ou la mortalité des start-ups dans ces domaines n’ont pas été négligeables…
[1] C’est le cas de l’éditeur de logiciels spécialisé dans l’intégration de données (Californie), de l’éditeur de logiciels eFront (GB) ou du spécialiste de la gestion de trésorerie dans le cloud Kyriba (Californie).
[2] Bpifrance, la banque publique d’investissement (filiale de la Caisse des dépôts), vient d’annoncer qu’elle investirait un milliard d’euros dans les trois ans, dans plusieurs fonds dédiés.
[3] « La bataille qu’on est en train de mener […] est celle de souveraineté […] Si on ne construit pas les champions dans tous les nouveaux segments […], nous ne serons plus souverains ». – Emmanuel Macron.
[4] Les montants levés par les start-ups françaises augmentent progressivement : 2,8 milliards d’euros en 2017, 3,6 milliards en 2018 et plus de 5 milliards espérés pour 2019.
[5] Elles doivent avoir leur siège social en France, n’avoir pas été rachetées par un autre groupe ou introduites en Bourse, et remplir certains critères de performance économique comme une croissance annuelle moyenne d’au moins 30% sur les trois derniers exercices.
[6] URSSAF, Banque de France, INPI, Education nationale, douanes etc.
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