L’évolution des « règles sanitaires en entreprises » en période de COVID-19[1] va impacter les entretiens de recrutement et, plus généralement, les démarches de recrutement dans les entreprises et les associations.
Le Haut-Conseil de la santé publique (HCSP) a publié un avis le 14 août formulant plusieurs recommandations sur de nouvelles mesures de prévention à mettre en œuvre, notamment dans les milieux professionnels.
La ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion et le secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au Travail ont présenté aux partenaires sociaux[2] l’évolution des règles sanitaires en entreprises en période de COVID-19 le 18 aout[3].
La ministre du Travail a précisé que ces mesures prises ont également vocation à « rassurer les salariés sur le fait que, collectivement, nous prenons les précautions pour éviter la propagation du virus ».
Ces mesures devraient être rapidement précisées[4] dans un nouveau « Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs en période de Covid-19 », en vue d’une application au 1er septembre.
LA SYSTÉMATISATION DU PORT DU MASQUE DANS L’ENTREPRISE VA DEVENIR LA RÈGLE, SAUF BUREAU INDIVIDUEL SANS VISITEUR.
Il s’agit de systématiser le port du masque dans les espaces clos et partagés au sein des entreprises et des associations comme les salles de réunion, les open-space, les couloirs, les vestiaires, les bureaux partagés, etc. ; même si des vitres en Plexiglas ont été installées[5].
« Les dernières connaissances scientifiques sur le risque possible de transmission du virus par aérosol nous conduisent à adopter un principe général de port systématique dans les espaces clos et partagés en entreprise. » – Le secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au Travail.
CES MESURES S’IMPOSERONT AUX DÉROULEMENT DES PROCÉDURES DE RECRUTEMENT
Le candidat devra donc être masqué pour pénétrer dans les locaux du recruteur.
Dans les bureaux individuels, le port du masque s’imposera également lors d’entretiens de recrutement (plus d’une personne présente).
L’employeur se trouvera de fait dans l’obligation de fournir des masques au candidat reçu.
Les autres mesures barrières ont été rappelés : distanciation physique, lavage régulier des mains (savon ou gel hydro-alcoolique), nettoyage et la désinfection des surfaces de travail, l’aération des locaux …
Le nettoyage et la désinfection des surfaces de travail concernera tout particulièrement les locaux destinés à l’accueil des candidats.
Le télétravail demeure une pratique recommandée par la ministre du Travail pour la prévention du risque d’infection.
Les premiers entretiens concrétisant la prise de contact de l’employeur avec le candidat peuvent évidemment avoir lieu de manière virtuelle.
Ces mesures imposent des contraintes aux salariés comme à l’encadrement chargé de les faire respecter. Leur interprétation dépendra de chaque employeur, comme l’écart entre les règles et la pratique selon les situations. Des contentieux devraient sans doute survenir à ce propos.
[1] « Le milieu professionnel est concerné par cette augmentation : le nombre de clusters en cours d’investigation à l’heure actuelle est de 268 tous secteurs dont 60 en milieu professionnel. »
[2] Réunion avec les partenaires sociaux sur l’évolution des règles sanitaires en entreprises en période de COVID-19 -18/08/20
[3] « Les ministres ont présenté aux partenaires sociaux plusieurs propositions d’évolutions pour le protocole national qui répondent à trois objectifs : Transformer le protocole de déconfinement en un protocole plus pérenne qui vise à assurer la santé et la sécurité des travailleurs ; Prendre en compte l’évolution de la situation sanitaire ; Intégrer les nouvelles recommandations formulées par le HCSP. »
« Le protocole national de déconfinement, publié le 3 mai par le ministère du Travail et mis à jour le 24 juin et le 3 août, accompagne l’ensemble des entreprises et des associations dans la reprise de leur activité tout en leur permettant d’assurer la protection sanitaire des salariés. Il est à ce jour le document de référence en matière de prévention de la santé des travailleurs face au risque sanitaire de la COVID-19. »
[4] Des dérogations devraient être possibles en fonction des locaux. « Il sera étudié, avec les partenaires sociaux, les modalités d’une saisine du Haut Conseil de la santé publique sur les conditions envisageables d’adaptation de cette nouvelle mesure. ».
[5] Le protocole pour assurer la sécurité des salariés en entreprise n’imposait jusqu’à présent le masque que lorsque la distanciation d’un mètre n’était pas respectée.
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