UN NOUVEAU TYPE D’EMPLOIS AIDES VA ÊTRE MIS EN PLACE : LES « CONSEILLERS NUMÉRIQUES ».
La formation et le recrutement de 4 000 « conseillers numériques » devrait être financés par le gouvernement[1]. Dans le cadre de « France Relance », une enveloppe de 200 millions d’euros serait mobilisée pour financer la formation et l’activité de ces conseillers pendant deux ans. L’opération correspond à un coût global de 50 000 € par conseiller.
Leur mission sera de contribuer à l’accompagnement et à la formation de millions de Français qui utilisent peu, ou pas, les services numériques.
Le chiffre évoqué de 13 millions se discute, car il existe des cas de figures assez variés de l’absence, totale ou partielle, de compétences au défaut de volonté.
Ces 4 000 conseillers devraient exercer au sein de différentes structures, publiques ou privées (comme les associations), au niveau local, qui souhaitent accompagner leurs publics vers l’autonomie numérique.
Cette nouvelle formule d’emplois aidés peut concerner des milliers de services en relation avec le public. Sont cités les agences France Services, les collectivités locales, les bibliothèques, les EPHAD, les centres d’actions sociales (CCAS), etc.
LE MÉTIER DU CONSEILLER NUMÉRIQUE PORTE SUR PLUSIEURS POINTS PRINCIPAUX.
- La prise en main un équipement informatique (ordinateur, smartphone, tablette, etc.).
- La navigation sur Internet : outil de fonctionnement et de navigation web.
- La connaissance de l’environnement et le vocabulaire numérique.
- L’envoi, la réception et la gestion de ses courriels.
- L’apprentissage des bases du traitement de texte.
- L’installation et l’utilisation des applications sur son smartphone.
- La gestion de ses contenus numériques (stocker, ranger, partager).
Le conseiller numérique doit savoir répondre et informer l’usager ; Présenter à l’usager les services et dispositifs disponibles ; Accompagner l’usager individuellement ; Animer un atelier thématique ; Rediriger l’usager vers d’autres structures ; etc.
LA PROCÉDURE DE CES MISSIONS EST BIEN CADRÉE.
Un site a été lancé par le gouvernement pour la mise en relation entre employeurs et candidats : www.conseiller-numerique.gouv.fr
Coté employeur
Aucun critère préalable au choix des candidats n’est précisé en dehors d’une compétence comportementale : adaptabilité, intelligence émotionnelle et compréhension du numérique.
Le formulaire de candidature permet néanmoins d’indiquer que le candidat est « Diplômé dans le secteur de la médiation numérique (formation certifiante ou non) ». Ce qui est susceptible d’être pris en compte par le recruteur.
Un employeur intéressé sélectionne, puis recrute, un candidat au poste de conseiller. Après validation de son dossier, l’employeur demande le premier versement de sa subvention. L’employeur bénéficiera d’une subvention à hauteur du SMIC du conseiller sur deux ans. Il accueille le « conseiller numérique », le met en relation le candidat avec l’organisme de formation. Et enfin il le met en situation opérationnelle pour former le public au numérique.
- Les acteurs publics disposent d’un « Appel à manifestation d’intérêt pour les collectivités territoriales et leurs groupements » [2].
- Les acteurs privés, peuvent s’inscrire sur la plate-forme. Un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) sera diffusé ultérieurement.
Côté conseiller numérique
Le conseiller reçoit une formation de 4 mois dans un organisme habilité[3], de proximité. Il anime ensuite, pendant 20 mois, des ateliers collectifs d’initiation au numérique et des formations sur les usages quotidiens du numérique : créer son CV, protéger ses données personnelles, utiliser les réseaux sociaux, effectuer ses démarches en ligne, etc.
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POUR INFORMATION : INCLUSION NUMÉRIQUE
L’inclusion numérique, dans le cadre de France Relance, dispose d’une enveloppe de 250 millions, concernant :
- Les « conseillers numériques » pour 200 millions d’euros.
- La conception et au déploiement de kits permettant de créer des espaces de médiation au sein des structures locales (40 millions d’euros).
- Le développement de l’utilisation du service Aidants Connect[4] (10 millions d’euros).
[1] La ministre de la Cohésion des territoires et le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique, ont annoncé, le 17 novembre, la création de 4 000 postes de « conseillers numériques ».
[2] AMI : https://www.conseiller-numerique.gouv.fr/wp-content/uploads/2020/11/AMI_Conseiller-Numerique.pdf
[3] Argumentaire : « Adaptabilité, intelligence émotionnelle et compréhension du numérique, vous développerez des connaissances et des compétences durables, attestées par un diplôme d’Etat délivré à l’issue de votre parcours. »
[4] Il permet de sécuriser la relation entre les usagers et les personnes qui réalisent pour leur compte des démarches en ligne. Cette enveloppe contribuera aussi à a montée en compétences de ces « aidants ». https://aidantsconnect.beta.gouv.fr/
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