Les Missions locales renforcent leurs collaborations afin d’accompagner des jeunes, qui sortent de la protection de l’enfance les plus vulnérables, vers l’autonomie, l’insertion sociale et professionnelle.
PRES DE 15 000 JEUNES SORTENT DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE CHAQUE ANNÉE.
Près de 300 000 mineurs sont pris en charge par la protection de l’enfance sur la France entière, soit un taux d’environ 2% des moins de 18 ans[1].
Près de 15 000 jeunes sortent de la protection de l’enfance chaque année. Pour beaucoup, ils ne disposent ni de ressources ni de soutien familial lors de leur recherche de solutions de sortie.
Une part de de ces jeunes, 15,8%, ne sont plus scolarisés à 16 ans.
UN ACCORD VIENT D’ÊTRE SIGNE POUR FAVORISER L’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE DES JEUNES DE L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE (ASE).
Un accord vient d’être signé entre l’UNML[2], l’UNHAJ[3] et la Convention nationale des acteurs de la protection des enfants (CNAPE)[4] pour favoriser la mobilisation de tous les acteurs en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de l’aide sociale à l’enfance[5].
La CNAPE doit informer l’ensemble des associations membres afin de faciliter l’accès des conseillers des Missions locales aux jeunes de l’aide sociale à l’enfance.
Cet accord pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes issus de l’aide sociale à l’enfance (ASE) a été construit sur la base des bonnes pratiques déjà existantes localement[6].
Ses objectifs sont d’apporter aux jeunes concernés l’accompagnement et le soutien nécessaire dans leur parcours et de sécuriser leur sortie de la protection de l’enfance.
« Cet accord s’inscrit dans la volonté de se doter d’un outil complémentaire au service de la préparation de l’avenir des jeunes protégés. » – UNML[7]
LES MISSIONS LOCALES REPÈRENT LES JEUNES SUSCEPTIBLES D’ENTRER DANS UN PACEA.
L’accord vise à promouvoir et assurer l’accompagnement des jeunes avant leur majorité au travers de la présence de conseillers des Missions locales, lors des entretiens de préparation à la majorité[8].
« L’intervention des Missions Locales devra être pensée et déployée en lien avec le référent ASE et les professionnels qui accompagnent le jeune au quotidien afin que son projet professionnel et d’insertion soit élaboré de manière concertée, coordonné et soit cohérente avec l’ensemble de son accompagnement. » UNML
A leur majorité, ces jeunes doivent choisir entre une poursuite d’études, un parcours d’insertion professionnelle ou le recours à un accompagnement renforcé.
Pour les conseillers des Missions locales, il s’agit de repérer des jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance susceptibles d’entrer dans un Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA).
Les Missions locales confirment le caractère central de leur rôle dans l’insertion des jeunes les plus en difficulté.
[1] Selon l’observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE) leur nombre est estimé à 295 357.
[2] Union nationale des missions locales : UNML
[3] Union nationale pour l’habitat des jeunes : UNAHJ
« Ce présent accord cadre associe les acteurs de la protection de l’enfance et rassemble des acteurs allant du champ de l’insertion sociale et professionnelle jusqu’aux acteurs du logement afin de couvrir la totalité des problématiques et freins périphériques à une insertion sociale et professionnelle durable auxquels peuvent être confrontés les jeunes sortant de la protection de l’enfance. » – UNML
[4] Créée en 1948, la CNAPE est une fédération nationale d’associations qui accompagnent et accueillent les enfants, adolescents et jeunes adultes en difficulté. La CNAPE fédère plus de 130 associations qui gèrent plus de 1 000 établissements et services, 13 fédérations et mouvements, une association nationale d’usagers et des personnes qualifiées.
En phase avec l’assemblée des départements de France (ADF) la ministre déléguée à l’Insertion, le secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles.
[5] « Cet accord national pérennisera, facilitera et améliorera la coordination entre les acteurs de l’aide sociale et de l’insertion afin d’apporter aux jeunes le soutien nécessaire dans leur parcours et de sécuriser leur sortie de la protection de l’enfance. »
[6] « L’une des clés de réussite de cette initiative est le travail collaboratif avec les professionnels de la protection de l’enfance. Des entretiens individualisés doivent être organisés par l’Aide Sociale à l’Enfance dans cet objectif. L’intervention des missions locales devra être pensée et déployée en lien avec le référent ASE et les professionnels qui accompagnent le jeune au quotidien ». Le secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles.
[7] « En effet, l’autonomie du jeune est rarement acquise à la majorité. La situation de risque ou de danger qui a présidé à la mise en œuvre de mesures éducatives ou de placement a souvent fragilisé l’enfant, au point de rendre plus délicate son entrée dans la vie adulte. Cette autonomie doit donc être davantage anticipée avec l’ensemble des acteurs qui concourent à la protection de l’enfant. » – UNML
[8] Il s’agit de « Sécuriser les parcours des jeunes mineurs relevant de la protection de l’enfance jusqu’à leur majorité, dans toutes leurs composantes (sécurisation financière, situation vis-à-vis de l’hébergement/logement, accompagnement socio-professionnel, santé, etc.) »
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