Les annonces du Premier ministre du 26 novembre ont concerné principalement trois mesures points dans le domaine de l’emploi et du chômage. Elles visent des jeunes et des précaires non couverts par l’assurance chômage.
UNE AIDE POUR DES TRAVAILLEURS PRÉCAIRES, SAISONNIERS, INTERMITTENTS
Le premier point concerne une aide pour des travailleurs précaires, saisonniers, intermittents ou extras, etc. ayant travaillé suffisamment, c’est-à-dire « ceux qui ont travaillé plus de 60% du temps en 2019 ».
« Il s’agit d’une réponse exceptionnelle pour les 400 000 extras de la restauration, (…) les permittents de l’événementiel ou d’autres secteurs inscrits à Pôle emploi » – le Premier ministre
Le nombre de bénéficiaires est à préciser puisque la ministre du Travail a dit que cette « aide exceptionnelle, ciblée sur des personnes qui travaillaient significativement avant la crise ». Elle devrait concerner 300 000 bénéficiaires, dont 70 000 jeunes.
Un revenu minimum garanti de 900 euros serait alloué du 1er novembre et jusqu’en février 2021.
Reste à examiner précisément les règles de ce dispositif, et son rapport avec l’allocation chômage, pour juger de sa portée.
UN OBJECTIF DE 200 000 « GARANTIE JEUNES »
En second lieu, le nombre des bénéficiaires de la Garantie jeunes[1], devrait pouvoir atteindre 200 000 jeunes de 18 à 25 ans, en 2021 (autorisation d’engagement de dépenses pour l’année).
Au 22 novembre, 80 445 jeunes étaient entrés en Garantie jeunes depuis début 2020 (-16% par rapport à 2019).
Cette prestation est gérée par le réseau des Missions locales. Elle cible des jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont « ni en emploi ni en études ni en formation » et en situation de précarité financière.
L’atteinte de cet objectif tient en partie du mode de versement des financements aux Missions locales qui ne doit pas avoir lieu a posteriori (sur justification de prestations réalisées).
UNE ALLOCATION FINANCIÈRE POUR DES JEUNES DIPLÔMÉS EN RECHERCHE D’EMPLOI
Enfin, le Premier ministre a aussi annoncé un dispositif spécifique pour « aider les jeunes diplômés (JD) qui ont fini leurs études et ont de vraies difficultés, compte tenu de la crise, à trouver leur premier emploi »[2].
Ce « dispositif spécifique » comprendrait à la fois un accompagnement de jeunes diplômés par Pôle emploi ou par l’Apec[3] et une allocation financière.
La ministre du Travail a évoqué « un soutien financier sur mesure jusqu’à 500 euros par mois » qui fait penser au montant maximal de la Garantie jeunes (484 €).
Le montant de cette mesure JD et son objectif chiffré n’a pas été précisée.
DES MESURES CONCERNENT DES ÉTUDIANTS.
Le Premier ministre a annoncé la création de « 20 000 jobs étudiants » pour accompagner les décrocheurs, au lieu des 1 600 prévus. Ces contrats seraient passés par les Crous pour une durée de 4 mois, à raison de 10 heures par semaine. Ils devraient être financés par l’État à hauteur de 50 millions d’euros »[4].
[1] La Garantie jeunes est gérée par les Missions locales. Elle permet le versement d’une allocation mensuelle d’un montant maximal de 484 euros et un accompagnement renforcé pendant un an de jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont « ni en emploi ni en études ni en formation » et « en situation de précarité financière ». Le dispositif bénéficie d’un financement européen (FSE).
[2] « La crise économique pénalise l’insertion des jeunes sur le marché du travail. » le Premier ministre.
[3] Apec : Association pour l’emploi des cadres.
[4] Par ailleurs, le budget alloué au Crous pour verser des aides d’urgence aux étudiants précaires devrait être doublé. Elles devraient aider « 45 000 jeunes supplémentaires à se loger et se nourrir ».
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