LE SECTEUR DU TOURISME A FORTEMENT SUBI L’IMPACT DE LA CRISE
L’ensemble de la filière a connu des périodes d’arrêt et des variations d’activités successives[1]. La description détaillée des 18 derniers mois sur le plan de l’emploi s’avère très complexe. La période de recalage des activités n’est pas encore achevée. C’est un secteur aux métiers multiples et très évolutifs qui cherche à retrouver son attractivité.
D’après le Comité Interministériel du Tourisme, ce secteur clé de l’économie française représentait, avant la crise, plus de 8% du PIB et deux millions d’emplois directs et indirects. Ce chiffre est en croissance d’environ 1,2% par an en moyenne.
« Les très petites entreprises (TPE) représentent 9 établissements sur 10, dont certains n’ont pas d’employés à l’année vu la forte présence de saisonniers, mais le secteur comprend également quelques multinationales en hôtellerie. Le secteur est cependant complexe à circonscrire du fait de la diversité des activités et des structures. » – CNAM.
LA PLATEFORME EMPLOI TOURISME PROPOSE DES INFORMATIONS AUX CHERCHEURS D’EMPLOI
Les professionnels du tourisme se sont regroupés au sein du Comité de filière tourisme pour promouvoir l’emploi du secteur touristique.
L’Institut Français du Tourisme (IFT)[2] a été désigné par le Conseil interministériel pour la coordination et la mise en œuvre opérationnelle d’une plateforme Emploi Tourisme en 2020 et sa mise à jour en 2021[3],.
« Ce travail a été réalisé grâce au support de nombreux acteurs du tourisme et notamment de différents experts des branches professionnelles du secteur. »
Le secteur touristique comprend à la fois les hôtels, cafés, bars, restaurants, casinos, espaces de loisirs, sportifs, d’attraction et culturels, transports touristiques, offices de tourisme, voyagistes, domaines skiables, entreprises fluviales, comités régionaux de tourisme, etc.
Cette plateforme dispose du soutien du Ministère du Travail (DGEFP), du Ministère des Affaires étrangères, de trois opérateurs de compétences (AKTO, AFDAS et OPCO EP) et de Pôle emploi.
CETTE PLATEFORME VISE A FACILITER LES RECRUTEMENTS ET OFFRIR DES PERSPECTIVES DE CARRIÈRE.
Elle a été créée « par et pour les professionnels du tourisme » pour promouvoir l’attractivité du secteur.
Elle vise à apporter des solutions de recrutement face aux difficultés rencontrées dans ce domaine et présenter des possibilités de carrière, ou d’évolution, pour des profils différents :
- Jeunes diplômés de tous niveaux,
- Apprentis,
- Salariés en emploi ou non,
- Saisonniers,
- Gérants, etc.
La plateforme propose :
1. Une découverte des métiers du tourisme, avec la présentation de 89 métiers[4],
2. Une démarche profilage pour trouver le métier qui correspond au chercheur d’emploi[5],
3. La possibilité de trouver une formation ou une alternance[6] :
4. Plus de 50 000 offres d’emploi à pourvoir dans le secteur du tourisme (51 738 offres proposées à ce jour)[7].
UNE RÉFLEXION SUR LES FORMATIONS POUR LES EMPLOIS DE CE SECTEUR EST ENGAGÉE
Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) a réalisé une étude « dans quelle mesure la formation pourrait-elle être un moyen d’amortir les conséquences de la crise sanitaire dans le secteur du tourisme[8] ».
« Avec la crise sanitaire du Covid 19, le secteur du tourisme en France a été directement et fortement impacté. Le secteur a dû se réinventer pour préparer ses destinations aux nouvelles normes sanitaires à court terme, mais il doit également préparer son avenir à long terme face à de probables changements de comportement des touristes, probables accélérations de tendances déjà à l’œuvre. Des besoins de compétences nouveaux accompagnent ces mutations. La formation professionnelle, au sens large, est alors un outil pour travailler ces changements et amortir les conséquences sociales de la crise, mais peut aussi être une variable d’ajustement dans une période d’incertitude. »
« Il s’agissait également d’évaluer si les entreprises ont utilisé le levier de la formation pour éviter des licenciements et sécuriser les parcours des salariés ou pour fidéliser la main-d’œuvre. »
Trois enjeux du secteur sont en lien avec de forts besoins de formation : le numérique, l’économie verte ou tourisme durable et la personnalisation de l’accueil et de l’expérience client, selon l’étude du CNAM.
Ces thématiques seraient évoquées depuis longtemps, mais leurs répercussions sur les emplois et les métiers, et donc sur les formations, restent actuelles et ont été renforcées par la crise sanitaire.
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