LA CRÉATION MASSIVE DE NOUVEAUX EMPLOIS EST LA SEULE SOLUTION POUR SORTIR DU CHÔMAGE DE MASSE.
La priorité politique est de viser l’augmentation du nombre de personnes en emploi, plutôt que l’allongement du travail pour ceux qui en ont un, via une croissance des heures supplémentaires et la prolongation de carrières à 70 ans (suite à la remontée de l’âge de la retraite à 65 ans[1]).
Le développement des effectifs au travail permettrait, d’une part, de réduire les recours à l’assistanat et, d’autre part, de consolider le financement des régimes sociaux, plombés par le niveau record de leur dette.
La France a vocation à positionner son taux d’emploi au même niveau que ceux de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, etc.
Le constat de la nécessaire création massive de nouveaux postes est partagé par des personnes très diverses : d’économistes libéraux jusqu’au candidat à la présidentielle du Parti communiste, en passant par beaucoup des acteurs de l’emploi…
En février 2022, 5,5 millions de demandeurs d’emploi étaient d’inscrits à Pôle emploi[2].
Près de 3,2 millions en catégorie A et 2,3 millions en catégorie B et C.
Ces chiffres laissent de côté 350 000 inscrits en catégorie D (CSP, formation…) et les plus de 500 000 salariés en sursis profitant toujours du chômage partiel.
LA LOGIQUE D’EMMANUEL MACRON DOIT ÊTRE MISE EN CAUSE.
Le discours des ministres prétend l’existence inexacte d’un grand nombre de postes inoccupés[3].
Cela suppose implicitement :
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Des chômeurs qui ne voudraient pas travailler, et/ou
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Des acteurs de l’emploi en charge de l’accompagnement et du placement des demandeurs d’emploi qui sont mauvais !
C’est ce point qui justifie le projet d’Emmanuel Macron de mettre en place des guichets uniques au sein de « France Travail » prenant la suite de Pôle emploi et des autres acteurs de l’emploi.
Certes, le marché du travail évolue, il existe des besoins correspondant à des postes précis dans des fonctions nouvelles. Mais ils restent limités en nombre. L’absence de programmes de formations ciblées sur ces postes connus pose la question de la gestion prévisionnelle des compétences par le ministère du Travail et ses annexes, depuis cinq ans ! La promotion du CPF et la dispersion de la nature des formations effectuées illustre bien l’inadéquation aux besoins de cette stratégie.
Autre information inexacte : l’évocation de la baisse du nombre des actifs en France ne prends pas en compte le courant de retrait du marché du travail d’une part de la population lié aux circonstances. Tout comme son corollaire d’appel à l’immigration dans un pays ou plus de 6 millions de personnes pointent à Pôle emploi. Au-delà des chercheurs d’emploi répertoriés, il faut compter toutes les personnes en réserve du marché du travail. Il s’agit d’aider les jeunes à entrer plus tôt dans l’emploi jusqu’à aider les seniors à y rester lorsqu’ils le souhaitent.
LE PROGRAMME DU CANDIDAT MACRON NE PERMET PAS DE PARVENIR A UNE VAGUE DE CRÉATIONS D’EMPLOI SUFFISANTE POUR LE PLEIN EMPLOI.
Les embauches annoncées par le candidat sur le quinquennat à venir sont marginales, puisqu’il son programme ne parle que de :
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Lancer un plan de recrutement d’infirmiers et d’aides-soignants dans les hôpitaux (sans le chiffrer),
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Recruter 50 000 infirmiers et aides-soignants supplémentaires en EHPAD d’ici 2027 (25% de plus qu’aujourd’hui),
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Recruter 1 500 cyberpatrouilleurs,
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Recruter « 20 000 accompagnateurs pour aider les Français qui en ont besoin dans la maîtrise des outils numériques »,
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Embaucher 8 500 magistrats et personnels de justice.
Les mesures de son programme concernant l’emploi ne peuvent avoir un effet positif sur celui-ci.
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L’accompagnement des chômeurs peut certes être amélioré, mais cela ne fera pas baisser le chômage, sans la création rapide de 2 à 3 millions d’emplois en France.
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La réduction de l’indemnisation chômage pas davantage, ne créera aucun emploi.
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La mise sous condition d’activités du bénéfice du RSA non plus.
Ces trois mesures emploi du programme du candidat sont directement inspirées par des organisations patronales[4] et combattues, en regard, par l’ensemble des organisations syndicales.
LA CRÉATION DE NOMBREUX EMPLOIS EST POSSIBLE
La création de nombreux emplois repose sur une politique forte, cumulant de manière pragmatique des moyens divers, par exemple :
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Un retour à 4 ou 500 000 emplois aidés dans l’économie sociale,
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Le maintien d’un soutien financier aux entreprises pour les contrats d’apprentissage à tous les niveaux de formation,
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Une prime significative pour l’embauche de tout chômeur de longue durée,
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Un investissement dans les secteurs clés de la production, dont le numérique, corrélé explicitement à la création d’emplois,
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Une baisse massive des impôts de production, avec des engagements de hausse des salaires et d’embauches en regard,
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Une solvabilisation des recrutements à vocation sociale sur les territoires,
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Une fiscalité plus favorable pour les particuliers employeurs, etc.
Bref, il y a des moyens de créer des emplois en deux ou trois ans pour atteindre le plein emploi.
Le but social central doit être de : RENDRE POSSIBLE L’ACCÈS AU TRAVAIL EN FRANCE, A TOUS CEUX QUI LE SOUHAITE.
[1] Pour un âge de la retraite à 62 ans, l’âge de fin de carrière est de 67 ans. Donc pour un âge de la retraite à 65 ans, l’âge de fin de carrière sera de 70 ans.
[2] Chiffres de la Dares et Pôle emploi pour la France entière du 25 mars 2022.
[3] Voir l’estimation de Pôle emploi constatant des abandons d’offres d’emploi dans seulement 6% des cas.
[4] La lecture des revendications 2022 du Medef et de la CPME sont très explicites sur ces questions.
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