LES ENTRÉES A POLE EMPLOI AU SECOND TRIMESTRE 2022 ONT ÉTÉ STABLES
Une stabilité du fonctionnement du marché du travail apparait.
Le nombre des entrées à Pôle emploi au second trimestre 2022 a été pratiquement le même qu’au second trimestre 2019 (523 000, soit -0,8%).
La répartition des flux d’entrée en catégories ABC à Pôle emploi a peu évolué sur quatre ans, entre le second trimestre 2019 (avant crise sanitaire) et le second trimestre 2022.
La répartition des motifs d’entrée en catégories A, B ou C à Pôle emploi, au second trimestre 2022[1], a été le suivant :
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25%, suite à une fin de contrat de travail (19%) ou d’intérim (6%),
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22%, suite à une arrivée sur le marché du travail : première entrée (6%) ou reprise d’activité (17%) ;
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12%, suite à une démission (5%) ou une rupture conventionnelle (8%) ;
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9%, suite à un licenciement : économique (2%) ou autre (7%).
Les autres cas représentent 31% des entrées (réinscriptions rapides à Pôle emploi, etc.).
LA PRINCIPALE MOTIVATION DES SALARIES QUI QUITTENT VOLONTAIREMENT UN POSTE EST LA PRISE D’UN NOUVEL EMPLOI.
Il est nécessaire de contredire les fausses analyses portées par des responsables et des journalistes à l’encontre des motivations de la mobilité des salariés.
Il y a eu augmentation des démissions et des ruptures conventionnelles au second trimestre, mais elles ont généralement débouché sur des changements d’emploi et non sur des inscriptions à Pôle emploi.
L’augmentation à l’entrée de Pôle emploi du nombre de démissions et de ruptures conventionnelles a été peu significative.
UNE MISE AU POINT SUR LES RUPTURES CONVENTIONNELLES S’IMPOSE.
Un récent article du Monde a injustement dénoncé : « les vantards de la rupture conventionnelle »[2], qui seraient tous des profiteurs.
Bien entendu, il peut toujours se trouver quelques cas choquants.
Mais, concrètement, moins du tiers des bénéficiaires d’une ruptures conventionnelles s’inscrivent ensuite à Pôle emploi et sont susceptible de bénéficier d’une indemnisation.
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En 2021, 32% des ruptures conventionnelles ont débouché sur une inscription à Pôle emploi (145 000 sur 453 500)[3].
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Au premier trimestre 2022, on retrouve le même taux de 32% d’entrée à Pôle emploi suite à une rupture conventionnelle homologuée[4].
Les ruptures conventionnelles sont motivées dans la grande majorité des cas par la prise immédiate d’un autre emploi.
Entre les premiers trimestres 2019 et 2022, le nombre de ruptures conventionnelles a augmenté de 11,6%.
La progression existe, mais elle reste lente.
[1] Flux d’entrée des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C. CVS-CJO en milliers – France métropolitaine, sauf mention du contraire – STMT, Pôle emploi-Dares.
[2] « C’est marrant, je ne suis pas sûr d’avoir envie de retravailler » : les vantards de la rupture conventionnelle – Par Guillemette Faure – Publié le 15 juillet 2022 à 06h30 – Mis à jour le 20 juillet 2022.
[3] Nombre d’entrée à Pôle emploi suite à une rupture conventionnelle en 2021.
2021 |
Nombre |
T1 |
34 700 |
T2 |
35 800 |
T3 |
36 800 |
T4 |
37 400 |
Total |
144 700 |
Dares Résultats N°37 – 2 août 2022
[4] Proportion d’inscription à Pôle emploi suite à une rupture conventionnelle au 1er trimestre 2022.
Rupture conventionnelle homologuée |
Entrée à Pôle emploi |
Taux |
123 024 |
39 300 |
31,9% |
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