LES RESPONSABLES PATRONAUX RESTENT PRUDENTS SUR LA RÉFORME DES RETRAITES.
Ils restent en retrait, car ils attendent la version finale du texte.
En effet, si l’âge de départ à la retraite à 64 ans et l’allongement progressif de la durée de carrière apparaissent des éléments acquis, selon les annonces gouvernementales, d’autres mesures pourraient être introduite au cours du débat parlementaire pour tenter de répondre à la contestation des organisations syndicales, du moins de certaines d’entre elles et à la pression de tous les groupes parlementaires d’opposition.
DES CONTRAINTES NOUVELLES POURRAIENT INTERVENIR POUR LES ENTREPRISES.
Le patronat craint de nouvelles charges et/ou contraintes.
D’une part, une augmentation des cotisations patronales au nom « d’une juste répartition des efforts », vis-à-vis des salariés, à qui le gouvernement va demander de travailler plus longtemps[1]. Cette mesure a été formulée par des parlementaires de la majorité[2] macroniste.
D’autre part, la question des critères de pénibilité semble devoir obligatoirement être réexaminée au cours des débats[3].
Enfin, des sanctions financières pourraient être envisagée pour encourager, voire « imposer », l’emploi de seniors.
La mise en place de l’index sénior est considérée comme une contrainte dans sa version actuelle par les organisations patronales.
De plus, de mauvais résultats de l’index pourrait s’accompagner de sanctions potentielles pour les entreprises dans la version finale du texte, voire être élargie aux entreprises de toute taille et pas seulement les plus importantes.
D’AUTRES PRÉOCCUPATIONS PÈSENT SUR LES EMPLOYEURS EN 2023
Les organisations patronales ont attiré l’attention du gouvernement sur l’impact de l’explosion du coût de l’énergie. Des mesures successives ont été prises, mais leur efficacité reste incertaine dans de nombreux cas. Des entreprises ont choisi d’arrêter ou de limiter leur production. Elles ont recours au chômage partiel.
Les entreprises sont confrontées aux revendications salariales internes, liées au niveau élevé de l’inflation.
Enfin, elles s’inquiètent de l’impact sur leurs activités de la tension sociale sur la période à venir.
[1] Le gouvernement aurait envisagé un moment d’augmenter les cotisation patronales pour remplir les caisses de retraite.
[2] Le président du Modem s’est prononcé, dans les Echos, « pour une mise à contribution des entreprises à la réforme des retraites sous la forme d’une très légère augmentation des cotisations patronales », au nom « d’une juste répartition des efforts », vis-à-vis des salariés, à qui le gouvernement va demander de travailler plus longtemps.
[3] Le ministre du Travail vient de déclarer : « Nous voulons améliorer la prise en compte de la pénibilité en facilitant l’obtention de points ». https://www.inrs.fr/demarche/penibilite/ce-qu-il-faut-retenir.html
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