Pour 2023, la Banque de France table sur une croissance de +0,3%, et sur +1,2% en 2024, sans récession technique[1].
Cette prévision 2023 est bien inférieure à celle du ministre de l’Économie (inscrite dans le budget 2023) qui a prévu une progression de +1% du PIB[2].
UNE REMONTÉE DU CHÔMAGE DEVRAIT AVOIR LIEU EN 2023 ET 2024.
Par conséquent, une remontée du chômage a été évoquée avec prudence, compte tenu de l’enjeu politique que cela représente.
« Il est vrai qu’avec une croissance très faiblement positive en 2023, on prévoit une légère remontée du chômage, mais assez limitée. Je n’exclus pas que nous nous trompions un peu par le bas. Nous avons toujours eu des surprises par le haut » – le gouverneur de la Banque de France[3].
La Banque de France juge que le taux de chômage, au sens du Bureau international du travail (BIT) pourrait remonter en 2023 de 7,3% à 7,7% en fin d’année, à 8,3% fin 2024 et à 8,2% fin 2025.
L’objectif, fixé par le président de la République, d’atteindre le plein-emploi à la fin du quinquennat avec un taux de chômage d’environ 5%, semble encore incertain.
L’INFLATION APPARAIT DURABLE.
En décembre 2022, l’inflation était encore à 5,9% sur un an.
Selon les prévisions, l’inflation devrait connaît un pic au cours du premier semestre 2023, « avant de redescendre vers 4% en fin d’année ».
« Le niveau de l’inflation reste beaucoup trop élevé » – le gouverneur de la Banque de France.
UNE BAISSE DE LA CROISSANCE AU NIVEAU MONDIAL
La Banque mondiale anticipe l’une des croissances au niveau mondial les plus faibles de ces 30 dernières années, en particulier une croissance nulle en zone euro.
La Banque mondiale prévoit une baisse de la croissance à 1,7% pour 2023 (en baisse par rapport aux 3% prévus en juin dernier), du fait de l’inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine, etc.[4]
Une reprise mondiale devrait intervenir en 2024, mais rester modérée (+2,7%).
La croissance du PIB pourrait être de +0,5% de croissance aux Etats-Unis (contre 1,9% prévus en juin 2022) et nulle dans la zone euro (contre 1,9% prévus en juin)[5].
Il existe un risque réel de récession, en cas de nouveau choc sur l’économie, par exemple une accentuation de l’inflation, une nouvelle vague de Covid ou les tensions géopolitiques (poursuite ou développement de guerres).
« Je suis très inquiet face au risque de persistance du ralentissement. Selon nos estimations, la croissance mondiale entre 2020 et 2024 sera inférieure à 2%. Il s’agit de la plus faible croissance sur cinq ans depuis 1960 » – Le président de la Banque mondiale.
[1] « Cette année devrait marquer un fort ralentissement, mais devrait échapper à l’atterrissage brutal qui était redouté il y a quelques mois » – Le gouverneur de la Banque de France.
[2] En France, la croissance serait de +2,6% en 2022.
[3] https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/croissance-2023-un-fort-ralentissement-mais-pas-d-atterrissage-brutal-selon-la
[4] Rapport sur les perspectives économiques mondiales du mardi 10 janvier 2023.
[5] La croissance chinoise est attendue à +4,3% et les autres pays émergents et développés à +2,7%.
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