Le nombre des contrats d’apprentissage signés a augmenté rapidement à partir de 2020 en raison de nouvelles procédures (hausse de l’âge, nouveaux CFA, etc.) et de l’augmentation importante des financements proposés[1].
Cette politique a participé à la croissance du nombre des contrats de travail à partir de 2021.
L’aspect qualitatif doit être examiné pour juger la pertinence de la politique menée.
« Sur le volet quantitatif, l’apprentissage est un succès. Cette dynamique peut également être décrite sous l’angle du déroulé des formations, de l’obtention du titre ou diplôme visé et du devenir des apprentis. » – RUF.
Le nombre d’abandon et d’échec à l’obtention du diplôme ou de la certification doivent être pris en compte pour comparer aux formations initiales classiques.
A ce jour, la situation n’est pas claire…
LES RÉSULTATS DES CONTRATS D’APPRENTISSAGE
Les données sur les résultats des contrats d’apprentissage sont présentées dans le Rapport de France Compétences, en mobilisant les données existantes[2].
Il est possible de les rapprocher pour obtenir des ordres de grandeur.
De futures données, en cours de recueil, permettront de mieux préciser les choses.
Prenons le cas de 2022. 811 511 contrats d’apprentissage ont été signés.
Si l’on reprend un taux d’abandon ou de ruptures de 32%[3], cela signifie que de l’ordre de 260 000 contrats ont été interrompus[4].
Sur les 550 000 contrats ont atteint leur terme, mais les taux de réussite et d’échec à l’obtention de la Certification ou du Diplôme ne sont pas donnés.
Par contre, le Rapport indique que 39% des apprentis poursuivent des études, souvent en apprentissage, soit environ 215 000.
Les autres (336 000) recherchent un emploi.
En 6 mois, 63% d’entre eux trouvent un emploi, c’est-à-dire de l’ordre de 210 000.
Le commentaire est le suivant :
« L’insertion s’améliore avec la hausse du niveau de diplôme. Pour tous les niveaux de formation, l’obtention de la certification préparée est un atout pour l’insertion professionnelle ; les non-diplômés s’insèrent dans des proportions moindres que les diplômés. »
On doit noter que ce chiffre de 63% est relatif à des diplômes, du CAP au BTS, préparés classiquement par apprentissage.
« Le taux d’emploi est calculé pour l’ensemble des formations de niveau 3 à 5 qui comprennent CAP, BP, bac pro, BTS et autres certifications. »
« L’élargissement d’InserJeunes[5] aux apprentis du supérieur est prévu pour la fin de l’année 2024. »
UNE IDÉE DE LA RÉPARTITION DES PARCOURS DES JEUNES
Par rapport au nombre de jeunes entant annuellement en apprentissage, une idée de la répartition des parcours pourrait être la suivante :
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32% des signataires abandonnent leur contrat d’apprentissage,
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27% poursuivent des études, après la fin de leur contrat,
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41% cherchent un emploi.
Parmi eux, 26% trouvent un emploi dans les six mois, après la fin de leur contrat et 15% restent chercheurs d’emploi.
Ces chiffres devront être précisés en tenant compte des diplômes bac+3 et +5 dont la proportion s’est fortement accrue.
[1] « Les années 2020, 2021 et 2022 ont connu une hausse exceptionnelle des entrées en apprentissage, notamment dans l’enseignement supérieur. »
[2] Indicateurs de résultat de l’apprentissage – RAPPORT SUR L’USAGE DES FONDS DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE. Édition 2023
« Sur le volet quantitatif, l’apprentissage est un succès. Cette dynamique peut également être décrite sous l’angle du déroulé des formations, de l’obtention du titre ou diplôme visé et du devenir des apprentis. »
[3] « Les dernières données disponibles, issues du dispositif InserJeunes, font état de plus de 32 % des contrats d’apprentissage interrompus avant leur terme pour les entrants de 2020. »
[4] « En formation par apprentissage, la rupture d’un contrat apparaît à la suite d’une résiliation ou d’un abandon en cours de contrat, entraînant soit la rupture du contrat d’apprentissage, soit l’arrêt du parcours de formation en apprentissage. La rupture de contrat peut être à l’initiative de l’apprenti ou de l’entreprise ou des deux contractants. La décision de rupture ne peut relever du CFA. En revanche, un CFA peut exclure un apprenti de son établissement. »
[5] Système d’information Depp/Dares pour la mesure de l’insertion des jeunes.
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