août, 2024 | Tout pour l"emploi

Projet de réduction de 3 milliards d’euros du budget emploi en 2025

29 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Le Premier ministre démissionnaire propose de diminuer les dépenses consacrées au travail et à l’emploi en 2025, d’après la « lettre plafond », envoyée à la ministre du Travail le 20 août.

La réduction de budget pour 2025 serait d’environ 3 milliards d’euros par rapport au budget initial de 2024. Les dépenses concernant le travail et l’emploi pourrait connaitre une baisse de -5%.

La réduction pourrait viser a priori les aides à l’apprentissage, dont la prime à l’embauche d’une part des alternants, l’allocation de solidarité spécifique (ASS), la validation des acquis de l’expérience (VAE), les « emplois francs », le Fonds National de l’Emploi (FNE) – formation.
Des mesures d’économies pourraient toucher également les opérateurs France Travail et France Compétences.

Quelle reconnaissance pour les partenaires sociaux ?

28 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Ces dernières années, les organisations syndicales auront eu, principalement, deux points de convergence : l’abrogation à la réforme des retraites, déjà adoptée et l’arrêt des réformes successives de l’assurance-chômage, adoptées, ou prévues, par le gouvernement démissionnaire (règles d’accès à l’indemnisation et ponctions financières sur le régime). Ces questions demeurent d’actualité.

Les organisations syndicales abordent la rentrée en précisant leurs propres priorités. Mais au-delà de ces deux sujets, l’unité syndicale semble devoir se dissoudre pour des motifs d’ordre politique, initiés à l’occasion des récentes élections législatives. La relation entre syndicats et partis politiques reste un élément déterminant de clivage entre les organisations.

La différence des points de vue exprimés au sein des organisations, sur le pouvoir d’achat, pourrait conduire à dissoudre de fait l’intersyndicale, dans les prochains mois : hausse des salaires pour les seuls bas salaires ou augmentation pour tous les salariés (indexation sur l’inflation, etc.), différence pour le secteur privé et les fonctions publiques, augmentation des impôts et taxes, ou non, etc.

ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION

25 août 2024 - Daniel Lamar - 1 Commentaire

Le taux d’accès à l’emploi durable, suite à un contrat de professionnalisation, paraissent en pleine contradiction avec l’abandon progressif de cette forme de contrat d’alternance.

On est passé de plus de 200 000 bénéficiaires en mai 2020 à 88 000 en mai 2024. La baisse a été de -56%.

La décision du ministère du Travail de supprimer la prime à l’embauche pour les contrats pro à la fin du premier semestre 2024 devrait venir accélérer cette évolution.

En 2021, la Dares comptait près de 141 000 sortants d’un contrat de professionnalisation (avant ou après 26 ans, pour la France entière).

Six mois après une fin de contrat de professionnalisation prévue, 79% des sortants de ce dispositif étaient en emploi, dont près de 51% se trouvaient en emploi salarié durable non aidé.

Près de190 000 Contrat d’engagement jeune (CEJ) fin 2023

20 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Le nombre de bénéficiaires du Contrat d’engagement jeune (CEJ) était de près de 190 000 à fin 2023, dont 62 000 à France travail (33%) et 125 000 dans les Missions locales (67%).

Le flux mensuel d’entrée se situe entre 20 000 et 37 000 jeunes, selon les mois.

Entre mars 2022 et décembre 2023, plus de 590 000 jeunes ont signé un CEJ, pour deux tiers avec une Mission locale et pour un tiers avec Pôle emploi, puis France Travail.

Le projet initial du ministère de 400 000 entrées par an n’aura pas été atteint (313 500 en 2023).

BAISSE DES AIDES A LA CRÉATION

18 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

L’aide à la création ou à la reprise d’entreprise (Acre) est un dispositif d’exonération, partielle ou totale, de cotisations destinées aux nouveaux entrepreneurs, pendant un an.

Le nombre de bénéficiaires de l’Acre a chuté de 62,5% entre 2019 à 2023 de 814 000 à 305 000.

Fin décembre 2023, on comptait 305 000 personnes bénéficiaires de l’Aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (Acre), contre 342 000 à fin décembre 2022. Les travailleurs indépendants étaient 108 000 et les micro-entrepreneurs : 196 000.

L’effectif aura subi un recul significatif de -11,0% sur un an.

Quelle nouvelle politique de formation professionnelle ?

16 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Entre 2017 et 2022, il y a eu une augmentation des dépenses publiques de formation de l’ordre de 10 milliards d’euros, qui aura porté principalement sur deux postes : les contrats d’apprentissage (7,4 Md€) et e Compte personnel de formation (CPF) (2,5 Md€).

Un retournement politique a été engagé en 2023. La priorité accordée au CPF a connu un recul dès 2023, avec un recul financier important. Celle accordée à l’alternance en 2024, dont la fin des primes aux employeurs pour le contrat de professionnalisation, suit la même voie.

Dans un contexte d’économies budgétaires sur la période à venir, il est peu probable que l’effort financier se poursuive au même niveau pour l’apprentissage et le CPF, quel que soit le gouvernement…

En 2023, moins de 27% des personnes étaient encore en emploi à 62 ans.

12 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

La part des seniors en emploi progresse. Mais la situation actuelle doit être d’être détaillée, car elle reste très hétérogène en fonction de l’âge.

On ne peut pas mélanger, comme cela est souvent le cas. La situation des 55 à 59 ans est différente de celle des actifs de 60 ans et plus.

La situation sur le marché du travail des seniors en 2023 est la suivante. A 55 ans, plus de 80% des personnes sont en emploi. A 59, encore près des trois quart (73%). Puis, à 60 ans, la proportion en emploi chute à 58%. A 61 ans, moins de la moitié : 49%. A 62 ans, la proportion des personnes en emploi descend à 27%.

Chute des créations de postes salariés depuis un an.

7 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Au second trimestre 2024, le nombre d’emplois salariés dans le secteur privé a stagné. Ce résultat conclut une période de ralentissement de la croissance en France.

Sur un an, le nombre d’emplois salariés ne s’est accru que de +78 000 emplois (+0,4%), ce qui constitue un fort ralentissement. Les effectifs salariés du privé atteignent 21,15 millions à fin juin.

Dans la période écoulée, le nombre de créations d’emploi a été inférieur à l’augmentation du nombre des actifs en France. Ceci se traduit par l’augmentation du nombre de personnes sans emploi (chômeurs ou halo du chômage) et la hausse du taux de chômage, selon les chiffres officiels de l’Insee.

Politique de l’emploi : des évolutions engagées et des incertitudes.

6 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

La modification des règles d’indemnisation du chômage a été repoussée au 31 octobre 2024, selon un décret paru au Journal officiel. Le prochain gouvernement devrait décider d’une éventuelle évolution des dispositions actuelle à compter du 1er novembre.

Ce gel ne freine pas les travaux relatifs aux indicateurs de performance de la Convention tripartite entre l’État, l’Unédic et France Travail 2024-2027, pour déterminer de façon commune les indicateurs pour la période 2025-2027 : leur définition, leur méthodologie de calcul, ainsi que les objectifs à atteindre.

Le suivi des conséquences des politiques déjà mises en œuvre conduit à des impacts. Par exemple, la croissance du nombre des contrats d’apprentissage, depuis 2021, conduit à une augmentation significative du nombre de jeunes indemnisés.

France Travail utilise une série d’algorithmes pour gérer des dossiers de ses inscrits.

4 août 2024 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

France Travail, selon diverses sources, utiliserait une série d’algorithmes pour gérer des dossiers de ses inscrits.

Selon une association, l’établissement public mènerait des expérimentations de « profilage algorithmique des personnes sans emploi ». Une polémique entre l’association et le DG de France travail s’est ensuivi (droit de réponse, etc.).

France Travail se trouve l’objet de critiques sur la mobilisation de ces processus automatisés, dont le détail reste malheureusement inconnu. Ces modes de tri des inscrits seraient censés optimiser le travail des conseillers de France Travail.

Hors effet de mode intelligence artificielle (IA), le recours à ces méthodes illustre l’insuffisance des effectifs de France travail à accompagner plus de 6 millions d’inscrits.