LE NOMBRE DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION S’EST STABILISÉ EN 2014.

En 2014, 177 300 embauches ont eu lieu en contrat de professionnalisation. Pour comparaison 265 300 contrats d’apprentissage ont été signés pour la même année, en baisse de près de 3%.

Ce nombre est pratiquement stable par rapport à 2013[1]. Cette stabilité cache une diversité de situation selon les secteurs avec une reprise des embauches en contrat pro dans le tertiaire (+4 %) et l’industrie (+3 %) et une baisse dans la construction (-10 %).

Les contrats de professionnalisation se concentrent dans le secteur tertiaire (80% des contrats pro)[2].

L’écart entre les secteurs d’accueil des deux contrats d’alternance est fort.

Il n’est pas facile de comparer l’impact du nombre de contrats de professionnalisation par rapport aux contrats d’apprentissage, car la durée de ces deux contrats d’alternance diffère, le nombre d’heures travaillées et de formation aussi et les taux d’abandon également. C’est pour cela que l’on évoque le nombre de signatures.

On note en 2014 la poursuite d’un fléchissement dans la qualité des contrats de professionnalisation avec une tendance à ce que les contrats soient plus courts et les CDI plus rares (-22%).

LES BÉNÉFICIAIRES DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION SONT MAJORITAIREMENT DES JEUNES POST BAC

78% des contrats de professionnalisation sont signés par des jeunes de moins de 26 ans[3], c’est-à-dire pour 2014 : 135 500 contrats.

Le niveau du diplôme le plus élevé obtenu avant l’entrée en contrat pro s’élève progressivement :

• Diplômés de niveau bac+3 ou plus : 21%, en augmentation de près de 10 points,
• Diplômés de niveau bac+2 : DUT, BTS … : 21%,
• Titulaires du bac professionnel, technologique ou général, Brevet technique ou professionnel : 34%,
• Diplôme de niveau CAP-BEP : 15%, en diminution de près de 9 points,
• Aucun diplôme ni titre professionnel : 9%.

Le niveau de formation validé avant l’entrée en contrat d’apprentissage[4] est moins élevé que celui des entrants en contrats de professionnalisation. 75,6% des entrants en contrats pro ont au moins le bac contre seulement 46% des entrants en apprentissage.

Cette répartition correspond d’assez près à la proportion des niveaux de sorties d’études d’une classe d’âge puisque 77,5% des jeunes d’une classe d’âge ont validé un bac à cette date (pour 75,6% des entrants en contrats pro).

LES DEUX CONTRATS D’ALTERNANCE SONT COMPLEMENTAIRES

Les contrats d’apprentissage représentent 60% des contrats d’alternance contre 40% pour les contrats de professionnalisation en 2014.

Les deux contrats d’alternance diffèrent par le niveau de formation initiale, par les qualifications visées, par les secteurs professionnels d’accueil, par l’âge des bénéficiaires, par le volume de formation, par la durée, etc. Ils se distinguent aussi par la finalité : un accès direct à l’emploi ou une étape dans un cursus de formation[5]. Ils s’avèrent très complémentaires.

[1] Source DARES Indicateurs – octobre 2015 • N° 080

[2] Répartition des contrats de professionnalisation par secteur en 2014.

[3] « Le contrat de professionnalisation est un dispositif d’insertion en alternance commun aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans ou plus et, depuis la loi du loi du 24 novembre 2009, aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et aux personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion. »

[4] Comparaison des niveaux d’entrées dans des formations en alternance en 2014.

[5] « De moins en moins d’apprentis sortent de scolarité à la signature du contrat ; ils sont 58 % en 2014 ».