Selon la récente enquête de l’APEC[1], l’insertion professionnelle des diplômés à « bac+5 et plus » en 2017, s’est améliorée[2].

Leur taux d’emploi à 6 mois est estimé à 76% et à 12 mois, à 85%.

15% des jeunes restent en recherche d’emploi 12 mois après l’obtention d’un diplôme bac+5 ou plus.

« 94 % des jeunes diplômés de niveau Bac +5 et plus de la promotion 2017 ont déjà vécu au moins une expérience professionnelle dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme. Le taux d’insertion se stabilise ainsi à un très haut niveau. »

L’obtention d’un emploi dans les 6 premiers mois après le diplôme apparait déterminante[3].

L’approche de l’APEC ne distingue volontairement pas les diplômes universitaires de ceux des grandes écoles. Or de grands écarts existent selon les formations et diplômes.

Le taux d’emploi à 12 mois varie selon les grands ensembles de disciplines.

• Sciences, technologie, santé (STS) : 87%

• Droit, économie, gestion (DEG) : 88%

• Sciences humaines et sociales (SHS) : 81%

• Lettres, langues et arts (LLA) : 75%

TROIS PROFILS DE PARCOURS DES JEUNES SE DÉGAGENT

L’APEC propose une typologie de la situation des diplômés bac+ 5 et plus en trois types de trajectoires d’insertion [4] :

• Des jeunes diplômés entrés dans l’emploi stable (62%)[5].

• Des JD en « insertion fluctuante», « qui ne sont plus dans leur premier emploi, soit qu’ils occupent un emploi suivant, soit qu’ils sont à la recherche d’un nouvel emploi » (32%)[6].

• Des jeunes diplômés en « insertion non réalisée », toujours à la recherche de leur premier emploi au bout d’un an (6%)[7].

Le tableau ci-dessous donne le détail pour la promotion2017, interrogé en 2018 :

LES CONTRATS DE TRAVAIL ET LES STATUTS SONT DIVERS

Les types de contrats de travail sont les suivants :

• 68% sont en CDI ou fonctionnaires titularisés,

• 28% en CDD ou contractuel de la fonction publique,

• 2% en Intérim, et

• 2% « autres ».

Pour ceux qui sont en emploi, le statut dans l’emploi[8] est variable :

• Cadres ou fonctionnaire A pour 62%,

• Agent de maîtrise ou fonctionnaire B pour 13%,

• Employé (ou fonctionnaire C) pour 25%.

Cette catégorie de cadres ou fonctionnaires de catégorie A additionne d’une part des cadres du privé et d’autre part des reçus aux divers concours de catégorie A, dont une part importante de reçus au concours de recrutement d’enseignants.

Il semblerait préférable de séparer les deux catégories pour avoir le chiffre de cadres du secteur privé. Car, 22% des jeunes diplômés en emploi le sont dans le secteur public.

La proportion de postes « employés » reste importante pour le premier ou second emploi.

Si l’on croise les critères, on constate que moins de la moitié des jeunes diplômés en poste bénéficient à la fois d’un CDI et du statut de cadre (48%) un an après le diplôme.

LA QUALITÉ DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES DIPLÔMES A BAC+3/4 EST EN MOYENNE MOINS BONNE DE CELLE DES DIPLÔMES A BAC+5.

Cette enquête de l’APEC ne concerne qu’une part des diplômés du supérieur, elle ne traite pas les formations courtes à bac+2 (BTS, Dut, etc.), dont l’accès direct au statut-cadre est rare.

L’enquête APEC aborde l’insertion des bac+3/4 (diplômes de licence et master1) sachant que leur accès au statut cadre est peu fréquent.

L’accès à l’emploi des diplômés à bac+3/4, un an après le diplôme, est moins favorable en termes de taux d’emploi et de statut.

L’accès au statut-cadre, 12 mois après le diplôme, reste faible pour les diplômes à bac+3/4, même s’il s’est un peu amélioré.

Enfin, le secteur d’activité des employeurs est proche selon le niveau de diplôme.[9]

Ces chiffres sur les bacs+3/4 sont à prendre comme des moyennes statistiques, car ils concernent des diplômes assez hétérogènes allant de la licence professionnelle au master1 généraliste. Mais ils permettent une comparaison intéressante avec les bac+5.

[1] Source : APEC – BAROMÈTRE 2019 DE L’INSERTION DES JEUNES DIPLÔMÉ.E.S – avril 2019.

[2] Évolution de la situation des Jeunes diplômés de niveau Bac +5 et plus, en emploi 12 mois après l’obtention du diplôme. Source : Apec, 2019

[3] « La situation des jeunes diplômés 6 mois après l’obtention du diplôme est déterminante pour leur situation à 12 mois. En effet, les jeunes en emploi à 6 mois le sont encore à 12 mois dans 94 % des cas, que ce soit dans le même poste ou dans un autre. En revanche, parmi les diplômés sans emploi à 6 mois, moins de la moitié est en poste à 12 mois (55 %). Autrement dit, être en emploi 6 mois après l’obtention du diplôme multiplie presque par deux les chances de l’être à 12 mois. »

[4] Type d’insertion des jeunes diplômés à bac+5 et plus un an après le diplôme selon l’enquête APEC.

[5] « Ils et elles ont comme particularité de toujours occuper leur premier emploi 12 mois après la fin de leurs études. C’est le groupe le plus nombreux. »

[6] « Parmi les jeunes diplômés connaissant une insertion fluctuante, les femmes sont surreprésentées. Les universitaires sont également plus présents. Les jeunes diplômés ne résidant pas en Île-de-France ont plus souvent une insertion fluctuante que stable. »

[7] Les femmes sont largement surreprésentées parmi les non insérés (65 %). Les non insérés sont majoritairement issus de l’université (84 %). Enfin ils résident moins souvent en Île-de-France (37%).

[8] Base : Jeunes diplômé·e·s de niveau Bac +5 et plus de la promotion 2017, interrogé·e·s en 2018, en emploi 12 mois après l’obtention du diplôme- Source : Apec, 2019

[9] Nature des employeurs de jeunes diplômés à 12 mois.

 Profil de l’entreprise employeuse

Base : Jeunes diplômé·e·s en emploi 12 mois après l’obtention du diplôme. Source : Apec, 2019.