Le contrat de professionnalisation vise à permettre à des actifs d’acquérir une qualification professionnelle. Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus, et aux bénéficiaires de certains minimas sociaux.
Le flux des entrées en contrat de professionnalisation a fortement évolué sur le plan quantitatif et qualitatif.
Le mode de calcul de ces contrats, par la Dares, a évolué, avec le système de gestion informatisée, Extrapro[1].
Pour mémoire, la Dares n’a pas toujours pas publié les chiffres concernant les entrées en contrats d’apprentissage en 2020.
LE NOMBRE DE CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION S’EST EFFONDRE EN 2020.
En 2020, 112 742 nouveaux contrats de professionnalisation ont été signés[2], contre 219 000 en 2019.
Cela traduit un effondrement de ce type de contrat d’alternance : -48,5% sur un an, soit -106 000 nouveaux contrats, dont :
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Pour les jeunes de moins de 26 ans : -55% soit – 86 000 nouveaux contrats.
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Pour les adultes de plus de 26 ans : – 32%, soit -20 000 nouveaux contrats.
Cette diminution des entrées avait été amorcée en 2019 (-7% soit -16 000), après une phase de croissance de ce contrat d’alternance.
La décroissance provient du choix de privilégier les contrats d’apprentissage via les mesures nouvelles les accompagnant (par exemple, accès aux 26/29 ans).
LES CARACTÉRISTIQUES DES CONTRATS PROS ÉVOLUENT.
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L’âge des signataires de contrat de qualification augmente. Il a été de 31,5% en 2020 pour les 26/44 ans (+7 points en un an).
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La proportion des bénéficiaires avec un diplôme élevé continue de se réduire.
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Les contrats de professionnalisation sont en CDD pour 86,5%.
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La durée de ces contrats se réduit ; dans plus de la moitié des cas elle est inférieure à un an (elle est de 6 à 11 mois dans 52% des cas).
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Les entreprises de plus de 50 salariés, signent près de 53% des contrats (+5 points en un an).
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Les principaux secteurs d’accueil sont « le soutien aux entreprises » (+25,2%), « Commerce, réparation d’automobiles et de motocycles » (21,6%), « l’industrie » (12,6%), etc.
L’ENTRÉE EN CONTRAT PRO SUIT PRINCIPALEMENT UNE PÉRIODE DE CHÔMAGE OU DE FORMATION.
La situation des entrants en contrat pro en 2020, avant leur contrat, est variée.
Elle a évolué depuis 2019 :
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42% sont des demandeurs d’emploi (67% pour les moins de 26 ans), la proportion a augmenté de plus de 10 points depuis 2019 ;
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22% terminent des études (33% pour les plus de 26 ans) ;
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17% sortent un autre contrat d’alternance ou d’un stage de formation (23% pour les plus de 26 ans) ;
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15% sont des salariés.
[1] « Les données sont issues du système de gestion informatisée, Extrapro, où les Opco (Opérateurs de compétences) déposent de manière dématérialisée, les informations individuelles issues du Cerfa du contrat de professionnalisation. Ces informations portent sur les bénéficiaires et employeurs signataires, lors de la conclusion, la modification et la fin des contrats. »
[2] Dares- Le contrat de professionnalisation – 7 juin 2021 – https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/le-contrat-de-professionnalisation-0
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