EN MARS 2022, 13,4 MILLIONS DE PERSONNES ÉTAIENT AU CHÔMAGE DANS L’UE

Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, estime qu’en mars 2022, 13,37 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE[1].

Les chiffres établis sur la base de la définition de l’Organisation internationale du travail (OIT) doivent être pris comme tel[2].

Par ailleurs, les politiques nationales de certains pays influent sur ces chiffres. C’est le cas par exemple des recours plus fréquents au « temps partiel » ou aux « contrats courts ».

Le poids des dispositifs de chômage partiel, comme en France, joue aussi.

Le taux de chômage moyen se situait à 6,2% de la population active en Union européenne.

En un an, le chômage a diminué dans l’UE.

« Il y a un an, encore affectée par la crise économique liée au Covid-19, l’Union européenne enregistrait 7,5 % de chômeurs (soit 15,84 millions de personnes) en avril 2021, en forte hausse après plusieurs années de baisse consécutives.[3] » – Eurostat.

Cette tendance à la baisse est à relativiser en tenant compte du chiffre des personnes ayant renoncé à chercher un travail, selon Eurostat. Seuls les individus en recherche active d’emploi sont en effet comptabilisés comme chômeurs.

Avec un taux de chômage de 7,4% de sa population active (chiffre Insee), la France se situait toujours nettement au-dessus de la moyenne européenne de 6,2%.

LE TAUX DE CHÔMAGE DES PAYS EST TRÈS DIFFÉRENT SELON LES PAYS.

En mars 2022, les taux de chômage dans les pays membres de l’Union européennes étaient très différents.

Une dizaine de pays se trouvait dans une situation de plein emploi : République tchèque : 2,3% ; Allemagne : 2,9% ; Pologne : 3% ; Hongrie : 3,2% ; Pays Bas : 3,3% ; Croatie : 4% ; Autriche : 4,2% ; Bulgarie : 4,3% ; Danemark : 4,5%

D’autres pays étaient proches du seuil des 5%, comme l’Irlande : 5,5%, la Belgique : 5,6%, le Portugal : 5,7% la Roumanie : 5,7 % ou Chypre : 5,9%.

Les plus forts taux de chômage demeuraient en Espagne : 13,5% et en Grèce : 12,9%.

LA PERSPECTIVE DE BAISSE DU CHÔMAGE RESTE INCERTAINE

Ces chiffres traduisent la situation avant, d’une part, la réduction de la croissance qui commençait à s’amorcer et, d’autre part, les conséquences économiques de l’invasion russe de l’Ukraine sur les activités et l’emploi.

Après un premier trimestre à croissance 0,0% en France, les perspectives de croissance restent positives, mais sont affaiblies.

Pour l’ensemble de l’année 2022, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé sa prévision de croissance à 2,8%, contre 3,9% initialement attendus.

« L’emploi, après les chiffres récents meilleurs qu’anticipé, pourrait […] perdre en dynamisme », selon la Banque de France.

La perspective d’arriver au plein emploi en France reste aujourd’hui très incertaine.

[1] Eurostat – le taux de chômage dans l’UE en mars 2022 – https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/14613608/3-03052022-AP-FR.pdf/75b2495e-71fb-f8e8-bf0e-155c8f383c12?t=1651561307692

[2] Pour Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, le taux de chômage représente le pourcentage de chômeurs dans la population active, sur la base de la définition de l’Organisation internationale du travail (OIT). La population active représente le nombre total des personnes ayant un emploi ou étant au chômage. Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans qui : Sont sans travail ; Sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux semaines ; Et ont activement recherché un emploi pendant les quatre semaines précédentes.

[3] « En un an, le chômage a ainsi diminué de 2,4 millions de personnes dans l’UE »

« En raison de la sortie de crise progressive et les mesures européennes et nationales de relance, le nombre de demandeurs d’emploi baisse continuellement depuis un an. »