Elles sont accessibles à distance, gratuites pour tous les demandeurs d’emploi et rémunérées selon la situation de chacun. En 2020, ont eu lieu 13 700 entrées dans les formations en ligne proposées par Pôle emploi. 30 000 places devraient être ouvertes durant l’année 2021. L’offre concerne 120 formations en ligne dans une dizaine de domaines, au quart professionnalisantes et aux trois quarts certifiants. Certaines formations se révèlent plus attractives. Pôle emploi veut répondre aux besoins des publics ayant des contraintes de mobilité géographique ou personnes exerçant une activité à temps partiel. Pôle emploi propose un auto-diagnostic en ligne pour valider la démarche de chacun.

Au 1er trimestre 2021, 355 000 entrées en formation de demandeurs d’emploi, inscrits à Pôle emploi, ont été enregistrée. Le CPF Autonome a assuré 41% des entrées en formation, soit 145 000 ; Pôle emploi a financé, totalement ou partiellement, 31% des formations (109 000) et les Conseils 25% de ces formations (88 000).
Mais en nombre d’heures de formation, la répartition est bien différente : les Conseils régionaux ont dispensé 48,8% de l’ensemble, les formations de Pôle emploi 37,2% et le CPF ne représente que 7,5% du volume horaire.
Les formations, hors CPF, n’ont augmenté que de 10,5% entre 2019 et 2021, en dépit du PIC. Les chiffres du 1er trimestre 2020 ne sont pas significatifs.

Entre 2018 et 2020, 1,079 million de personnes supplémentaires, par rapport aux actions des Conseils régionaux, auraient ainsi été formées, grâce au Plan d’investissement dans les compétences (PIC). Un budget du PIC de 7,2 milliards d’euros aurait déjà été engagé, sur le budget initial de 15 milliards. Le nombre des entrées en formation de demandeurs d’emploi a augmenté (924 000 en 2020), celui des jeunes de 18/25 ans non. L’obtention de la certification visée à l’issue de leur formation serait à 76% des stagiaires. Le taux d’accès à l’emploi, six mois après la formation, se situe à 50,8%.

Selon le « Baromètre de la formation et de l’emploi » du Centre Inffo, un actif sur cinq est actuellement dans un processus de reconversion professionnelle (20%). Ce chiffre monte à 30% pour les indépendants, à 34% pour les jeunes de 18-24 ans) et à 35% parmi les personnes sans emploi. 62% de ces personnes sont accompagnées ou conseillées et plus de la moitié de ceux qui ne le sont pas souhaiteraient l’être ! Les acteurs de l’emploi et de la formation apparaissent devoir répondre à cette demande.

Une nouvelle approche du dialogue social interprofessionnel pourrait débuter sans participation de l’État. Des organisations syndicales (CFE-CGC, CFDT, CFTC et FO) participent à cette démarche proposée par le Medef. Plusieurs des thèmes déjà évoqués concernent directement l’emploi et mettent en cause de la réforme de la formation professionnelle. Cette démarche apparait comme une réponse à l’interventionnisme excessif de l’État sur le monde du travail depuis 2017 (marqué par la réforme de l’assurance chômage). La volonté de retour à une pratique contractuelle, en marge de la tutelle de l’État, semble partagée par les partenaires sociaux.

Le dispositif d’Action de formation en situation de travail (Afest) démarre. La mise en œuvre de cette formule de formation a été confiée aux Opérateurs de compétences (Opco). Le démarrage a été lent. En 2021, des offres de services sont proposées, de différente manière selon les Opco, pour soutenir les Afest. Dans le cadre du Plan de relance, les Afest ont été reconnues comme éligible au Fonds national pour l’emploi (FNE).