Le projet de loi de finances 2015, communiqué le 1er octobre, prévoit une baisse de 3%, des dépenses sur le budget « travail et emploi » pour 2015, soit 300 millions d’euros.
Son montant devrait être de 11,1 milliards.
Cette réduction est présentée comme la conséquence des « perspectives d’amélioration de la situation de l’emploi[1] ».
« Le budget 2015-2017 consolide les outils de la politique de l’emploi mis en place depuis 2012 et met en œuvre les engagements de la grande conférence sociale pour l’emploi des 7 et 8 juillet 2014, avec notamment le déploiement de la garantie jeunes et le ciblage renforcé des contrats aidés marchands vers les seniors et les demandeurs d’emploi de longue durée.
En cohérence avec les perspectives d’amélioration de la situation sur le marché du travail à horizon 2017, notamment grâce au Pacte de responsabilité et de solidarité, la diminution progressive du volume d’emplois aidés sur le Triennal 2015-2017 permet de réduire les dépenses d’intervention sur le budget de l’emploi. »
Sont également annoncée : une diminution de 5,4% pour 2016 puis de 5,7% pour 2017.
Au total, le projet du budget triennal 2015-2017 porte sur une baisse de 1,5 milliards du budget « travail et emploi », soit -13,2%.
Le détail des conséquences des réductions budgétaires sera analysé dans de prochains articles.
A priori, on note déjà :
- le gel du nombre d’emplois aidés (reste à examiner le détail du montant des engagements et des dépenses),
- une stabilisation des moyens et des effectifs de Pôle emploi,
- la suppression de l’Aide Personnalisée de Retour à l’Emploi (APRE), qui prend en charge les coûts auxquels font face les bénéficiaires du RSA lorsqu’ils reprennent un emploi, (économie de 35 millions d’euros),
- etc.
Ces choix donneront lieu à débat à l’Assemblée Nationale et au Sénat dans les prochaines semaines.
[1]Les hypothèses retenues sont les suivantes : « L’emploi total augmenterait en 2014 et en 2015 (+51.000 postes en 2014 puis +87.000 postes en 2015), soutenu par l’accélération de l’activité et par les politiques publiques en faveur de l’emploi ».
L’emploi marchand, essentiellement le secteur privé, « reculerait de nouveau en 2014 et repartirait à la hausse en 2015 grâce à la reprise de l’activité et aux effets conjugués du CICE et du pacte de responsabilité et de solidarité«
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