Le gouvernement vient d’annoncer le décalage de trois mois, du 1er janvier au 1er avril, des allègements de cotisations sociales prévus par le pacte de stabilité entre l’État et les entreprises.
Ce retard, s’il ne se répète pas, ne change pas a priori le sens de la politique annoncée, mais il va avoir des conséquences immédiates en modifiant le calendrier attendu de ses effets. La mobilisation de cette économie de masse salariale en faveur des investissements et de la création d’emplois attendra encore un peu.
Les entrepreneurs, leurs cadres et leurs experts-comptables, qui élaborent aujourd’hui les budgets prévisionnels de 2016 de leurs entreprises, avaient généralement pris en compte cet allègement de cotisations sociales, prévus pour l’ensemble de l’année 2016.
Ce retard est dû à la prise d’autres mesures politiques (et financières). Il remet en cause les engagements pris par le gouvernement et interroge sur les priorités gouvernementales. Il contribue à impacter la confiance des entreprises vis-à-vis des promesses de Bercy.
La date d’application de la baisse des cotisations sociales devient incertaine. La situation de l’emploi fera les frais de cette perte de confiance.
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