OÙ TROUVER LE TAUX DE CHÔMAGE DE VOTRE BASSIN D’EMPLOI ?

Les taux de chômage des 321 zones d’emploi sont disponibles en ligne à l’adresse suivante : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1893230 et les comparaisons régionales et départementales au https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012804

Depuis la création de ce blog, le choix avait été fait de ne pas publier de billet sur les situations locales en termes de chômage, car les données sont nombreuses et trop lourdes pour un article en ligne. Il apparait néanmoins nécessaire de mettre en avant certains chiffres qui font apparaitre des situations propres aux régions, départements et bassins d’emploi, d’après les données de l’Insee sur les taux de chômage au troisième trimestre 2017[1].

Actuellement, le taux de chômage est de 9,4% en métropole (données provisoires), il enregistre une baisse de 0,3 point par rapport à l’année précédente (9,7%).

Pour la France entière, le taux de chômage est de 9,7%, mais ce billet ne traite que de la métropole, compte tenu des données disponibles. Il ne concerne pas l’outremer, où les taux de chômage dépassent souvent les 20%.

On distingue en France selon les lieux des écarts qui vont de 5% à plus de 15%[2].

Dans l’Union européenne, le taux de chômage était de 7,3% de la population active, en novembre 2017, selon Eurostat. C’est-à-dire inférieur de 2 points par rapport au taux en France métropolitaine. La République tchèque enregistre un taux de chômage de 2,5%, l’Allemagne de 3,6% comme Malte. Tandis que le taux de chômage atteint en Grèce : 20,5% et 16,7% en Espagne.

Le taux de chômage aux États-Unis, à la même date, est de 4,1% contre 4,6% il y a un an…

DES ÉCARTS DE TAUX DE CHÔMAGE EXISTENT ENTRE LES RÉGIONS

Au niveau des régions trois d’entre elles ont des taux de chômage supérieurs de 2 points par rapport au chiffre national : Hauts-de-France (11,9%), Occitanie (11,3%) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (11,1%).

Cinq régions ont un taux de chômage inférieur à la moyenne de 1 point : Auvergne-Rhône-Alpes (8,4%), Bourgogne-Franche-Comté (8,4%), Bretagne (8,2%), Île-de-France (8,4%) et Pays de la Loire (8,1%).

LES ÉCARTS DE TAUX DE CHÔMAGE SONT ENCORE PLUS VISIBLES SELON LES DÉPARTEMENTS 

Le taux de chômage dépasse la moyenne de 2 points dans 13 départements[3] : Aisne, Alpes-de-Haute-Provence, Aube, Aude, Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Nord, Pas-de-Calais, Pyrénées-Orientales, Somme, Vaucluse et Seine-Saint-Denis. Deux autres départements sont très proches de ce seuil : les Ardennes et le Tarn et Garonne.

À l’opposé, 9 départements ont des taux de chômage inférieurs de deux points par rapport à la moyenne : Ain (6,9%), Aveyron (7,2%), Jura (7%), Lozère (6,2%), Savoie (7,3%), Haute-Savoie (6,9%), Yvelines (7,2%), Deux-Sèvres (7,3%) et les Hauts-de-Seine (7,3%).

PLUSIEURS BASSINS D’EMPLOI ENREGISTRENT DES TAUX DE CHÔMAGE RECORDS 

Les « zones d’emploi » (définis par l’Insee), qui connaissent les taux de chômage les plus élevés, se trouvent dans les régions et les départements cités précédemment, mais aussi dans des régions et départements qui peuvent avoir de bons chiffres globaux.

On peut retrouver dans le tableau[4], la trentaine de zones d’emploi où le taux de chômage dépasse de 3 points la moyenne en métropole, ou même de 4 points :

Les zones d’emploi les plus touchées sont dans les Hauts de France : Calais (14,6%), Lens-Hénin (14,7%), Maubeuge (15,4%), St-Quentin (14,7%) et Valenciennes (15,5%).

Les autres zones d’emploi les plus touchées se trouvent en Occitanie dans l’Aude, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées- Orientales : Agde-Pézenas (17,3%), Alès (15,9%), Béziers (14,3%), Céret (15,1%), Narbonne (14,8%), Perpignan (15,2%) et Sète (14,6%).

Inversement une trentaine de « zones d’emploi » connaissent des taux de chômage assez proches du plein emploi[6].

Les commentaires sur ces différences de taux de chômage ont déjà donné lieu à de nombreux débats qui prennent en compte à la fois les activités économiques existantes, ou pas, sur ces territoires, mais aussi la « fuite » d’une part de la population active qui conduit à des taux de chômage bas (Lozère par exemple).

En tous cas, la mobilité des chômeurs n’apparait pas de même niveau selon les sites… 

[1] Insee – Taux de chômage localisés par zone d emploi, en moyenne trimestrielle au 3ᵉ trimestre 2017, en France métropolitaine (données CVS) – Chiffres détaillés – Paru le : 03/01/2018 – https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012804

[2] Source : Insee, taux de chômage localisés et taux de chômage au sens du BIT.

[3] Départements dont le taux de chômage dépasse de 2 points la moyenne nationale.

[4] Zones d’emploi ou le chômage est supérieur à 12,4%

[5] Les zones d’emploi les plus touchées sont dans les Hauts de France : 

Calais                                                14,6%

Lens-Hénin                                         14,7%

Maubeuge                                        15,4%

St-Quentin                                         14,7%

Valenciennes                                    15,5%

Les autres zones d’emploi les plus touchées se trouvent en Occitanie : 

Agde-Pézenas                                   17,3%

Alès                                                  15,9%

Béziers                                              14,3%

Céret                                                15,1%

Narbonne                                           14,8%

Perpignan                                        15,2%

Sète                                                  14,6%

[6] Tableau des zones ayant un taux de chômage bas au 3e trimestre 2017 en %