décembre, 2020 | Tout pour l"emploi

Combien d’apprentis sans contrat ?

30 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Le ministère du Travail encourage l’entrée en CFA de jeunes ne disposant pas d’un contrat d’apprentissage. Le jeune doit trouver un contrat dans les 6 mois. Sa formation par le CFA, durant sa période de recherche d’employeur, est financée par un Opco. 38 000 jeunes entrés dans un CFA seraient actuellement sans contrat. Les déclarations de la ministre du Travail sur des cas de fraude apparaissent donc anticipées, car la période de recherche de contrats est encore en cours. La responsabilité d’éventuelles fraudes (ou abus) revient en réalité, au premier chef, au ministère du Travail qui, comme dans le cas du chômage partiel, n’a pas mis en place une prévention des fraudes par une procédure sérieuse de traitement des dossiers.

CHUTE D’UN QUART DES EMBAUCHES

28 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Sur un an, en novembre, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) a baissé de -25,2%. Cette chute concerne un peu plus les CDI à -29,4% pour les CDI que les CDD à -21,3%.

Elle a comme conséquence pour les actifs sans emploi, c’est-à-dire les chômeurs et les jeunes arrivant sur le marché du travail, une baisse significative des opportunités d’emploi.

En novembre 2020, le nombre d’inscrits à Pôle emploi atteint le record de 6,69 millions. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A augmente de +7,9% soit 282 800. Il s’élève à 3,83 millions de chômeurs. Celui des inscrits en catégorie A, B et C de +4,8%, soit 273 900, pour atteindre un peu plus de 6 millions, dont plus de 750 000 jeunes de moins de 25 ans.

Enfin, en novembre, 1,6 millions salariés sont en chômage partiel, soit 600 000 équivalents temps plein. Les chiffres du chômage sont encore amortis dans l’immédiat par la présence du chômage partiel et par les dispositifs de soutien aux indépendants, jusqu’à la fin 2020 ou la fin mars 2021.

Où seront ciblées les diminutions d’effectifs en 2021 ?

27 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Sur 9 mois, de mars à novembre, la baisse de l’activité a conduit à la diminution des effectifs. Les mesures du plan de relance ont été mobilisées de manière variable selon les secteurs. Les principales difficultés rencontrées par les entreprises (en % de salariés) dépendent du contexte de la crise : le manque de débouchés : 26,5%, les difficultés financières : 21,5% et la gestion des questions sanitaires : 20% et non des interdictions d’activité (16,5%).

Quelles pourraient être les priorités du plan de relance industrielle ?

24 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

La renaissance du Haut-commissariat au plan répond à la nécessité d’apporter des réponses aux déficiences constatés lors du premier confinement. Le lien entre ce développement du secteur industriel et celui des emplois apparait clairement. Le principe d’une relance de l’industrie est proposé. Les domaines concernés de manière prioritaires seraient la pharmacie, la chimie, l’agriculture et l’électronique. S’y ajoutent les produits et filières stratégiques qui méritent protection et soutien : les secteurs de l’eau, de la cybersécurité des entreprises, des télécommunications, de l’agroalimentaire, des produits pharmaceutiques. n état stratège, mobilisant des industriels, apparait indispensable, car il faut avoir un appareil de production de grande qualité pour approcher du plein-emploi. « Tout le monde a compris qu’on ne peut pas soutenir financièrement un modèle social si généreux si on n’a pas l’appareil de production qui permet de le financer par les impôts, taxes et cotisations. » – Le haut-commissaire.

DETTE UNÉDIC 55 MILLIARDS D’EUROS

22 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

COMMENT SE PORTE L’ASSURANCE CHÔMAGE ?

A fin novembre 2020, la dette nette de l’assurance chômage s’élevait à 54,6 milliards d’euros.

Les recettes 2020, à cette date, étaient de 31 milliards d’euros et les dépenses de 49 milliards.

La crise conjoncturelle est liée à la prise en charge du tiers du cout du chômage partiel et diminution des recettes liée au contexte de la récession économique de 2020 et aux exonérations de cotisations sociales.

Elle conduit désormais à une crise structurelle que personne ne semble vouloir prendre en compte…

Comment devrait se développer la lutte de Pôle emploi contre la fraude sociale en 2021 ?

20 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Depuis plusieurs années, Pôle emploi lutte contre la fraude à l’assurance chômage avec des résultats insuffisants. C’est pourquoi, suite à l’adoption de la loi de finances 2021, Pôle emploi disposera désormais d’un « droit de communication » sur des données personnelles pour lutter plus efficacement contre les fraudes. Une centaine d’agents assermentés de Pôle emploi seront chargés de cette mission. Une démarche parallèle est conduite par l’inspection du travail concernant les fraudes au chômage partiel. Les procédures déclaratives d’accès aux droits, gérés par Pôle emploi, gagneraient sans doute être revues pour mieux prévenir les fraudes.

Difficultés de recrutement : quels sont les emplois durablement vacants ?

19 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Un paradoxe réside dans la coexistence, d’un côté, d’un stock massif de chômeurs (inscrits ou non à Pôle emploi) et, de l’autre, d’offres d’emploi non pourvues, est fréquemment évoqué. L’Unédic résume ainsi la question : « Comment se fait-il qu’avec 3,6 millions de chômeurs en France, il y ait encore environ 180 000 emplois vacants ? » en septembre 2020. Le terme « emplois vacants » ne traduit pas les difficultés de recrutement, mais les recrutements en cours. Le bon terme à utiliser est celui d’« emplois durablement vacants », où existe une absence de candidats voire abandon du recrutement.

Comment devrait évoluer le recours aux contrats aidés en 2021 ?

18 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

La baisse du nombre de contrats aides s’est poursuivie. Il est passé de 406 000 à fin 2016 jusqu’à 59 000 à fin 2019. Les objectifs budgétés n’ont pas même été atteints en 2019 et ils ne le seront pas en 2020 où on enregistre un retard de 25%. Au 6 décembre 2020, on comptait seulement 70 000 entrées en Parcours emploi compétences. Pour 2021, une relance des emplois aidés est programmée dans le projet de loi de finances. A côté du budget ordinaire qui demeure stable avec 100 000 PEC, une enveloppe est prévue dans ma mission plan de relance pour 110 000 autres contrats aidés (PEC ou CIE). Sur ces 210 000 contrats, 130 000 seraient ciblés sur les moins de 26 ans. Reste à observer la mise en œuvre concrète de cet objectif.

Où en est le serpent de mer du Service public de l’insertion et de l’emploi ?

17 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

L’idée du futur Service public de l’insertion et de l’emploi (SPIE) a surgi en 2018 dans un discours du président de la République. Il n’y a rien à dire sur les intentions : « favoriser la sortie durable de la pauvreté en renforçant l’accompagnement des personnes vers l’emploi ». Il existe un consensus sur ce sujet, nourri pas toutes les actions d’insertion menées à l’instigation des départements, depuis des décennies. Des consultations des acteurs ont été réalisées. Des programmes d’expérimentation ont été lancés en 2020 ou vont l’être en 2021 et 2022. Tout a été dit, puis publié, mais aucune réforme d’ensemble ne sera finalisée avant la fin du quinquennat en 2022. C’est très décevant et laisse nombre de questions en suspens !

Combien d’emplois auront été perdus en 2020 ?

16 décembre 2020 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Les prévisions de l’Insee sur la situation de l’emploi et du chômage à fin 2020 méritent une lecture critique compte tenu du contexte : importance du chômage partiel, augmentation du halo du chômage, sortie de la population active, etc. Selon l’Insee, entre fin 2019 et fin 2020, 597 000 emplois salariés pourraient avoir été auraient été détruits, soit -2,3% des effectifs d’avant-crise. Ce chiffre atteint les 691 000 si on y ajoute les non-salariés. L’Institut reconnait que son constat est paradoxal, puisque la chute des effectifs salariés aurait été beaucoup plus modérée que celle de l’activité (baisse du PIB de -9%). Quand il sera connu il faudra ajouter au taux de chômage le taux du « halo du chômage » pour juger de l’évolution réelle de la situation, car ce dernier devrait augmenter selon l’Insee.