Le dispositif d’Action de formation en situation de travail (Afest) a été inscrit dans la loi « Avenir professionnel »[1].

Il redéfinit l’action de formation comme un « parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel »[2].

L’Afest est une nouvelle modalité de formation qui :

« permet à l’apprenant de se former au sein même de son entreprise, à partir de situations de travail réelles, en présence d’un formateur, et d’analyser ensuite les réalisations et les acquis de ces mises en situation dans le cadre de séquences dites réflexives » (définition de l’Opco2i).

La mise en œuvre de cette formule de formation a été confiée aux Opérateurs de compétences (Opco).

Le démarrage a été lent.

• 2019 a été une année d’expérimentation des Afest et de construction de les offres de service construites par les Opco.
• En 2020, les mesures prises pour affronter la crise sanitaire ont freiné le déploiement de ces actions. Peu de projets d’Afest ont eu lieu[3].
• En 2021, les Afest sont désormais soutenue par des offres de services proposées par les Opco.
• Dans le cadre du Plan de relance, les Afest ont été reconnues comme éligible au Fonds national pour l’emploi (FNE), comme « toute action de formation »[4].

LES OPCO FONT LA PROMOTION DES AFEST CHACUN A SA FAÇON.

« Certains concentrent leurs efforts sur des actions d’information ou de sensibilisation auprès de leurs entreprises pouvant aller jusqu’à des pré-diagnostics de faisabilité. D’autres investissent des fonds afin de former les tuteurs »[5]

Pour prendre un exemple, l’Opco2i a édité un « Guide pratique » concernant l’Afest[6] : « AFEST : Formation en situation de travail », pour promouvoir ce type de formation interne auprès des entreprises.

Ce guide[7] présente les avantages de l’Afest, en présentant son point de vue, sur des bénéfices directs :

• « Optimisation de l’efficacité pédagogique (formations 100 % opérationnelles),
• Flexibilisation de la formation (1h par semaine plutôt que 5 jours par an par exemple),
• Limitation des coûts de déplacement et d’hébergement et des coûts de remplacement
• Personnalisation de la formation,
• Synchronisation de la formation avec les besoins de l’entreprise,
• Investissement accru de l’apprenant. »

Il présente également des bénéfices indirects :

• Reconnaissance des experts terrain et déploiement de formateurs & tuteurs internes,
• Décloisonnement et développement de la communication entre « silos métiers »,
• Réévaluation des processus de travail implication accrue des managers dans la formation des équipes,
• Evolution de la relation manager/formateur/collaborateur,
• Revalorisation du travail, du « beau geste », de l’excellence opérationnelle…,
• Capitalisation / mutualisation / homogénéisation des pratiques existantes informelles de formation.

L’OPCO 2i prend en charge l’Afest sous trois conditions :

• La définition légale de l’action de formation en situation de travail doit être respectée[8],
• Le parcours pédagogique proposé doit respecter les critères et conditions de prise en charge définis par l’OPCO,
• L’organisme de formation choisi par l’entreprise, le cas échéant, réponde aux exigences de qualité imposées par la réglementation.

[1] Loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018.

[2] Les expérimentations de la formule Afest remontent à plusieurs années.

Un rapport sur l’expérimentation relative aux « actions de formation en situation de travail » (Afest) a été remis en juillet 2018. Cette expérimentation officiellement avait été lancée en novembre 2015 à l’initiative de la DGEFP et pilotée avec les partenaires sociaux (Copanef, FPSPP), avec le soutien du Cnefop, a bénéficié de l’appui du réseau Anact-Aract, opérateur en charge du déploiement opérationnel, du suivi et de la capitalisation des projets. Elle s’est déroulée sur une période de plus de 2 ans.

[3] « Selon l’enquête menée par Centre Inffo, peu de projets ont ainsi pu se concrétiser durant cette année si particulière. » – Centre Inffo

[4] « Le plan de relance place la formation au cœur des mesures de soutien à l’emploi. » « Financée par les fonds mutualisés pour les moins de 50 salariés au titre de leur plan de développement des compétences, l’Afest trouve également sa place dans les dispositifs de l’alternance. »

[5] Leïla Ben Salem, consultante senior au sein de Centre Inffo.

[6] https://www.opco2i.fr/wp-content/uploads/2019/11/GUIDES_AFEST_12.pdf

[7] LES GUIDES PRATIQUES “LES ESSENTIELS” D’OPCO 2i – 2020

[8] Analyse de l’activité de travail, désignation d’un formateur, organisation de séquences réflexives, évaluations spécifiques des acquis.