Le premier trimestre 2021 a été marqué par une situation de l’activité et de l’emploi dégradée, mais stabilisé en dépit des circonstances.
LE RECOURS AU CHÔMAGE PARTIEL EST DEMEURE STABLE EN MARS
64% des salariés se trouvent dans une entreprise qui n’a pas eu recours au chômage partiel en mars.
En mars 2021, le recours au chômage partiel est demeuré stable, mais à un niveau élevé, selon la Dares[1]. Le nombre de salariés en activité partielle a été estimé à 2,3 millions.
Cela équivaut à 1,1 million de salariés à plein temps sur le mois (EQTP), c’est à dire un niveau stable sur ces derniers mois.
Le recours à l’activité partielle de longue durée (APLD) reste limité à 11% de l’ensemble.
Ce dispositif n’a pas connu un grand succès.
Les raisons du recours au chômage partiel sont diverses : interdiction d’activité, baisse d’activité (réduction des commandes), cas de salariés vulnérables ou en garde d’enfants, etc.[2]
Selon les motifs, les effets seront différents à la sortie du dispositif exceptionnel de chômage partiel en juin.
L’INCERTITUDE SUR LA SAUVEGARDE DES EMPLOIS EST TOUJOURS TRÈS FORTE.
7% des salariés sont employés par une structure pour laquelle le lancement d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est possible (3%), probable (1%), voire prévu ou déjà fait (3%).
La part de l’incertitude reste élevée puisqu’un tiers des salariés sont employés par une entreprise qui ne se prononce pas sur le recours à un PSE.
60% des salariés sont employés par des entreprises qui n’envisagent pas un PSE :
« 30% des salariés sont employés par une entreprise qui juge ce risque totalement exclu, 26% très peu probable et 5% assez peu probable ».
Dans le secteur de l’hébergement restauration, un PSE jugé possible (voire déjà initié) dans 18% des cas et la situation est incertaine dans une entreprise sur deux.
AU PREMIER TRIMESTRE, L’ACTIVITÉ EST RESTÉE STABLE.
« Les perspectives des entreprises sont stables début avril par rapport au début du mois de mars, en dépit de l’instauration d’un troisième confinement généralisé. »[3]
Deux tiers des salariés sont employés dans une entreprise qui a retrouvé son niveau d’activité d’avant crise depuis plusieurs mois : pour 61% une activité inchangée et pour 5,5% augmentée.
LES DIFFICULTÉS SE TROUVENT CONCENTRÉES SUR CERTAINS SECTEURS.
En mars 2021, l’activité a été :
-
Arrêtée dans 2,6% des cas,
-
Diminué très fortement (de 50% et plus) dans 6,5% et
-
Diminué fortement (de moins de 50%) dans 24,3%[4].
Les difficultés se trouvent concentrées sur les « secteurs soumis à des fermetures administratives, principalement l’hébergement-restauration, les arts, spectacles et activités récréatives et le secteur des transports et de l’entreposage » et de nouveau dans le commerce (commerces non essentiels).
[1] DARES – Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en mars 2021. Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash. 26 avril 2021.
[2] 11,8% dans une entreprise touchée par une « Réduction des débouchés / commandes ». 11,3% par la fermeture obligatoire dans le cadre des restrictions de certaines activités et 10,7% pour des salariés en situation de garde d’enfants ou considérés comme fragiles/vulnérables.
[3] « En mars, l’activité reste stable, malgré le durcissement des mesures sanitaires et la mise en place d’un confinement dans 16 départements métropolitains à partir du 20 mars. » (…) « Ainsi, le reconfinement d’une partie du territoire a finalement peu d’effets sur l’activité, mais induit cependant une montée notable des difficultés d’approvisionnement. »
[4] Evolution de l’activité au 1er trimestre 2021
Activité | Janvier | Février | Mars |
Elle a été arrêtée | 2,5% | 2,6% | 2,6% |
Elle a diminué très fortement (de 50 % ou plus) | 6,0% | 6,1% | 6,5% |
Elle a diminué fortement (de moins de 50%) | 25,4% | 25,3% | 24,3% |
Elle est restée inchangée | 61,1% | 61,1% | 61,0% |
Elle a augmenté | 5,1% | 5,0% | 5,5% |
Source : Dares, enquête Acemo Covid, 2020-2021.
Champ : salariés du privé hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales ; France (hors Mayotte).
Pas de commentaire sur “Comment l’activité et l’emploi se trouvent stabilisés, dans l’attente de la sortie de crise ?”