Pour les 12 prochains mois, à partir du 1er octobre 2022, le baromètre de l’emploi, du groupe Adecco-Analytics[1], évoque plus de 4,5 millions de recrutements.
Cette estimation doit être considérée comme l’un des indicateurs sur le marché du travail à côté d’autres approches, comme le BMO de Pôle emploi, etc.
Selon cette enquête, la part des CDI demeurerait importante. La répartition par type de contrat serait de :
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43% en CDI, soit près de deux millions ;
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30% en CDD (dont la durée moyenne n’est pas précisée) ;
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20% en Intérim (en équivalent temps plein), avec des missions de durée variable ;
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7% en stages ou contrats d’apprentissage.
Des secteurs continueraient à dominer par le nombre des demandes :
« Il y a trois grands blocs de secteurs : il y a un grand bloc restauration[2], un grand bloc transport et logistique, et un bloc métier de l’informatique de manière générale », selon le président d’Adecco Group.
La vingtaine de métiers, pratiquant le plus de recrutement, se situerait dans la restauration, la distribution, la logistique, la santé, l’industrie ou dans le tertiaire[3]
17 MÉTIERS RESTERAIENT PARTICULIÈREMENT EN TENSION[4].
Les plus forts déficits se trouvent dans la restauration : serveurs en restauration déficit en main-d’œuvre, entre 125 000 et 150 000 personnes ; personnel de cuisine (de 75 à 100 000 personnes) ; personnel polyvalent en restauration (50 à 75 000 personnes).
Mais aussi dans plusieurs autres familles de métiers : Relation technico-commerciale (50 à 75 000 personnes), Conduite d’équipement de production alimentaire (25 à 50 000 personnes), Études et développement informatique (25 à 50 000 personnes), Comptabilité (25 à 50 000 personnes), Magasinage et préparation de commandes (25 à 50 000 personnes), Vente en alimentation (10 à 25 000 personnes), Conduite de transport de marchandises sur longue distance (10 à 25 000 personnes).
Les grandes régions concentrent les offres d’emploi : Ile-de-France (21,5%) Auvergne-Rhône-Alpes (13,2%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (9,3%), Nouvelle-Aquitaine (8,9%), Occitanie (8,3%), Hauts-de-France (8%), Grand Est (7,1%), les Pays de la Loire (6,2%), Bretagne (4,8%), Normandie (4,8%), Bourgogne-Franche-Comté (4,2%), Centre-Val de Loire (3,2%) et Corse (0,5%).
MAIS LE NOMBRE DES RECRUTEMENTS SERAIENT EN TRAIN DE CHUTER.
Pour mémoire, ce Baromètre indiquait pour le seul 1er trimestre 2022 : 3,45 millions d’offres uniques d’emploi publiées, avec une croissance de +28% de plus qu’au trimestre précédent et +63% sur un an[5].
Cette période parait s’être achevée. Le chiffre de 4,5 millions recrutement sur une période d’un an apparait donc faible par rapport au 1er trimestre 2022, à ce stade.
Par comparaison, l’enquête Besoins en Main-d’œuvre 2022 (BMO), de Pôle emploi[6], évoquait 3 046 000 recrutements en 2022, dont 71% en emploi durable (CDI et CDD de plus de 6 mois), soit +12% en 2021.
Les résultats de BMO 2023 sont attendus !
[1] Adecco-Analytics – Prévisions de recrutements sur 12 mois et déficit de ressources – franceinfo et Le Parisien/Aujourd’hui-en-France. Données à juillet 2022. Données sur les évolutions du marché de l’emploi et d’analyses spécifiques. www.adecco-analytics.fr
[2] « Dans le secteur de la restauration, on manque de serveur, chef de rang, cuisinier. Cela représente presque 500 000 postes à pourvoir. C’est très impressionnant. Je ne veux pas dire que c’est mission impossible mais c’est là qu’on a le plus de défis devant nous. Il y a des difficultés régulières sur le secteur de la restauration, mais depuis le Covid il y a eu une inflexion très forte. La question salariale est au cœur de renégociations importantes il y a quelques mois. Ce sont des métiers très pénibles, on travaille en horaires décalés, c’est très compliqué d’arriver le matin, de faire une grande pause au milieu de la journée pour reprendre le soir ». Alexandre Viros, président d’Adecco Group.
[3] Le service en restauration (193 223 recrutements prévus), Magasinage et préparation de commandes (190 757), Personnel de cuisine (163 682), Nettoyage de locaux (138 785) et Personnel polyvalent en restauration (129 686).
[4] Adecco-Analytics estime que près des trois quarts des recrutements de serveurs en restauration souffriront d’un déficit en main-d’œuvre, soit entre 125 000 et 150 000 personnes.
[5] Rapport national – publiée le 28/04/2022 – Baromètre Compétences & Territoires : « Le premier trimestre 2022 bat tous les records ».
[6] BMO 2022 : https://statistiques.pole-emploi.org/bmo
Chaque année, Pôle emploi adresse un questionnaire aux établissements afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d’activité et par bassin d’emploi. Sur les 2,4 millions établissements entrant dans le champ de l’enquête, plus de 420 000 réponses ont été collectées et exploitées pour la France entière.
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