UN « RALENTISSEMENT ÉCONOMIQUE MONDIAL GÉNÉRALISÉ » S’ENGAGE.
L’OCDE[1] prévoit une croissance mondiale modeste de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, avant un nouveau ralentissement à seulement 2,2% en 2023, à la place des +2,8% initialement prévus[2].
« L’économie mondiale a vu son élan freiné par les conséquences de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, qui pèse sur la croissance et provoque un surcroît de tensions à la hausse sur l’inflation partout dans le monde.[3] » – OCDE.
La zone euro, après un fort rebond en 2022 (+3,1%), devrait connaitre en 2023 une quasi-stagnation (+0,3%).
En France, la croissance devrait passer de +2,6% en 2022, à +0,6% en 2023.
Ce chiffre est inférieur au +1% retenu par le ministre de l’Économie pour le projet de loi de Finances 2023.
La situation dans les pays voisin confirme cette tendance[4].
-
En Italie, la hausse du produit intérieur pourrait passer de +3,4% en 2022 à +0,4% en 2023.
-
En Grande-Bretagne, il pourrait passer de +3,4% en 2022 à 0,0% en 2023.
-
En Allemagne, l’entrée en récession semble acquise avec un passage de +1,2% en 2022 à -0,7% en 2023.
L’IMPACT SUR L’EMPLOI DU RECUL DE LA CROISSANCE SEMBLE PROBABLE
La remontée des taux des banques centrales, pour atteindre une inflation à inférieure 2%, conduit à ralentir la croissance jusqu’à une récession potentielle, qui pourrait produire une montée du chômage[5].
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) a récemment pu déclarer :
« A l’avenir, le ralentissement de l’économie a des chances de provoquer une hausse du taux de chômage » – Christine Lagarde – 8 septembre 2022.
Le débat entre les économistes reste pour le moins complexe.
La situation particulière de la France par rapport aux pays voisins (chômage plus fort, inflation plus faible, etc.) complique le diagnostic et les prévisions.
MAIS CETTE ÉVOLUTION RESTE DIFFICILE A PRÉVOIR PRÉCISÉMENT.
[1] Organisation de coopération et de développement économiques
[2] Dans ses Perspectives économiques intermédiaires, l’OCDE met en garde contre un ralentissement économique mondial généralisé – 26/09/2022.
« Il s’agit là d’un rythme de croissance économique bien inférieur à ce qui était projeté avant la guerre, et qui correspond à une perte de production mondiale représentant près de 2 800 milliards USD en 2023. » – OCDE.
[3] La guerre engagée par la Russie en Ukraine a eu pour effet de « pousser encore à la hausse les prix de l’énergie, surtout en Europe, aggravant les tensions inflationnistes à un moment où le coût de la vie progressait déjà rapidement dans tous les pays du fait des conséquences persistantes de la pandémie de COVID-19 ».
[4] Projections de croissance du PIB réel pour 2022 et 2023 – Glissement annuel, en % – OCDE
2021 | 2022 | 2023 | |
France | 6,8% | 2,6% | 0,6% |
Etats-Unis | 5,7% | 1,5% | 0,5% |
Italie | 6,6% | 3,4% | 0,4% |
Grande-Bretagne | 7,4% | 3,4% | 0,0% |
Allemagne | 2,6% | 1,2% | -0,7% |
La Russie devrait connaître une récession importante : -5,5% du PIB en 2022 et -4,5% en 2023.
[5] La BCE, en remontant ses taux, peut réduire la croissance : « c’est possible mais c’est un risque que l’on doit prendre pour atteindre notre objectif d’inflation de 2% à moyen terme. Car la stabilité des prix est fondamentale pour savoir si on doit investir, épargner, dépenser… […] Ce n’est pas une des tâches, c’est la priorité ». Christine Lagarde.
Pas de commentaire sur “RALENTISSEMENT ÉCONOMIQUE MONDIAL”