juillet, 2023 | Tout pour l"emploi

EMPLOIS : une période de stabilisation avant un probable retournement de tendance

30 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Selon l’Insee, l’économie française devrait créer environ 175 000 postes en 2023. 42 000 emplois nets ont été créés au 1er trimestre 2023. Cela constitue une baisse de -61% par rapport à 2022 où avait été créés 445 000 postes.

Ce ralentissement est dû à une faible augmentation du nombre de contrats d’apprentissage (qui ont gonflé les chiffres de création des deux précédentes années) et surtout au net ralentissement de la croissance.

Pour 2023, la croissance pourrait atteindre +1%. Alors qu’en 2022, l’économie française avait progressé de +2,5%, après une hausse de +6,8% en 2021. Cette prévision reste à confirmer selon les économistes.

100 000 SALARIÉS EN CHÔMAGE PARTIEL

27 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

En un an, les effectifs en chômage partiel ont diminué de 316 000 à 92 000 , soit moins 71% (chiffres du 1er trimestre 2022 et 2023).

Pour mémoire, début 2021, plus de 2,1 millions de salariés étaient en chômage partiel (plus d’un million d’ETP).

Au premier semestre 2023, le nombre de salariés concernés a baissé à 92 000. La proportion d’équivalent temps plein se situe à hauteur de 22 000 ETP.

On constate donc une stabilisation du dispositif à un niveau relativement bas depuis le second semestre 2022.

80% des bénéficiaires étaient du ressort de l’Activité partielle de longue durée (APLD), soit 66 500 au 3ème trimestre 2022.

La question de la résorption du noyau dur du chômage partiel semble devoir être posée.

Une baisse de près de 4% du budget « travail et emploi » prévue pour 2024.

25 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Un rapport précède la présentation du futur projet de loi de finances 2024 en septembre 2023. Pour la mission « Travail et emploi » une baisse de – 3,9% est prévue, c’est-à-dire de moins 800 millions d’euros.

Cette prévision de baisse implique que des lignes budgétaires soient diminuées ou supprimées, par exemple les CUI CIE, le PEC, les emplois francs, le budget de France Compétences (CPF et contrats d’apprentissage), etc.

Quant au budget supplémentaire annoncé pour l’opérateur France travail, il devrait être pris sur le budget de l’assurance chômage, sans même que cette décision ait été débattue par les partenaires sociaux au sein de l’Unédic…

Plus d’un demi milliard d’euros de baisse des subventions aux CFA

24 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Lors du Conseil d’administration exceptionnel de France compétences du 10 juillet, a été adoptée une réduction moyenne de 5,2% du niveau global de prise en charge (NPEC) des subventions aux centres de formation d’apprentis (CFA). Cette baisse, issue d’un arbitrage interministériel, entrera en vigueur à partir du 1er septembre 2013.

Les représentants de l’État, majoritaires, ont voté pour une réduction budgétaire de 540 millions d’euros (soit plus d’un demi-milliard).

Près d’une moitié des certifications par contrats d’apprentissage seraient concernées (47% des certifications ). Dans le détail, les taux de réduction sont variables.

Les représentants des partenaires sociaux, syndicaux et patronaux, et les représentants des régions ont voté unanimement contre cette réduction des moyens.

Quelle place pourraient avoir les acteurs privés dans France travail ?

21 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

La place des opérateurs privés de placement, prévu dans le projet de loi sur le plein emploi, a occasionné un début de polémique sur les acteurs privés : positionnement de responsables, choix des acteurs retenus, efficacité et résultats des actions.

L’expérience passée prouve que ces acteurs peuvent être associatifs ou marchands, généralistes ou spécialisés, nationaux ou locaux, etc. Un jugement global sur les actions menées par le passé me semble impossible tant les marchés qui ont été conclus étaient de natures variées (objectifs, montants, etc.) et souvent touchés par une absence de la pérennité nécessaire aux actions.

Le projet de loi en débat confirme le recours possible à ces acteurs, mais évidemment pas l’importance qu’ils pourraient avoir dans l’avenir, qui dépend évidemment des financements qui pourraient leur être accordés à partir de 2024.

FAILLITES : 56 000 EMPLOIS MENACÉS

18 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Une récente étude sur les entreprises en difficulté au 2nd trimestre 2023 indique que près de 56 000 emplois seraient menacés.

En effet, 13 300 procédures ont été ouvertes au 2nd trimestre 2023, dont 9 400 liquidations judiciaires, 3 500 redressements et 400 sauvegardes.

Le nombre de défaillances augmente de +35% aux chiffres de 2022, c’est-à-dire un retour au chiffre de la mi 2016, supérieur au niveau d’avant crise.

Tous les secteurs, toutes les régions et toutes les tailles d’entreprises connaissent une progression des liquidations judiciaires, des redressements et des sauvegardes.

Les activités les plus impactées sont celles en lien direct avec les consommateurs : habillement, soins, coiffure, restauration rapide, alimentation générale, réparation & vente de véhicules, etc.

Le nombre des entrées/sorties en CDI traduisent la mobilité sur le marché de l’emploi.

17 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

Le nombre de débuts et de fins de contrats de travail traduit la mobilité sur le marché de l’emploi. Le nombre de signature de CDI au premier trimestre 2023 a été très proche de celui des sorties de CDI.

Les embauches en CDI ou en CDD de plus d’un mois ont reculé de -0,8%. On dénombre près de 500 000 démissions de CDI et près de 130 000 ruptures conventionnelles prouvent la mobilité existante sur le marché de l’emploi.

Les CDI représentent 83% des contrats de travail des salariés. Le nombre de contrat de travail étant de 21,5 millions dans le secteur privé au 1er trimestre 2023, le nombre de CDI est de l’ordre de près de 18 millions. Un mouvement trimestriel d’entrée (et de sortie) de l’ordre de 1,15 millions concerne 6,4% des effectifs en CDI.

Un recrutement de près de 3 200 enseignants contractuels en cours.

9 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

L’Education nationale devrait recruter près de 3 200 enseignants contractuels pour la rentrée 2023. En effet, 13,3% des postes n’ont pas été attribués lors des concours 2023.

Les conditions de diplôme pour être recruté sont fixées à bac +3 dans les disciplines d’enseignement général, ou bac +2 assorti d’une expérience professionnelle pour les disciplines d’enseignement professionnel.
Le recrutement de professeurs contractuels dans le premier ou le second degré se fait pour des remplacements ou des fonctions à l’année, à temps partiel ou à temps complet. La durée du contrat dépend de la durée de la mission.

Les Rectorats auraient développé des services et des prestations de recrutement sur le marché de l’emploi, pour prendre en compte l’embauche régulières de contractuels.

Comment se décomposent les sorties de Pôle emploi ?

7 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

La mobilité des inscrits à Pôle emploi, en particulier leur taux de sortie en emploi, apparait comme une bonne indication du fonctionnement du système d’accompagnement de l’établissement public.

En septembre 2021, 713 000 demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) seraient sortis des listes de Pôle emploi, selon la Dares. Ils représentaient 10,2% des inscrits au mois d’août 2021.

Près de la moitié des sortants auraient été en emploi en septembre 2021. Le taux de sortie en emploi est de 4,8% des inscrits. Il est supérieur à celui de 2020 (4,2%) année de la crise sanitaire. 40% de ces sortants disposent d’un emploi en CDI trois mois après.

Des critiques et des recommandations sur la politique de la formation professionnelle.

2 juillet 2023 - Daniel Lamar - 0 Commentaire

La Cour des Comptes vient de publier un rapport sur la mise en œuvre de la loi du 5 septembre de 2018 pour « la liberté de choisir son avenir professionnel ».
Il comporte une analyse critique (apprentissage, CPF, etc.) et des recommandations pour soutenir l’amélioration de la formation professionnelle des salariés.

Les critiques de la CDC sont les suivantes : la simplification et la mise en cohérence du cadre de la formation professionnelle a été contrarié par la crise sanitaire ; le développement de l’accès à la formation professionnelle a progressé mais « au prix de dérives » ; la qualité de l’offre de formation nécessite un renforcement des exigences ; l’absence de soutenabilité financière reste « un problème majeur non résolu » ; le pilotage stratégique de la formation professionnelle a marqué les limites de la réforme de 2018.