LE RECOURS A LA FORMATION EN 2022
La Dares a analysé le recours à la formation, hors formation initiale, en 2022[1].
En 2022, 47% des adultes auraient déclaré avoir suivi une formation que ce soit dans un but professionnel ou personnel.
Ce chiffre dépend de leur situation par rapport à l’emploi : les personnes en emploi : 57% ; Celles au chômage : 43% ; les inactifs : 21%.
Ces chiffres sont à prendre en sachant que les formations, dans les trois quarts, des cas sont courtes ou très courtes : 4 heures (19%), de 4 à 12 heures (37%) et de 13 à 20 heures (17%).
De 2016 à 2022 de l’enquête, le taux d’accès à la formation s’est maintenu à 51% (pour les personnes de 18 à 64 ans, résidant en France métropolitaine et sorties de formation initiale). « Cette stabilité s’observe quel que soit le type de formation pris en compte. »
L’année 2022 a pleinement bénéficié d’un effort exceptionnel de formation : » elle augmente pour les chômeurs et les inactifs, dans un contexte de mise en place de mesures en faveur de la formation destinées à ces publics ».
LES FORMATIONS SONT DE NATURES DIVERSES.
On distingue :
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Les formations permettant d’obtenir un diplôme ou un titre reconnu (on parle alors de formations formelles) ;
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Les formations qui n’octroient aucun diplôme (formations non formelles), mais peuvent donner lieu à une certification (certificat de qualification professionnelle, permis, etc.).
Très peu de personnes (1%) suivent des formations diplômantes (formelles)[2]
La quasi-totalité des personnes formées en 2022 ont suivi une formation « non formelle ».
Les formations non formelles peuvent être suivies dans un but professionnel, dans le cadre d’un emploi ou d’une recherche d’emploi, ou dans un but personnel.
LES CARACTÉRISTIQUES DES FORMATIONS EN 2022[3]
La durée des formations diffère selon que l’on est salarié ou demandeurs d’emploi [4].
Pour les personnes en emploi, les trois quarts sont de moins de 20 heures et les formations de plus de 60 heures sont rares (6%). On compte beaucoup de formations courtes ou très courtes.
Pour les sans-emploi, les formations de plus de 20 heures sont majoritaires (62%), dont 42% de plus de 60 heures.
L’initiative de la formation diffère également[5].
Pour les salariés, la formation est dans deux tiers des cas à l’initiative de l’employeur[6] et dans près d’un tiers des cas du bénéficiaire.
« Les formations suivies par les personnes en emploi visent plus fréquemment à améliorer les connaissances ou compétences sur un sujet qui intéresse leur bénéficiaire (28%) ou à mieux faire son travail (24%). »
Pour les chercheurs d’emploi, elle est à l’initiative de la personne dans plus de deux tiers des cas et pour un quart à celle du service public de l’emploi (SPE).
L’utilisation du compte personnel de formation (CPF) reste peu fréquente : 3% pour les salariés et 13% pour les demandeurs d’emploi[7].
Par contre, la localisation de la formation est presque la même pour les personnes en emploi comme pour les chômeurs, en 2022.
Les formations[8] ont lieu majoritairement sur site (69%), 5% sont mixtes (site/distance) et un quart d’entre elles ont lieu à distance (26%), ce qui marque une évolution récente[9].
DES RECOURS DIFFÉRENTS A LA FORMATION SELON LES PROFILS.
On ne constate pas d’écart entre les femmes et les hommes dans l’accès aux formations.
La fréquence des formations s’accroit avec le niveau de diplôme des personnes :
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27% pour les niveaux inférieurs au baccalauréat,
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50% pour Baccalauréat ou équivalent,
-
59% pour Bac+2,
-
71% pour diplôme supérieur à bac+2[10].
Les seniors (55 à 64 ans) participent moins souvent à des formations (35%) que les 18/64 ans (qui sont plus de 50%).
Les résidents des DOM (29%) et des quartiers prioritaires de la politique de la ville (31%) accèdent également moins souvent à la formation.
[1] Dares Analyses N° 26 – 24 avril 2024
[2] Il s’agit essentiellement de jeunes adultes reprenant des études après une interruption de plus d’un an.
[3] Caractéristiques des formations non formelles à but professionnel, selon le statut d’activité du bénéficiaire à l’entrée en formation en 2022.
[4] Durée de la formation
Durée de la formation | Emploi | Chômage | Ensemble |
Moins de 4 h | 19 | 9 | 19 |
De 4 à 12 h | 38 | 20 | 37 |
De 13 à 20 h | 18 | 9 | 17 |
Jusqu’à 20 h | 75 | 38 | 73 |
De 21 à 60 h | 20 | 20 | 20 |
Plus de 60 h | 6 | 42 | 7 |
Plus de 20 h | 26 | 62 | 27 |
Dares
[5] Initiative de la formation (2022)
Emploi | Chômage | Ensemble | |
Employeur | 67% | 11% | 64% |
Individu | 32% | 65% | 34% |
Service public de l’emploi | 1% | 24% | 2% |
Utilisation du CPF | 2% | 13% | 3% |
Dares
[6] « Ces formations répondent également souvent à des obligations à la demande de l’employeur ou à la suite d’obligations réglementaires (18 %) ou à des changements d’organisation de l’entreprise (14 %). »
[7] Au total ; « seules 3 % des formations non formelles à but professionnel sont financées par le dispositif qui s’adresse à tous les actifs ».
[8] Formations non formelles à but professionnel
[9] Lieu des formations
Lieu de la formation | Emploi | Chômage | Ensemble |
Sur site | 69% | 68% | 69% |
En partie à distance | 5% | 7% | 5% |
Entièrement à distance | 26% | 25% | 26% |
Dares
[10] « L’accès à la formation à but professionnel s’accroît avec le niveau de diplôme ; il est nettement plus fréquent pour les cadres que pour les ouvriers, ainsi que pour les salariés des grandes entreprises privées et ceux du secteur public. »
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