EN 2019, L’EMPLOI SALARIE DANS LE SECTEUR PRIVE AURAIT PROGRESSE DE +1,1% EN FRANCE
Les chiffres provisoires de l’Insee[1] évoquent la création nette de +210 000 postes sur l’année. Cette croissance est plus forte qu’en 2018 (+163 000 postes), mais moins significative qu’en 2017 (+329 700).
L’augmentation du nombre de postes sur 3 ans (2017-2019) aurait été de l’ordre de +700 000, soit +3,6%.
Le nombre de salariés du secteur privé se rapproche donc doucement de la barre symbolique des 20 millions (19,7 millions). Les effectifs de la fonctions publiques tournent autour de 5,5 millions et celui des non-salariés de tous type autour de 3 millions.
L’évolution varie selon des secteurs[2]. La hausse est portée par la Construction (+3%) et par les Services marchands (+1,4%), qui totalisent + 203 000 emplois supplémentaires. Le secteur non marchand (associations, mutuelles, etc.) stagne et l’Intérim poursuit son repli (-0,8%).
EN FRANCE, POUR ATTEINDRE UN TAUX D’EMPLOI DE 75% IL FAUDRAIT DE L’ORDRE DE 3 MILLIONS D’EMBAUCHE DANS LE SECTEUR PRIVE.
Le taux d’emploi actuel est de 65% en France. Pour atteindre celui de l’Allemagne à 75%, comme celui des autres pays européens en plein emploi, il faut passer à 22,5 millions de salariés dans le secteur privé. Cet ordre de grandeur est donné dans le contexte actuel du nombre d’actifs. Dans les fonctions publiques (dont hospitalière), il suppose une croissance des effectifs de 0,5 million et une augmentation parallèle du nombre des indépendants.
Cette augmentation du nombre et donc de la proportion des actifs en emploi permettrait à la fois l’équilibre des régimes sociaux, la sauvegarde de la fonction publique et la baisse de la pression fiscale.
La réserve en talents existe largement (6 millions) au niveau :
- Des jeunes de 18 à 25 ans (1 million),
- Des demandeurs d’emploi (catégorie A : 3,5 millions) et
- Des seniors qui veulent poursuivre leur carrière (au moins 1,5 millions sortis du référencement des actifs).
La politique menée actuellement ne vise pas le plein emploi et d’ailleurs ses objectifs l’affiche (taux de chômage à 7% et non à moins de 5%). Les chiffres donnés ci-dessus sont évidemment des ordres de grandeur tirés des statistiques actuelles.
C’est une proposition qui souhaite contribuer à nourrir un projet d’une autre politique de l’emploi.
[1] Insee – Informations rapides – No 33 – 07/02/2020
[2] Évolution du nombre des emplois salariés en 2019 dans le secteur privé.
| Évolution sur un an | Évolution en % | Effectifs à fin 2019 | |
| Agriculture | 3 700 | +1,3% | 296 500 |
| Industrie | 7 900 | +0,3% | 3 106 800 |
| Construction | 42 200 | +3% | 1 427 100 |
| Services marchands | 161 300 | +1,4% | 11 548 900 |
| Services non marchands | 1 200 | 0,05% | 2 501 600 |
| Intérim tous secteurs | -6 300 | -0,8% | 778 500 |
| Ensemble privé | +210 000 | +1,1% | 19 659 400 |
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