LES ACTIVITÉS TOURISTIQUES ONT CHUTE DE 41% EN 2020.
En 2020, les mesures de prévention du COVID-19, portant sur les activités, ont fait chuter de 41% les recettes touristiques en France.
Le chiffre d’affaires aurait diminué de 61 milliards d’euros[1], par rapport aux 150 milliards d’euros de l’année 2019. Cette baisse se décomposerait en 29 milliards d’euros de recettes domestiques (-48%) et 32 milliards générés par les voyageurs internationaux (-52%).
Les pertes de chiffre d’affaires en 2020 seraient concentrées principalement sur quatre secteurs[2] : la restauration, cafés et débits de boisson (15 milliards d’euros), le transport aérien, routier et ferroviaire (14), l’hébergement marchand[3] (12) et l’événementiel (10).
La situation a été amortie d’une chute plus brutale par le tourisme estival des français (peu de départs à l’étranger : 6%) et des touristes des pays européens proches (Allemands, Belges, Néerlandais…).
- L’impact sur les emplois stables a été limité par les mesures prises (chômage partiel, prêts garantis par l’État et les exonérations de charge).
- Les contrats de travail courts (CDD, CTT…) ont été soit réduits en durée, soit non renouvelés depuis mars 2020. Voir la situation des « permittents » ou « extras ».
Ce mouvement se poursuit au premier semestre 2021 selon les décisions du gouvernement et l’allongement jusqu’en juin de l’État d’urgence sanitaire.
Les prévisions affichées au début de l’année pour 2021 peuvent être considérées comme caduques[4], comme l’illustre par exemple, la non réouverture des stations de ski[5].
LA SORTIE DE LA CRISE AURA DES CONSÉQUENCES PLUS LOURDES SUR LES EMPLOIS.
La sortie progressive de crise, quand elle se produira, semble devoir déboucher sur une reprise d’activité lente au niveau du tourisme.
La disparition progressive du dispositif exceptionnel de chômage partiel, et surtout l’exigence de remboursements des prêts, garantis par l’État (Fonds de solidarité), vont peser très lourds, sur la suite.
« Les entreprises sont fragilisées, et beaucoup n’auront pas la capacité de rembourser, car les marges sont très faibles. » – Cabinet Protourisme.
Le tourisme en France aurait occupé en 2019 de l’ordre de 1,3 million de salariés et 700 000 emplois non-salariés, soit directement 2 millions d’actifs. Il faut y ajouter de l’ordre de 2 millions d’emplois indirects par rapport aux diverses activités.
L’estimation des emplois menacés à moyen terme est importante :
« Entre 300 et 500 000 emplois sont sur la corde raide, en France, actuellement. » – Cabinet Protourisme.
Le chiffre précis reste à confirmer, d’autant que les conséquences s’étaleront sur un temps long. Mais il est un fait avéré que la situation de nombre d’entreprises du secteur touristique et connexe est très fragile.
LA RECHERCHE DE SOLUTIONS SOCIALES DE SORTIE DE LA CRISE SEMBLE INDISPENSABLE POUR CES ACTIVITÉS AFIN D’ÉVITER DES CONSÉQUENCES DURABLES POUR L’EMPLOI.
[1] Le secrétaire d’État au Tourisme : « Cette année 2020 a été un choc, c’est plus de 60 milliards d’euros de recettes qui manquent à l’appel ».
[2] Estimation des pertes de chiffre d’affaires en 2020 en milliards d’euros
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Perte 2020 |
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| Restauration, cafés et débits de boisson |
15 |
| Transport |
14 |
| Hébergement marchand[2] |
12 |
| Événementiel |
10 |
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Agences de voyages et des tours opérateurs |
5 |
| Parcs de loisirs |
2 |
| Sites de visite, des prestataires d’activités et des remontées mécaniques |
2 |
Source : d’après cabinet Protourisme.
[3] Hôtels, campings, résidences de tourisme, location de meublés…
[4] Les prévisions d’Atout France[4] pour 2021 était de 111 milliards d’euros de recettes touristiques, soit un rebond de +25% comparé à 2020 (+48% pour la clientèle internationale et +16% pour la clientèle domestique).
[5] Le secrétaire d’État chargé au tourisme affirmait encore le 8 janvier. « D’ici le 20 janvier, maintenez vos réservations, il sera temps d’annuler, car vous pourrez le faire sans frais grâce à l’engagement des fédérations. »
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