La croissance de l’emploi salarie a nettement ralenti au second semestre 2019 passant de +100 400 emplois au premier trimestre à 45 800 emplois. La baisse de la croissance commence à peser. La progression, sur un an, aura été de 1,1% ; +270 000 postes dont +250 000 dans le privé et +18 700 emplois dans le public. Depuis 5 ans, 972 000 emplois ont été créés en France, dont 911 000 dans le privé et 60 000 dans le public.
La création de nouveaux emplois se concentre dans des métropoles dynamiques : Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Paris, Rennes et Toulouse, et généralement dans leur périphérie. En 2016, ces neuf métropoles (sur 22) accueillent 29% des emplois, contre 27% en 2006. L’emploi est en moyenne stable sur les autres territoires avec des écarts sensibles selon les cas. Cette concentration semble principalement liée à l’évolution de la nature des activités.
Pour juger de la pertinence de la politique de l’emploi et de la formation en France, l’une des approches consiste à connaitre la manière dont elle a été construite par le ministère du Travail. La Mission « travail et emploi » comprend quatre programmes ayant chacun des objectifs et des indicateurs de résultats. Mais, d’une part, ils sont peu connus et peu lisibles, ce qui nuit à la qualité du dispositif et, d’autre part, on peut se demander si ce sont les bons témoins pour juger de la politique menée.
554 projets de nouveaux CFA auraient été enregistrés par le ministère, sans autorisation préalable. Ceux qui se concrétiseront vont venir s’ajouter au 995 CFA existants. Le marché de l’apprentissage va donc progressivement évoluer en 2020 et 2021. Beaucoup de questions restent en suspens pour estimer quel sera le résultat final.
Les objectifs initiaux de réduction des effectifs de la fonction publique d’état ont diminué de 50 000 à 15 000. Sur ces 15 000 emplois, 10 000 devraient être supprimés à Bercy d’ici à 2022. Le ministre de l’Action et des Comptes publics vient d’annoncer, pour ce ministère, 5 775 suppressions de postes sur trois ans, entre 2020 et 2022 dont 1 653 postes dès 2020. Le projet de réduction des dépenses publiques promise semble, de fait, abandonné.
Une réorganisation des personnels est engagée au sein de Pôle emploi, les recrutements annonces seront pour plus tard. Un renforcement de l’accompagnement des entreprises devrait ainsi avoir lieu en 2020. Pôle emploi ne recrute pas sur ces postes en 2019, mais pourrait le faire sur 1 000 postes de 2020 à 2023. Ce choix du ministère du Travail découle du discours récurrent sur les difficultés de recrutement des entreprises. Le renforcement de l’accompagnement des demandeurs d’emploi se fera lui à moyens constant.
Dans les lycées professionnels et les CFA, les types de décrochage scolaire des jeunes diffèrent. L’identification de leurs causes permet de mieux travailler à la prévention du décrochage. Mais il reste encore à progresser, dans le domaine des démarches d’accompagnement individuel des jeunes, pour limiter le nombre des décrochages scolaires.
Le niveau de formation des jeunes, à la sortie du système éducatif, a évolué. Or, il influe sur les conditions de leur entrée dans le monde du travail. La progression du niveau de formation se poursuit très lentement. La question qui se pose porte la correspondance des demandes sur le marché du travail, par secteur ou fonction, par rapport aux profils de sortie des jeunes constaté actuellement. Et sur la nécessité de faire évoluer les formations.
Par rapport au plus de 14 millions de salariés des entreprises concernées (secteur privé, entreprises de plus de 10 salariés), le chiffre de 200 000 postes à pourvoir à fin juin ne surprend pas.
Il correspond aux postes restants vacants durant le temps de recrutement nécessaire, suite à des démissions, des départs en retraite ou à la création de nouveaux postes.
La communication du ministère du Travail sur le « taux des emplois vacants » n’est pas probante, car elle mélange les données. De plus, de nombreuses interprétations médiatiques sont inexactes.
La Caisse des dépôts et consignations (CDC) prépare un « supermarché de la formation », un « Tripdavisor » de la formation ou « une place de marché gratuite » Le référencement national de l’offre des formations éligibles est en cours. La vente en ligne de formations pourrait débuter fin 2019. La forme choisie semble comporter de nombreux risques : fonctionnement, concurrence, mode de consommation, low-cost, etc.
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS