L’assurance chômage a disparu puisque les bénéficiaires ne cotisent plus. Le système n’est pas devenu universel, car les « indépendants » comme les démissionnaires seront très peu nombreux à bénéficier d’une indemnisation chômage. L’accompagnement n’est pas généralisé. Les sanctions applicables restent incertaines en attendant de connaitre le contenu des textes réglementaires et la pratique de leur application.
Il semble difficile de prévoir précisément les évolutions qui vont se produire en matière d’emplois : le doute est de mise. Mais il est possible de cerner des tendances. L’OCDE évalue à 46% le nombre des emplois qui seraient touchés par les impacts de l’intelligence artificielle, dont 14% fortement automatisables et 32% partiellement automatisables.
Les mesures visant l’accompagnement vers l’emploi et de contrôle des chômeurs envisagées par le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » semblent, à ce jour, assez limitées. Leur impact dépendra des conditions d’application qui seront imposées ultérieurement.
Le régime d’indemnisation chômage ne deviendra pas universel. Beaucoup de points clés restent en suspens. De grandes incertitudes règnent encore aujourd’hui sur l’avenir de l’indemnisation chômage.
Les partenaires sociaux accepteraient cet abandon en raison des compensations accordées aux branches professionnelles en matière de la gestion de l’apprentissage et la formation professionnelle, avec les budgets qui sont liés à ces secteurs.
En 2017, hors intérim, l’emploi salarié privé a augmenté de +1,1 %, soit +208 000 emplois. L’emploi intérimaire poursuit sa croissance : +6,6 %, soit +45 500 emplois. La croissance des effectifs se concentre sur le secteur marchand des services.
En France, les multinationales étrangères emploient environ 1 salarié sur 10, dans le secteur privé (1 800 000). Leurs activités sont principalement ciblées sur l’industrie, le commerce et la logistique. Leurs décisions d’investissement jouent sur l’emploi en France.
En 2017, le chômage a poursuivi sa relative stabilisation autour de 6,6 millions. Mais, depuis 2008, sur une période de 10 ans, le chômage a augmenté de plus de 80%. Ces chiffres traduisent la réalité du chômage de masse en France.
Si 2018 doit être l’année des contrôles en matière d’emploi et de chômage, comme annoncé par l’exécutif, nous ne pouvons qu’imaginer comment ces contrôles pourraient être étendus aux employeurs public et privés, comme aux acteurs de l’emploi.
Au-delà des débats politiques et judiciaires, il faut admettre que la non-communication sur un chantier est une aberration. Il faut que les personnes qui travaillent ensemble puissent se comprendre et parler la même langue, en l’occurrence le français.
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS