LE TOTAL DES EFFECTIFS SALARIÉS DÉPASSE LES 25 MILLIONS.
SEULEMENT 150 000 CRÉATIONS DE NOUVEAUX EMPLOIS EN 2018.
L’Insee a revu, fortement à la hausse, en un mois, ses chiffres du nombre de création d’emplois en 2018, par rapport à ses précédents chiffres publiés, et a fourni quelques détails sur cette révision [1].
Sur un an, le nombre de créations s’accroît de 149 600 emplois, soit +0,6 %. Il augmente de 160 300 dans le privé (+0,8%) et diminue de -10 700 dans la fonction publique (-0,2%).
Il s’agit d’un net ralentissement par rapport au 328 000 emplois créés en 2017. Il accompagne la baisse du taux de croissance de 2,3% en 2017 à 1,5% en 2018.
Tendance plutôt positive néanmoins au 4e trimestre 2018, les créations nettes d’emplois salariés atteignent 53 600, soit +0,2 %, après +0,1 % au 3e trimestre[2].
LES SALARIÉS SE RÉPARTISSENT ENTRE 7 SECTEURS D’IMPORTANCE INÉGALE.
Le tableau de l’évolution des effectifs salariés sur 2018 est présenté ci-dessous[3] en %, en nombre et donne les effectifs par secteurs.
En% | En nombre | Effectifs fin 2018 | |
Agriculture | +1,9% | 5 600 | 309 300 |
Industrie | +0,3% | 9 500 | 3 150 200 |
Construction | +1,9% | 25 600 | 1 380 200 |
Services marchands hors intérim | +1,2% | 141 600 | 11 578 000 |
Intérim[4] | -3,4% | -27 100 | 787 800 |
Services non marchands privés | +0,2% | 5 000 | 2 256 800 |
TOTAL PRIVE | +0,8% | 160 200 | 19 462 300 |
TOTAL FONCTION PUBLIQUE | -0,2% | -10 700 | 5 783 000 |
ENSEMBLE | +0,6% | 149 600 | 25 245 200 |
LA RÉPARTITION DES EFFECTIFS SALARIÉS EST UN INDICATEUR DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE DE LA FRANCE.
Plusieurs remarques s’imposent :
1. La croissance des effectifs a fortement ralenti, en dessous du rythme de 2017.
2. La répartition des effectifs salariés est de 77% dans le privé et de 23% dans le secteur public[5]. La décroissance des effectifs de fonctionnaires, qui a été annoncée, n’a pas débuté.
3. Ces chiffres font apparaitre que moins de 20% des salariés seulement travaillent dans les secteurs productifs (agriculture, construction et industrie), ce qui apparait faible.
4. Le recul des effectifs en intérim, en particulier en fin d’année, n’apparait pas comme un signe positif, même si certains d’entre eux ont pu être intégrés en CDI. La bonne santé de l’intérim est souvent considérée comme un signe de reprise ou de croissance.
Dans l’Industrie, la variation dépend des secteurs[6]. Elle est principalement sensible dans le secteur « énergie eaux et déchets » avec +1% et 3 600 postes.
Les effectifs progressent de 9 500, dont 5 900 dans l’industrie manufacturière. Mais cette progression traduit l’embauche en CDI d’une part des intérimaires et elle s’accompagne d’une baisse du nombre des intérimaires dans l’Industrie. Il n’y a pas de progression des effectifs (voire une diminution), mais une amélioration de statuts.
Dans les services marchands, les évolutions dans un tableau[7].
On note une baisse des effectifs dans les « services à la personne » (-12 600 postes) et dans les services immobiliers.
Le secteur « information communication » connait une nette progression avec +4% et + 32 700 postes. Dans une moindre mesure, les secteurs « hébergement Restauration » (+1,8%), « transports » (+1,2%) et services aux entreprises (+1,1%) progressent également.
[1] Insee – Informations rapides – No 61 – Paru le : 12/03/2019 – https://www.insee.fr/fr/statistiques/3746863
Cette publication définitive comporte une révision importante par rapport à l’estimation provisoire publiée début février qui portait sur seulement 106 000 créations de postes. Informations figurant dans Insee Informations rapides – No 33 – Paru le : 08/02/2019 – Estimation flash de l’emploi salarié.
« Révisions – Par rapport à l’estimation publiée le 11décembre 2018, la progression de l’emploi salarié (privé et public) au troisième trimestre 2018 est rehaussée de 14 100, surtout dans les services, marchands comme non marchands. Comparativement à l’estimation flash parue le 8 février 2019, la variation de l’emploi salarié sur le seul champ privé au quatrième trimestre 2018 est revue à la hausse de 34 500, en particulier dans les services marchands hors intérim et dans l’industrie. »
Explication donnée : « L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, les chaînes de traitement statistique de l’Acoss, de la Dares et de l’Insee sont adaptées afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. »
[2] 4ème trimestre 2018. « Demeurant quasi stable dans la fonction publique (+2 800 après -3 000), l’emploi salarié augmente plus nettement dans le privé (+50 700 après +32 200) ».
[3] La présentation du tableau retraite la présentation de l’Insee afin de détailler les chiffres.
[4] Les intérimaires sont comptabilisés dans ce tableau car ils sont généralement associés au secteur tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, y compris dans l’industrie.
[5] Part des effectifs salariés par secteur
Secteur | % des effectifs salariés |
Agriculture | 1,2% |
Industrie | 12,5% |
Construction | 5,5% |
Services marchands hors intérim | 45,9% |
Intérim | 3,1% |
Services non marchands | 8,9% |
TOTAL PRIVE | 77,1% |
TOTAL FONCTION PUBLIQUE | 22,9% |
ENSEMBLE | 100,0% |
[6] Secteurs industriels 2018
Secteurs industriels | En% | En nombre | Effectifs fin 2018 |
Énergie, eau, déchets | +1,0% | 3 600 | 370 000 |
Industrie agro-alimentaire | +0,3% | 2 000 | 575 900 |
Cokéfaction et raffinage | -1,1% | – 100 | 9 200 |
Biens d’équipement | +0,1% | 600 | 418 400 |
Matériels de transport | +0,1% | 400 | 344 100 |
Autres secteurs industriels | +0,2% | 3 000 | 1 432 600 |
[7] Secteurs marchands 2018
Secteurs marchands | En% | En nombre | Effectifs fin 2018 |
Commerce | +0,6% | 19 400 | 3 162 300 |
Transport | +1,2% | 16 900 | 1 399 800 |
Hébergement – restauration | +1,8% | 19 700 | 1 103 300 |
Information – communication | +4,1% | 32 700 | 797 000 |
Services financiers | +0,4% | 3 200 | 877 800 |
Services immobiliers | -0,8% | – 1 800 | 239 900 |
Services aux entreprises | +1,1% | 37 000 | 3 479 200 |
Services aux ménages | -1,0% | – 12 600 | 1 306 500 |
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