Le taux de chômage pourrait descendre à 7,9% en 2022, selon les récentes prévisions de la Banque de France (BdF), puis baisser à 7,7% en 2023 et 2024.
L’objectif d’un taux de chômage revenu à 7% n’est pas évoqué, pas plus que le rêve du plein emploi.
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En 2020, la baisse du PIB a atteint de l’ordre de -8%.
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Les prévisions portent sur une redescente progressive du Produit intérieur brut (PIB) partant d’une croissance de +6,7% en 2021, à +3,6% en 2022 (contre les 4% prévus par le gouvernement)[1], +2,2% en 2023 et, enfin, +1,4% en 2024[2].
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D’ici 2024, l’économie française devrait avoir retrouvé son rythme d’avant-crise, selon la Banque de France.
Mais ce scénario serait insuffisant pour amorcer le désendettement du pays.
En 2024, le déficit public resterait encore proche de 3,5% du PIB.
La dette resterait à hauteur de 115% du PIB, dans l’hypothèse de l’arrêt des dépenses liées à l’épidémie.
L’incertitude sur l’évolution de la situation sanitaire demeure néanmoins.
Le scénario alternatif de la BdF, en cas d’imposition de restrictions supplémentaires au premier semestre 2022, implique une croissance plus faible l’an prochain en France à environ +2,2%, avec un possible rattrapage ultérieur (+3,5% en 2023).
Des difficultés de recrutement sont également mentionnées, comme un frein à la croissance.
La part des entreprises indiquant des difficultés de recrutement aurait atteint 53% en novembre 2021, selon la BdF. Mais ce chiffre, issu d’une enquête, semble excessif par rapport à plusieurs autres estimations récentes.
Le gouverneur de la France estime que pour augmenter la croissance sur le long terme, il faut augmenter « l’offre de travail » et « les compétences disponibles pour les entreprises » qui « devront faire une meilleure place aux seniors » et « aller plus loin sur l’apprentissage ».
La conclusion selon laquelle « la crise n’a pas laissé de cicatrice en termes de niveau de production et de production potentielle, grâce notamment au plan de relance et au plan d’investissement France 2030 », affiche une volonté de soutien au gouvernement, puisque le Plan de relance est en cours et son effet non confirmé et que le Plan d’investissement France 2030 n’a pas encore débuté !
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L’inflation devrait de son côté atteindre 3,5% à la fin 2021, pour redescendre fin 2022 sous la barre des 2%, puis se stabiliser vers 1,7% en 2023 et 2024.
Ces prévisions semblent bien optimistes compte tenu des incertitudes présentes.
[1] La contribution du commerce extérieur « ne se redresserait pas en 2022 ».
[2] « Nous prévoyons un léger ralentissement début 2022 lié à la nouvelle vague Covid, mais ensuite la croissance reprendrait », a déclaré aux Échos le gouverneur de la banque centrale.
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