Les effectifs dans l’industrie ont baissé en 2018. L’augmentation des effectifs, hors intérim (9 500) ne compense pas la baisse du nombre d’intérimaires (-26 900). Dans la plupart des industries, la robotisation de la production conduit à la fois à une baisse du nombre des emplois et à l’élévation rapide du niveau de qualification des salariés, .
La réforme des retraites pourrait conduire à un allongement de la durée de travail et impacter directement le marché du travail. L’activité décroît avec l’âge et fortement à partir de 60 ans, puis de 65 ans. Le nombre d’inscrits à Pôle emploi de « 55 ans et plus » a poursuivi son augmentation en 2018 pour atteindre plus de 915 000 chômeurs. Le chômage de longue durée de cette catégorie a progressé particulièrement, pour atteindre 68% à fin 2018. L’arrivée de centaines de milliers de personnes supplémentaires, n’ayant plus accès à leur retraite, viendrait faire exploser ces chiffres.
L’évolution des emplois est « faite d’incertitudes, d’aléas, d’accélérations et de freins » en fonction des politiques publiques successives. Les principaux secteurs concernés sont le bâtiment, le transport et l’énergie. La transition énergétique ne crée que peu de véritables nouveaux métiers, mais conduit à une évolution du contenu de nombreux métiers existants et à de nouvelles façons de travailler. Tout ceci demande un accompagnement par la formation initiale et professionnelle.
Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est passé sous la barre symbolique des 20%. Mais le nombre de ces jeunes inscrits à Pôle emploi diminue peu.
Des éléments spécifiques conditionnent l’évolution du chômage des jeunes (durée des études, recours à l’apprentissage ou aux contrats aidés…).
La prudence s’impose sur les chiffres du taux de chômage.
Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) était censé inciter les entreprises à embaucher. Le bilan du CICE, de 2013 à 2018, n’apparait pas probant en matière de création directe d’emplois pour diverses raisons.
La baisse des cotisations patronales, qui doit lui succéder en octobre 2018, pourrait s’avérer un peu plus incitative pour la création d’emploi, par sa lisibilité, si du moins des besoins se font sentir.
La fiscalité n’a jamais vraiment eu comme objectif politique l’emploi.
Le nombre des salariés dépasse les 25 millions. 150 000 emplois supplémentaires ont été créés en 2018. Le nombre de créations de nouveaux emplois a fortement ralenti par rapport à 2017. La répartition des effectifs salariés est de 77% dans le privé et de 23% dans le secteur public. Moins de 20% des salariés travaillent dans les secteurs productifs. Les effectifs de l’intérim diminuent.
Les plateformes numériques ont une fonction indéniable, mais leur modèle économique reste fragile avec des pertes de plusieurs milliards. Avec la concurrence , la rémunération de ces services va baisser à termes. Il semble paradoxal pour le gouvernement, de vouloir limiter les « contrats courts » et de consolider un statut d’indépendants précaires liés a une plateforme.
Suite à l’adoption de la loi « avenir professionnel », le ministère du Travail encourage l’inclusion des CFA dans les entreprises. Les motivations de l’entreprise pour créer son CFA, sans attendre, porteraient sur la spécificité des contenus « sur mesure » destinés à ses personnels et ceux de son environnement. La part de formation théorique de l’alternance serait très libre. Ces incitations peuvent déboucher sur le développement quantitatif de l’alternance ou voir des CFA d’entreprises se substituer à l’offre de CFA existants…
La Tribune d’Emmanuel Macron, diffusée dans les 28 pays de l’Union, évoque un projet de « bouclier social » portant sur l’égalité de salaires, sur un site donné, et un salaire minimum, propre à chaque pays. Mais l’opposition de certains pays limite sa mise en œuvre. L’emploi n’est pas une compétence de l’Union et reste du ressort national. Demeure la question sensible des « travailleurs détachés », en règle ou en fraude sociale.
En l’absence de progrès significatifs sur le chômage, les jeux de communication du gouvernement ont pris le pas. Résultat : le chômage semble devenir une préoccupation secondaire des français.
La demande de pouvoir d’achat des personnes « en emploi » semble déboucher sur des projets de baisse de la solidarité envers les « sans-emplois ».
Tous se passe comme si était actée l’acceptation d’un chômage de masse, persistant et pour près d’une moitié de longue durée. Ceci ne peut être accepté sur le plan économique, social et politique.
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS