Les métiers du numérique sont variés. Le nombre des travailleurs dans ces métiers augmente progressivement, mais sans exploser. Ils ne représentent que 3% des effectifs sur le marché du travail. Ce sont des emplois de qualité (CDI, temps plein, etc.) très majoritairement salariés (91%). Leur profil apparait assez homogène. Le secteur du numérique connaitrait certains problèmes de recrutement, en particulier au niveau des ingénieurs.
La formation et l’accès à l’emploi apparaissent comme une condition nécessaire de la réinsertion des détenus. Des conseillers Pôle emploi/justice interviennent auprès de ce public, de même que des conseillers des missions locales auprès de jeunes sous main de justice. Mais selon l’avis du CESE, le nombre des conseillers dédiés apparait insuffisant. Il devrait augmenter en fonction de la croissance de la population carcérale.
Depuis la loi du 26 juillet 2019 « pour une école de la confiance » : « La formation est obligatoire pour tout jeune jusqu’à l’âge de sa majorité ». Les solutions proposées sont la poursuite de scolarité, contrat d’apprentissage ou stage de la formation professionnelle, emploi, service civique, bénéfice d’un dispositif d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle. Ce dispositif pour les 16 18 ans est encore en gestation et le contrôle de son application parait flou.
Pour réduire le nombre des contrats courts et répétés, la réforme de l’assurance chômage a prévu une modulation du taux de cotisation patronale (actuellement de 4,05%) entre à 3% (bonus) et 5,05% (malus). Mais cette mesure ne concerne que les entreprises de 11 salariés et plus, dans seulement sept branches professionnelles. Pour fixer le taux de cotisation patronale d’assurance chômage en 2021, un « taux de séparation » sera calculé par les Urssaf pour chaque entreprise à partir de ses données de 2020.
Un rapport de LinkedIn liste quinze métiers « émergents », c’est-à-dire dont les effectifs progressent rapidement. Arrivent en tête du classement, les métiers en rapport avec la protection des données et l’intelligence artificielle. Des fiches de postes synthétiques sont présentées. Par exemple, les fonctions relevant de la sécurité informatique et réseau auraient enregistré une progression de +63% en 2019. La localisation des postes se concentre sur Paris, Lyon, Toulouse et des métropoles. Ce classement a une valeur indicative, mais intéressante.
Plus d’un million de personnes ont été en contrat saisonnier en France, entre avril 2018 et mars 2019, sur des postes d’employés ou d’ouvriers non qualifiés. Les contrats durent en moyenne un peu plus de 2 mois. 270 000 saisonniers ont travaillé dans l’agriculture. Environ 800 000 saisonniers, hors agriculture, dans la restauration, l’hébergement, les loisirs ou le commerce. Mais la mesure du travail saisonnier reste une estimation, compte tenu de la part significative des emplois non déclarés !
Le taux d’emploi est un indicateur majeur de la situation de l’emploi. Il reste trop faible en France par rapport aux pays voisins à 65,2% de la population de 15 à 64 ans, France entière. L’objectif de 75% en 2020 ne sera pas atteint. L’écart avec la moyenne des pays de l’Union européenne (68,6%) s’est accru entre 2014 et 2018 de -3,2 points. Notre taux est bien inférieur à ceux de l’Allemagne (75,9%), des Pays-Bas (77,2%), de la Grande-Bretagne (74,7%) ou de la Suisse (80,1%). Il illustre le grave manque d’emplois en France.
Un projet de quotas annuels pour l’immigration économique légale est proposé par le gouvernement. Un retour sur les besoins en main-d’œuvre est annoncé pour préciser les profils et les effectifs. La ministre du Travail évoque 33 000 postes annuels. Le principe reposerait sur un visa de travail pour une durée déterminée et un travail déterminé. Plusieurs solutions entrent en concurrence pour pourvoir des postes vacants dont la formation initiale et professionnels de français et le recours à des travailleurs étrangers. Au-delà de l’adoption d’une politique de quotas par une loi, sur ce projet, les variables qui constituent en fait le cœur du débat, sont les compétences ciblées et les effectifs accueillis.
Le Code du travail est déjà, facilement et gratuitement, accessible et consultable en ligne. Dans un contexte d’information assez riche, la mise en ligne par le gouvernement d’un « code du travail numérique », lié à une démarche plus générale, interroge les juristes comme les professionnels de l’emploi. Son contenu se dessine et il dépasse largement le cadre juridique du Code du travail proprement dit. L’organisation de l’information, les questions/réponses comme les outils en ligne semblent discutables. Des risques de confusion existent… car ce site ne mérite pas le titre de Code du travail.
Les dépenses présentées comme en faveur de l’emploi du marché du travail sont de nature très diverse. En 2016, le ministère du Travail a affiché des dépenses générales pour 66 milliards d’euros, des dépenses ciblées pour 67 milliards et des dépenses sociales « à la lisière des politiques d’emploi » pour 20 milliards. Mais ces 153 milliards d’euros de dépenses n’ont pas été destinés seulement à l’emploi. Il semble nécessaire de distinguer les dépenses qui ont un effet direct sur l’emploi, celles qui ont un impact indirect et celles qui influent de manière marginale. Cette approche de la politique de l’emploi apparait indispensable… avec les chiffres du projet de loi de finances 2020.
À fin octobre 2024, 64 650 défaillances d’entreprises ont été comptabilisées, sur douze mois, atteint, selon la Banque de France. Le nombre de défaillances aura augmenté de 21%, sur les douze derniers mois.
« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021). » selon la Banque de France.
Le chiffre atteint sur l’année demeure peu supérieur (+8,9%) à ceux constaté avant la crise sanitaire (59 342 entre 2010 et 2019).
Le nombre d’emplois, directement concernés par les procédures engagées, peut être estimé dans une fourchette allant de 150 à 250 000 postes, sans compter les emplois indirects.
ABANDON DES CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION
Combien d’emplois vacants ?
Quelles sont les mesures annoncées pour réformer l’indemnisation chômage ?
Qui s’intéresse vraiment à la question de l’emploi ?
FIN DES ASS POUR LES CHÔMEURS