Le plus gros recruteur de l’année, avec 27 000 emplois, est l’Éducation nationale.
Le nombre des recrutements varie peu de 2019 à 2020.
Mais le nombre des inscrits aux concours baisse de 10%.
Or déjà, en 2019, de nombreux postes n’ont pas été pourvus, dont près de 10% au CAPES.
Cette situation pourrait s’aggraver en 2020.
La politique RH de ce ministère nécessite un profond réexamen qui est lié à une évolution profonde de la formation universitaire, comme à l’attractivité de la profession enseignante qui dépend probablement en grande partie à une refonte en profondeur du système éducatif.

Une expérimentation de rapprochement entre Pôle emploi et le réseau des Cap emploi va débuter sur 19 sites uniques en 2020.
Des personnels de Cap emploi interviendront dans ces agences Pôle emploi.
Une offre de services doit être définie mi 2020, avant une généralisation de cette collaboration en 2021.
Une plateforme numérique « emploi / formation », dédiée aux personnes en situation de handicap, va voir le jour.
L’accès à l’apprentissage de jeunes en situation de handicap va être encouragé.

QUAND VA-T-ON LISTER LES MÉTIERS EN TENSION ?
Le projet de quotas pour l’immigration économique d’étrangers, hors Union européenne, conduit à s’interroger sur la liste officielle en cours des métiers en tension. Elle apparait périmée.
La constitution d’une nouvelle liste apparait comme une nécessité pour l’ensemble des politiques de l’emploi et de la formation, bien au-delà du volet de l’immigration économique.
Les organisations syndicales formulent diverses critiques sur le projet de quotas d’accueil d’étrangers hors Union européenne.
Un travail sérieux et précis de clarification des métiers et fonctions en tension reste attendu pour la politique de l’emploi et celle de la formation professionnelle.

Environ 6 milliards d’euros sont dédiés au Fonds Social Européen (FSE) pour 2014/2020. Diverses critiques se sont exprimées sur l’utilisation de ces crédits européens : lenteur de la programmation et de la réalisation des actions, trop longs délais de paiement aux acteurs et une multiplicité de freins administratifs qui a écarté des associations. Cette situation n’a rien de bien nouveau, une remise à plat a déjà trop tardé. La responsabilité semble partagée entre les règles du jeu européennes trop contraignantes et une application française assez déficiente de la part des gestionnaires du FSE à la DGEFP et au niveau des Régions.

Le Premier ministre vient d’annoncer des mesures « exceptionnelles » pour le département de la Seine Saint-Denis.
Mais le volet emploi n’a pas été évoqué lors de ces annonces.
Hors le taux de chômage est de 10,8% et il ne baisse pas…
Les mesures, annoncées pour ce département, s’inscrivent simplement dans les politiques prévues par le PLF 2020, ou espérées pour les années suivantes, en matière de santé, de sécurité, de justice, de santé et d’éducation.
Elles ne répondent ni aux besoins ni à la situation sociale d’une grande part des communes de ce département en matière de sécurité et d’emploi.

L’Afpa s’engage dans une phase de transformation.
Elle cherche à repositionner son offre services, l’usage de ses infrastructures et son implantation au travers de la transformation de ses centres en « Villages de l’AFPA ».
Elle vient de signer une convention avec la Caisse des dépôts et consignations à ce propos.
La CDC étudierait la faisabilité des projets de Villages et apporterait des crédits d’ingénierie. Elle co-investirait dans les projets du programme « Village de l’Afpa », considérés comme viables. Et elle mettrait en relation les équipes de l’Afpa et des acteurs de l’économie sociale potentiels clients ou partenaires des Villages.
Mais ce projet reste encore bien flou.

En 2018, la baisse du nombre d’entrée en emplois aidés a été de 151 000, soit -37,4%.
Le nombre des contrats en alternance a progressé de 48 000, soit +9,5%.
Le nombre des autres aides à l’emploi s’est effondré de -593 000, soit -70%.
Le nombre de demandeurs d’emploi entrés en formation aura reculé de -2,4% (-11 000 personnes), en 2018.

Il existe un potentiel d’emploi dans l’économie numérique, mais il reste incertain. 25 000 en 2020 ?
Des emplois nouveaux apparaissent progressivement.
Les besoins en formation initiale et professionnelle sont réels.
Mais la plupart des formations existent déjà.
Toutes les branches professionnelles et les entreprises ont un rôle crucial à jouer pour inspirer les formations.
L’attractivité de ces formations et de ses carrières reste à assurer par une communication appropriée, au-delà d’un discours souvent incantatoire et ce n’est pas simple.

Au 1er janvier 2021, les prestataires d’actions de formation, de bilans de compétences, d’actions de validation des acquis de l’expérience et de formations d’apprentissage, devront être certifies qualité pour être finances par les opérateurs de compétences, les commissions paritaires interprofessionnelles, l’État, les Régions, la Caisse des dépôts et consignations, Pôle emploi ou l’AGEFIPH.
Huit organismes certificateurs viennent d’être sélectionnés : Afnor Certification, Apave Certification, CERTUP, ICPF & PSI, Proneo Certification, Qualianor Certification, Qualitia Certification et SGS ICS.
L’ouverture à de nouveaux acteurs aura lieu durant l’année 2020 et se refermera fortement dans un second temps. Il conviendra d’en faire le bilan.

À ce jour, sept start-ups françaises peuvent être considérées comme des « licornes ».
Le gouvernement souhaite intervenir davantage encore sur ce secteur au travers d’une aide administrative et technique et d’un soutien financier de 5 milliards, pour que la France dispose d’au moins 25 licornes françaises en 2025.
Une première sélection de 40 start-ups à accompagner a été publiée.
Cinq d’entre-elle ont des activités en rapport avec le travail, l’emploi et/ou la formation.