Fin 2012, plus des deux tiers des allocataires, qui ne travaillaient pas, recherchaient un emploi.
A fin mars 2014[1], 2 310 000 personnes bénéficient du RSA (dont 1 505 000 du seul RSA socle, 510 000 du seul RSA d’activité et 250 000 du RSA socle et du RSA activités. Sur un an, de mars 2013 à mars 2014, ce nombre a augmenté de + 6,2%.
Une récente enquête DARES sur lasituation sur le marché du travail et accès à l’emploi des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA)[2] et de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS)[3]apporte des chiffres clés[4].
Les freins rencontrés dans la recherche d’emploi sont liées d’abord aux transports (42%) : absence de moyen de transport et/ou coût des transports ; aux problèmes de santé (17%) ; à la garde d’enfants (12%) ; au coût de la correspondance (timbres, téléphone) et à d’autres problèmes. 40% ne déclarent aucune contrainte.
Sont aussi évoqués :
- L’absence de formation (30%), de qualification, d’expérience adéquate,
- La localisation : absence d’emploi à proximité dans son domaine,
- Le ressenti de discriminations (préjugés raciaux, sexistes, trop âgé pour les employeurs),
- Conditions de travail non satisfaisantes (salaires, horaires …),
- L’indisponible pour raisons familiales ou personnelles. .
Le flux de sortie du RSA vers l’emploi est significatif. Au total, 34 % des personnes qui bénéficiaient du RSA fin 2011 et 23 % de celles qui percevaient l’ASS exercent un emploi fin 2012 ; certaines ne bénéficient alors plus de l’allocation.
Les bénéficiaires de ces aides occupent des emplois précaires : le temps partiel, le plus souvent subi, est majoritaire et les contrats à durée indéterminée sont moins fréquents que pour l’ensemble des salariés. Fin 2011, 31 % des bénéficiaires du RSA et 14 % des allocataires de l’ASS cumulaient travail et minimum social.
Mais, tandis que des personnes « sortent » de ces dispositifs, d’autres y reviennent, aussi il est difficile observer la réalité du retour net à l’emploi.
Des différences, quant à l’accès à l’emploi, apparaissent entre les bénéficiaires de RSA et ceux de l’ASS : 23 % des bénéficiaires du RSA ont connu de longues périodes d’inactivité ou n’ont jamais travaillé, contre 3 % pour l’ASS. Pour un âge donné, le taux de reprise d’emploi des bénéficiaires de l’ASS est plus élevé que celui des bénéficiaires du RSA.
La question de l’accompagnement vers l’emploi des bénéficiaires du RSA et des allocataires de l’ASS reste à débattre.
AUGMENTATIONS DU RSA
Le RSA « socle » est augmenté de 2% à partir du 1er septembre 2014 et son montant dépasse ainsi le seuil des 500 € (509,30€) pour une personne seule sans aucun revenu. Cette augmentation fait suite aux augmentations du 1er septembre 2013 (2%) et de janvier 2014 (+1,3%).[5][6]
FUSION DU RSA ACTIVITÉS AVEC LA PRIME POUR L’EMPLOI
La fusion du RSA avec la prime pour l’emploi afin de « favoriser la reprise du travail et améliorer la rémunération des salariés précaires » a été annoncée fin août 2014. Cette réforme et le dispositif qu’elle implique devrait figurer dans la loi de finances 2015.
[1] Source : RSA conjoncture n° 6 – juin 2014
[2] Le RSA est destiné à assurer aux personnes sans ressource ou disposant de faibles ressources un niveau minimum de revenu variable selon la composition de leur foyer.
[3]L’ASS peut être attribuée, sous certaines conditions d’activité antérieure et de ressources, à certains demandeurs d’emploi de 50 ans et plus.
[4]Source : 2014-069 – DARES – Situation sur le marché du travail et accès à l’emploi des bénéficiaires du RSA et de l’ASS
[5] Ces augmentations s’inscrivent dans le cadre du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté lancé en janvier 2013, avec un objectif d’augmentation de montant du RSA de 10% en plus de l’inflation d’ici à 2017.
[6]Le RSA « activité », complément à un petit salaire, augmente également, suite à cette revalorisation du RSA « socle », dans une proportion variable selon les cas.
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