LE PRÉSIDENT DE L’UNION NATIONALE DES MISSIONS LOCALES (UNML) FORMULE DES « SOUHAITS ».
Cette formule désigne les demandes et les incertitudes du réseau des Missions locales en ce début d’année 2022[1], marqué par la mise en place au 1er mars du Contrat d’engagement jeune (CEJ).
Les Missions Locales devraient assurer 200 000 CEJ[2] en 2022, à l’identique des objectifs 2021 de la Garantie jeunes.
En effet, les Missions Locales souhaitent demeurer « un acteur essentiel pour l’application du contrat d’engagement jeune »[3].
Chaque jeune bénéficiant du Contrat d’engagement jeunes sera accompagné par un conseiller dédié qui restera son référent tout au long de son parcours d’insertion.
LES MODALITÉS DE MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE DU CEJ FONT ENCORE L’OBJET DE DISCUSSIONS
Un décret concernant le CEJ est en préparation (il fera l’objet d’un billet sur ce blog à sa parution).
Le CEJ devrait être mis en œuvre par Pôle emploi, les Missions Locales, mais aussi par des opérateurs privés.
Ce dernier point pose question. L’UNML reste critique quant à l’ouverture aux opérateurs privés lucratifs[4], en l’absence de connaissance du créneau qui serait réservé, par appel d’offres, à des opérateurs privés associatifs ou marchands.
L’ORGANISATION ET LE FINANCEMENT RESTENT A PRÉCISER.
Le président de l’UNML demande un dispositif souple et simple, pour ne pas alourdir la charge administrative des conseillers des ML[5] et une participation de l’UNML à sa mise en place[6].
Il souhaite également que le financement de la partie « socle » du CEJ permette de « travailler de manière sereine »[7].
La partie liée à la réalisation des objectifs quantitatifs ne doit pas « constituer la part majoritaire »[8].
LES RAPPORTS ENTRE MISSIONS LOCALES ET PÔLE EMPLOI DOIVENT SE CALER PAR RAPPORT A UN OBJECTIF DEVENU COMMUN.
La question de la répartition des jeunes entre Pôle emploi et Missions locales doit être précisée, tout comme les procédures de renvoi d’un acteur vers l’autre si c’est nécessaire.
Cette négociation devrait avoir un volet national dans le cadre de la Convention de co-traitance avec Pôle emploi existante mais aussi un volet local.
L’UNML SOUHAITE QUE LE CEJ S’ARTICULE AVEC LE PACEA[9]
Les Missions Locales sont attachées au Pacea, qui est « la modalité de mise en œuvre du droit à l’accompagnement des jeunes ».
Le CEJ viendrait prendre la place de la Garantie Jeunes.
LE MONTANT DE L’ALLOCATION OU « REVENU DE REMPLACEMENT », RESTE A CONFIRMER
Le réseau des ML demande une rémunération allocation identique pour tous les jeunes qu’ils soient majeurs ou les mineurs[10].
A ce stade, le projet de décret prévoirait des taux différents entre majeurs et mineurs. 200 € mensuel pour les mineurs. Pour les majeurs, l’allocation s’élèverait à 500 € (foyer non imposable) ou 300 € (première tranche d’imposition).
Les jeunes en situation de rupture familiale seraient considérés comme « fiscalement autonomes ».
[1] Lundi 24 janvier 2022 – https://www.unml.info/actualites/representation-du-reseau/20221/contrat-dengagement-jeune-notre-objectif-est-daccompagner-chacun-des-jeunes-dans-sa-specificite-stephane-valli-pour-aef.html
[2] Le CEJ vise les jeunes « qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et qui rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi durable, appréciées au regard de la situation du jeune, notamment de la nature du contrat de travail et de sa quotité de travail le cas échéant ».
[3] UNML – communiqué du 12 janvier 2022.
[4] « L’histoire l’a démontré, ce n’est pas forcément une bonne solution. Nous réaffirmons notre volonté de travailler dans la sérénité » – Le président de l’UNML.
[5] « Nous demandons des procédures simples, pour que cela ne surcharge pas administrativement les conseillers ». La simplicité est également demandée pour le système d’information des ML : I-Milo.
[6] « Nous souhaitons que les missions locales soient beaucoup plus impliquées dans la définition du cahier des charges et des évolutions »- Le président de l’UNML.
[7] « Nous avons beaucoup recruté avec l’augmentation du nombre de Garantie jeunes. Les financements supplémentaires vont nous permettre de faire plus de qualitatif » – Président de l’UNML.
[8] « Notre objectif est d’accompagner chacun des jeunes dans sa spécificité et de ne pas être toujours dans la mesure, en termes de performance » le président de l’UNML.
[9] PACEA : Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie.
[10] « Ce sont des jeunes qui se trouvent en difficulté. Certes, nous souhaitons que les mineurs s’inscrivent dans un dispositif de formation. Mais un mineur [qui s’inscrit en CEJ] peut être en rupture avec ses parents, sans moyens, comme un majeur » – Le président de l’UNML.
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