DES PERTES D’EMPLOI LIÉES AU DÉVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?
L’impact du développement de l’intelligence artificielle (IA) sur l’emploi donne lieu à de multiples pronostics et, évidemment, à des craintes devant l’inconnu.
Toutes les prévisions connues sont fragiles.
Néanmoins, il faut prendre en compte avec attention le changement certain qui intervient.
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D’une part, le terme IA recouvre beaucoup de choses bien différentes et pas seulement le programme ChatGPT…
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D’autre part, l’évolution des nouvelles technologies s’affirme à la fois rapide, incontournable et imprévisible. La prudence s’impose.
Les prévisions précises de suppression de postes ne sont que de simples hypothèses[1].
Les pronostics actuels varient entre une diminution de 0 à 2% des effectifs[2] en comptant les suppressions d’emploi et les créations de nouveaux postes.
L’intelligence artificielle pourrait ne pas avoir un effet destructeur global sur les emplois, mais modifier, plus ou moins, de nombreux métiers[3].
Vue d’une manière optimiste, l’IA pourrait améliorer le compétitivité des entreprises et résoudre des problèmes d’effectifs dans les métiers en tension.
La montée du recours à l’IA concernerait davantage des postes qualifiés, dont des cadres, alors que la robotisation/automatisation a concernée (et concerne encore actuellement) des postes de moindre qualification.
UNE ADAPTATION PERTINENTE AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES
L’enjeu se situerait sans doute principalement dans une adaptation pertinente aux nouvelles technologies des personnes en postes qui sera plus ou moins rapide en fonction des choix des employeurs.
Par conséquent, la nécessité s’impose de disposer de formations adaptées, existantes et/ou à créer positivent : initiales et professionnelles.
Le rythme de l’ouverture de ces formations conditionnera la bonne mise en œuvre des outils.
Le contrôle des nouveaux outils apparait avoir une fonction centrale.
Il doit permettre de juger les plus et les défauts des logiciels nouveaux, dans un délai aussi rapide que possible.
Par exemple, la question de fiabilité et de la qualité du fonctionnement d’un algorithme va être une question majeure.
LES RISQUES DE DÉCROCHAGE D’UNE PART DE LA POPULATION
Difficile de connaitre l’importance de la population des salariés qui pourraient décrocher face aux nouvelles technologies et se trouver exclu, de fait, du marché du travail.
L’évolution des outils renvoie l’éventuelle croissance de l’illectronisme, mais aussi aux cas des salariés se jugeant eux-mêmes hors-jeu, comme cela a pu être constaté (par exemple lors de l’arrivée de la micro-informatique dans les entreprises).
Ce risque concerne des salariés de tous les âges et à tous les niveaux, au-delà de catégories identifiées, de jeunes décrocheurs aux chômeurs de longue durée.
Cette tendance est à prendre en compte en termes d’emploi dans chaque entreprise !
[1] On lit que les destructions toucheraient principalement les tâches administratives, par exemple les services de compatibilité.
[2] Le Forum économique mondial chiffre à 14 millions les pertes nettes d’emplois dans le monde d’ici à 2027 ; avec 83 millions de destructions de postes, pour seulement 69 millions de créations sur les cinq ans à venir.
[3] Près des deux tiers des emplois seraient « exposés à un certain degré d’automatisation par l’intelligence artificielle » – Goldman Sachs.
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