Pour la France entière, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté sur un an :
- Pour les personnes immédiatement disponibles de +3,5% pour arriver 3 850 900 demandeurs (catégorie A),
- Pour les demandeurs tenus à chercher un emploi s’élève à 5,3% pour atteindre 5 740 600 (catégories A, B et C).
L’augmentation sur un an est de près de 290 000 demandeurs d’emploi de plus[1], sans qu’un redressement de la situation se soit réellement engagé.
En France métropolitaine, cette augmentation porte pour 40% sur des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus. L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans et plus frôle les +10%[2].
La variation mensuelle pour la catégorie A est de + 40 500 demandeurs d’emploi[3]. Ces chiffres correspondent aux prévisions de l’UNEDIC comme à celles de l’INSEE.
Pôle Emploi compte à fin octobre 2015 : 6 462 400 inscrits[4].
UNE TENTATION DE MANIPULER LES CHIFFRES VOIT LE JOUR
Face à ces mauvais résultats persistants DANS LE DOMAINE DE L’EMPLOI, la tentation est forte chez certains conseillers des ministres, experts ou quelques chercheurs « manipulateurs » (sans donner les noms) d’organismes en charge du suivi de l’emploi, de casser le thermomètre actuel de mesure pour dissimuler les résultats et inverser la courbe.
Le président de la République ayant lié sa poursuite de carrière à l’inversion du taux de chômage, l’enjeu devient profondément politique.
Ce mouvement a déjà été engagé. Il a permis de sortir un bon chiffre pour le mois de septembre, mais le bénéfice de la manœuvre est maintenant consommé, d’autres idées risquent de se concrétiser.
Il y a diverses manières de mesurer le chômage. Les différences entre le décompte de la DARES – Pôle Emploi et l’enquête de l’INSEE (mesures sur la base des critères du BIT) le prouve déjà.
La comptabilisation DARES peut certes être l’objet de critiques (limite des catégories, personnes non-inscrites à Pôle Emploi, licenciés économiques non pris en compte en catégorie A, etc.). Mais, une modification dans le décompte des demandeurs d’emplois, inscrits à Pôle Emploi, casserait le thermomètre de manière grave.
Cette manoeuvre constituerait une faute politique grave.
[1] Variation du nombre de demandeurs d’emploi sur un an, d’octobre 2014 à octobre 2015, en France entière.
Catégorie | oct-14 | oct-15 | Variation annuelle | Variation annuelle |
A[1] | 3 721 100 | 3 850 900 | 129 800 | 3,49% |
A, B et C[1] | 5 450 800 | 5 740 600 | 289 800 | 5,32% |
[2] Variation annuelle du nombre de chômeurs par classe d’âge, en France métropolitaine.
Catégorie | variation annuelle | variation annuelle | Part de l’augmentation |
Moins de 25 ans | 3 600 | +0,5% | 1% |
Entre 25 et 49 ans | 166 300 | +5,2% | 59% |
50 ans ou plus | 113 100 | +9,8% | 40% |
Total | 283 000 | +5,5% | 100% |
[3] Variation mensuelle du nombre de demandeurs d’emploi de septembre à octobre 2015, en France entière.
Catégorie | sept-15 | oct-15 | Variation mensuelle | Variation mensuelle |
A[3] | 3 810 400 | 3 850 900 | 40 500 | 1,06% |
A, B, C[3] | 5 727 300 | 5 740 600 | 13 300 | 0,23% |
[4] Variation annuelle de l’ensemble des demandeurs d’emploi, en France entière.
Catégorie | oct-14 | oct-15 | Variation annuelle | Variation annuelle |
A, B, C, D et E | 6 147 800 | 6 462 400 | +314 600 | +5,12% |
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