L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENT A PROGRESSÉ DE 1,9% EN 2016
La Fédération française du bâtiment (FFB) estime que 2016 se serait achevé sur une reprise de l’activité en hausse de 1,9 % en volume. Ce résultat intervient après plusieurs années de forte baisse.
- La croissance, par rapport à 2015, est forte dans le secteur du logement neuf avec +10,4% de logements mis en chantier. Trois raisons expliquent cette croissance l’augmentation du nombre de ventes de logements neufs, le bas niveau des taux d’intérêt et les politiques publiques en cours : dispositifs PTZ et Pinel. Le nombre de logements mis en chantier serait de 376 500, sur l’année 2016. Cette progression varie selon les types de logements par rapport à 2015 : + 13,4 % pour les logements collectifs et + 8,4 % pour les logements individuels purs (dont + 6,4 % pour les résidences et + 4,1 % pour les logements individuels groupés).
- La mise en construction de locaux non résidentiels a également progressé de 6,2% par rapport 2015. Il s’agit en particulier de la mise en chantier d’entrepôts et de bâtiments industriels, mais pas des bâtiments administratifs.
- Le secteur de la rénovation n’a pas progressé de manière significative (+0,5% seulement). En particulier, les incitations publiques apparaissent insuffisantes à faire progresse les travaux de rénovation énergétique des logements anciens. Pour mémoire, l’amélioration-entretien comptait pour 56% de l’activité du secteur du bâtiment en 2015.
En dépit de cette reprise d’activité, l’emploi a diminué ou, au mieux stagné, en 2016. Les chiffres définitifs des effectifs au quatrième trimestre 2016 sont encore attendus.
Les effectifs des jeunes en apprentissage et ceux des jeunes préparant un CAP dans le domaine du Bâtiment ont eux-aussi diminué.
DES CRÉATIONS D’EMPLOIS SONT ENVISAGÉES DANS LE BÂTIMENT POUR 2017
La FFB, généralement prudente, prévoit une poursuite de la croissance d’activité en 2017, à hauteur de +3,4%. Les nombreuses autorisations de travaux neufs déposées sont un signe positif[1]. La poursuite de croissance de la construction de logements neufs (+7%)[2] devrait compenser la stagnation de « l’entretien amélioration » (+0,9%).
Selon l’organisation professionnelle, une telle progression d’activités pourrait conduire à la création de l’ordre de 6 000 emplois dans les entreprises du Bâtiment, et à un recours à 4 000 postes intérimaires, soit un total de 10 000 emplois.
Mais cette tendance reste fragile, car elle dépend étroitement du maintien du bas niveau des taux d’intérêt et aux choix des politiques publiques dépendant du résultat des élections.
L’Insee constate la prudence des entrepreneurs du secteur Bâtiment. Elle estime, pour sa part, qu’« en janvier 2017, le climat conjoncturel s’améliore légèrement dans l’industrie du bâtiment »[3]. Le diagnostic est le suivant : « l’opinion des entrepreneurs sur leur activité passée s’améliore nettement ». « Les carnets de commandes s’étoffent ». Mais « les capacités de production restent peu utilisées ». « Un peu moins d’entrepreneurs indiquent une réduction de l’emploi passé[4] ».
[1] Sur l’année 2016, le nombre de logements autorisés à la construction (453 200 unités) a augmenté de 14,2 % par rapport à l’année 2015 (Commissariat général au développement durable (CGDD)).
[2] « On pourrait d’ailleurs enregistrer les 410 000 mises en chantier, soit 29 000 unités de plus qu’en 2016, des chiffres qui pourraient être proche de 2010« , selon Jacques Chanut, Président de la FFB. « Mais, ce bon chiffre doit cependant être remis en perspective, notamment au regard de la chute de -21% de l’activité entre 2007 et 2015« .
[3] Source : Insee – Enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie du bâtiment – janvier 2017 – Informations rapides – No 18 – https://www.insee.fr/fr/statistiques/2567231
[4] « En janvier 2017, les entrepreneurs sont un peu moins nombreux qu’en décembre à indiquer une baisse de leurs effectifs au cours des trois derniers mois ».
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