UN MILLION DE SALARIES AU CHÔMAGE PARTIEL AURAIENT REPRIS PLEINEMENT LEUR EMPLOI ENTRE MAI ET JUIN[1].
Certaines mesures de restrictions d’activité étaient toujours en vigueur en mai, la situation s’est dégagée en juin.
En juin, selon des chiffres provisoires[2], le chômage partiel aurait concerné 1,3 million de salariés c’est-à-dire 7% des effectifs salariés du privé ; sur un temps de travail équivalent 0,4 millions de temps pleins (contre un million en mai)[3].
La baisse se poursuit donc.
La diminution du nombre des bénéficiaires du chômage partiel concerne principalement sur quatre secteurs : le commerce[4], l’hébergement-restauration[5], les activités culturelles et de services aux ménages[6] et le transport et l’entreposage[7].
LE DEVENIR DE PLUS D’UN MILLION D’AUTRES SALARIES RESTE ENCORE EN SUSPENS.
En juin, les causes du recours au chômage partiel restent en moyenne :
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Dans 45% des cas, il s’agit de « l’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables ou en situation de garde d’enfants ».
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Dans 28%, les réductions des débouchés et des commandes.
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Dans 21%, les restrictions administratives[8].
Ces causes diffèrent beaucoup selon les secteurs.
Ces chiffres signifient que plus de 350 000 salariés sont au chômage partiel pour une diminution des commandes de leur entreprise.
Le devenir de leur poste va se poser avec la diminution de la prise en charge du chômage partiel à partir de juillet …
La suite de la sortie du chômage partiel va se dérouler au second semestre 2021.
Vont rester en chômage partiel, à termes, potentiellement des salariés dont l’entreprise a signé un accord sur l’Activité Partielle de Longue Durée (APLD).
Les autres catégories vont disparaitre progressivement suite à la baisse progressive de l’aide de l’État.
L’apparition de la quatrième vague de COVID-19 cet été n’a pas conduit, à ce jour, à modifier le calendrier de sortie du chômage partiel.
LE PÉRIMÈTRE DES ACCORDS APLD PARAIT STABLE.
En juin, le nombre d’accords APLD est resté stable et il couvre potentiellement 7% des salariés du secteur privé.
Ceux-ci travaillent principalement la fabrication de matériels de transport (automobile et aéronautique) et les biens d’équipements. Et, dans un second plan, la fabrication d’autres produits industriels et le transport-entreposage.
Ces entreprises signataires ont effectivement eu recours à l’APLD dans 92% des cas, mais pour un nombre de postes variables.
Par ailleurs, des entreprises ont choisi de ne pas recourir à l’APLD, car elles prévoient la disparition du besoin dans quelques mois ou bien à cause de la complexité du dispositif (c’est le cas de petites entreprises).
Ce choix pourrait déboucher sur des suppressions de postes dans la période à venir.
[1] Cela représente une baisse de 42% sur un mois.
[2] « Ces estimations doivent être considérées avec prudence et sont susceptibles d’être révisées. », selon la Dares.
[3] ACEMO – Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en juin 2021 – Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash – 29 juillet 2021 Covid-19
[4] – 354 000, soit – 67%
[5] – 268 000, soit – 40%
[6] – 127 000, soit – 48%
[7] – 66 000, soit – 30%
[8] Ce motif « recule nettement suite à l’assouplissement des règles sanitaires. C’est ce facteur qui explique principalement la baisse globale du nombre de salariés en chômage partiel ».
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