LE NOMBRE DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISE RETROUVE LEUR NIVEAU D’AVANT CRISE SANITAIRE.
Plus de 14 000 défaillances d’entreprises enregistrées au T1 2023 (+44% par rapport au même trimestre de 2022).
Cela représente 59 000 emplois menacés[1].
La dégradation de l’emploi observée aux cours des trimestres précédents, notamment dans certains secteurs se poursuit au 1er trimestre 2023 : agences immobilières, commerce de détail et transport routier.
Parmi les grosses entreprises en défaillance au 1er trimestre 2023, on cite Orpéa (hébergement médicalisé pour personnes âgées), Go sport (magasin de sport) ou encore Kookai (magasin de vêtements).
Les inscriptions à Pôle emploi pour motif de licenciement économique augmentent.
LE NOMBRE D’ADHÉSIONS AU CSP EST EN HAUSSE
Au premier trimestre, 2023 le nombre d’adhésions au CSP est à nouveau en hausse.
Ces chercheurs d’emploi sont inscrits en catégorie D à Pôle emploi.
A fin mars 2023, 48 000 bénéficiaires du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) étaient indemnisés (contre 38 600 au plus bas fin juin 2022).
Il retrouve presque le niveau de 2018 et 2019, avant la crise sanitaire.
Les adhésions au CSP continuent à augmenter (plus de 6 300 par mois contre 4 000 précédemment.
Sur le 1er trimestre 2023, 19 000 entrées en CSP ont été comptabilisées, contre environ 12 000 début 2022, soit une hausse de près de +60%.
L’ACCÈS A L’EMPLOI EN COURS DE CSP
L’accès à l’emploi en cours de CSP est toujours stable, mais à un niveau inférieur à celui de 2018.
Depuis plusieurs trimestres, l’accès à des périodes d’emploi en cours de dispositif est stable sans avoir retrouvé le niveau d’avant crise[2].
LES ENTRÉES EN FORMATION DIMINUENT PROGRESSIVEMENT
Selon les trimestres, entre 30% et 38% des adhérents au CSP bénéficient d’une formation
Ils sont plus nombreux que l’ensemble des allocataires à l’Assurance chômage (entre 9% et 14%) à suivre une formation dans les 12 mois après leur inscription à Pôle emploi[3].
« Après avoir été en forte hausse pendant plus d’une année, le taux de recours à la formation baisse : 34% des entrants en CSP au T1 2022 ont recouru à la formation, contre plus de 38% au pic fin 2020 ».
En moyenne, la première formation en cours de CSP débute entre 5 et 6 mois après l’inscription à Pôle emploi.
La durée moyenne passée en formation pendant le CSP est de 4 mois.
LE RECOURS A LA PRIME DE RECLASSEMENT BAISSE.
Une prime de reclassement est versée aux bénéficiaires du CSP lors de la reprise d’un emploi d’au moins 6 mois avant la fin du 10e mois passé dans le dispositif[4].
Le taux de recours à la prime de reclassement amorce une légère baisse : 32% des bénéficiaires entrés au 1er trimestre 2022 ont perçu cette prime contre 34% des entrants au 2ème trimestre 2021
CONTRAT DE SÉCURISATION PROFESSIONNELLE (CSP)
Un indicateur trimestriel du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) vient d’être publié par l’Unédic.
« Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est proposé à tous les licenciés économiques des entreprises de moins de 1 000 salariés, ou en liquidation / redressement judiciaire.[5] »
[2] « Avant 2019, environ un bénéficiaire sur trois travaillait en cours de CSP, alors que parmi les entrants au T1 2022, près de 3 sur 10 (29 %) travaillent pendant leur CSP ».
[3] Depuis plusieurs années, sous l’effet des financements du Plan d’investissement dans les compétences (PIC).
[4] Cette prime correspond à la moitié des droits restants en ASP (Allocation de sécurisation professionnelle) et est versée en 2 fois, à la reprise d’une activité durable, puis 3 mois après en cas de maintien dans l’activité.
[5] Unédic – Indicateurs de suivi du CSP – 15 juin 2023
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