Dans la période écoulée, le nombre de créations d’emploi a été inférieur à l’augmentation du nombre des actifs en France.
Ceci se traduit par l’augmentation du nombre de personnes sans emploi (chômeurs ou halo du chômage) et la hausse du taux de chômage, selon les chiffres officiels de l’Insee.
NET RALENTISSEMENT DES CRÉATIONS DE POSTES DEPUIS UN AN.
Au second trimestre 2024, le nombre d’emplois salariés dans le secteur privé a stagné[1].
Ce résultat conclut une période de ralentissement de la croissance en France.
Elle intervient même si la croissance du PIB est annoncée par l’Insee à +0,3% pour le second trimestre 2024, après +0,3% au premier (valeur corrigée)[2].
La croissance devrait atteindre le seuil du +1% comme prévu au budget 2024.
UN CHANGEMENT DE RYTHME
Sur un an, le nombre d’emplois salariés ne s’est accru que de +78 000 emplois (+0,4%)[3], ce qui constitue un fort ralentissement.
Les effectifs salariés du privé atteignent 21,15 millions à fin juin.
Sur un an, hors intérim, l’emploi salarié privé connait des évolutions différentes selon les secteurs[4].
-
Dans la construction, il baisse de -1,5 % (soit -24 100 emplois).
-
Dans l’agricole, il baisse de 1,1%.
-
Dans le tertiaire, il augmente de +0,6% (soit +77 700 emplois).
-
Dans l’Industrie, il est supérieur de +1,0% (soit +32 800 emplois).
-
Dans le tertiaire non marchand, il dépasse son niveau du deuxième trimestre 2023 de +1,6% (soit +43 900 emplois).
L’EMPLOI INTÉRIMAIRE POURSUIT SA DIMINUTION DEPUIS DEUX ANS.
Il se situe à -6,2% au-dessous de son niveau du deuxième trimestre 2023, soit -48 700 emplois sur un an[5].
Cette baisse s’applique principalement à l’agriculture, la construction et l’industrie.
Elle illustre la baisse progressive de l’activité dans les secteurs de la production.
Au deuxième trimestre 2024, selon l’Insee :
-
La production agricole diminue.
-
Celle de l’industrie manufacturière est de nouveau en baisse (-0,4% après -0,7%).
-
La production est de nouveau en baisse dans la construction (-0,7% après -1,1%), pour le quatrième trimestre consécutif[6].
[1] Estimation flash de l’emploi salarié – deuxième trimestre 2024 – Insee – Informations rapides – No 197 – 06/08/2024
[2] Informations rapides – No 188 – 30/07/2024
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations en %, données CVS-CJO)
2023T3 | 2023T4 | 2024T1 | 2024T2 | 2023 | 2024
(Acquis) |
|
PIB | 0,1% | 0,4% | 0,3% | 0,3% | 1,1% | 1,0% |
Insee
[3] Il excède son niveau d’avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (soit +1,2 million d’emplois dont une moitié d’apprentis).
[4] Évolution de l’emploi salarié privé : en milliers (données CVS en milliers en fin de trimestre)
Évolution
sur un an |
Effectif
T2 2024 |
|
Agriculture | -3,6 | 311,7 |
Industrie | 32,8 | 3 226,0 |
Construction | -24,1 | 1 567,4 |
Tertiaire marchand | 29,0 | 13 266,4 |
§ Intérim (*) | -48,7 | 735,1 |
§ Hors intérim | 77,7 | 12 531,3 |
Tertiaire non marchand | 43,9 | 2 783,2 |
Ensemble privé | 78,0 | 21 154,7 |
Insee et Dares
[5] Il se situe à -5,2% sous son niveau d’avant la crise sanitaire (soit -40 700 emplois).
« Pour mémoire, dans cette publication les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur de l’intérim qui les rémunère (au sein du tertiaire marchand), quelle que soit l’activité de l’entreprise où ils effectuent leur mission (agriculture, industrie, construction, tertiaire). »
[6] « En revanche, la production de services marchands est toujours dynamique ce trimestre (+0,8 % après +0,7 %), stimulée par la hausse de la production dans les services aux entreprises (+1,2 % après +0,8 %), dans l’hébergement et restauration (+0,7 % après +0,1 %), et dans l’information et communication (+1,4 % après +1,6 %). »
Pas de commentaire sur “Chute des créations de postes salariés depuis un an.”