Un ancien conseiller de la précédente ministre du travail, Muriel Pénicaud, estime qu’il faut envisager la disparition à termes des contrats de professionnalisation, compte tenu de l’évolution en cours, suite à la réforme.
« Pour Antoine Foucher, un des « pères » de la réforme de l’apprentissage, en raison de leur débureaucratisation, les contrats d’apprentissage ont vidé mécaniquement le vivier des contrats de professionnalisation[1]. »
Il explique que la réforme de l’apprentissage a conduit actuellement à un transfert de « quelque 120 000 contrats de professionnalisation vers l’apprentissage d’une manière mécanique ».
« La réforme a, par exemple, étendu le champ des certifications pouvant être préparées par apprentissage au-delà des diplômes proposés par l’Éducation nationale.[2] »
Les employeurs ont, de ce fait, été incité à un transfert de l’un contrat vers l’autre[3].
LES NOUVELLES DISPOSITIONS ENCOURAGENT L’ATTRACTIVITÉ DU CONTRAT D’APPRENTISSAGE[4] PAR RAPPORT A L’AUTRE CONTRAT D’ALTERNANCE.
« Le rôle actif joué par les Opco, qui ont à la fois une activité de conseil auprès des entreprises et de financeur, a eu une incidence.
Tout comme la possibilité de signer, selon l’âge, des contrats d’apprentissage d’une durée pouvant être réduite à six mois en tenant compte du niveau des jeunes a aussi participé à accroître le nombre de contrats. »
Le mouvement s’explique très bien et reste encore avec des limites.
« La seule différence importante entre les contrats de professionnalisation et les contrats d’apprentissage est que les premiers sont aujourd’hui les seuls à proposer des formations qualifiantes, et principalement les CPQ. »
Mais, la fusion des deux contrats d’alternance n’est pas encore acquise, même si elle peut apparaitre logique, vu la tendance[5].
[1] « Les deux contrats vont fusionner » – 07/06/2021 – www.info-socialrh.fr
[2] « Cette accélération s’explique en grande partie par une bonne compréhension par les entreprises de la philosophie de la réforme de l’apprentissage, portée par la loi du 5 septembre 2018, qui n’était pas que cosmétique. » – Antoine Foucher
[3] Ils ont compris « qu’ils avaient tout à y gagner, les formalités de financement comme l’assouplissement des démarches administratives ayant bénéficié à ce dernier. »
[4] « Là où les précédentes réformes avaient fait bouger des curseurs comme les quotas ou le barème, nous avons voulu « débureaucratiser » le contrat d’apprentissage pour le rendre plus attractif auprès des jeunes mais aussi des employeurs. Et ça marche. Il n’y a jamais eu autant d’apprentis ! » – Antoine Foucher
[5] Les contrats de professionnalisation ont déjà perdu la moitié de leurs participants en deux ans.
« On pourrait imaginer qu’après avoir ouvert le champ des formations certifiantes, il soit possible de proposer d’intégrer aux contrats d’apprentissage la préparation de formations qualifiantes. » – Antoine Foucher
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