PLUS DE 68% DES JEUNES SE TROUVENT EN EMPLOI DANS LES 1 A 4 ANS QUI SUIVENT LA FIN DE LEURS ÉTUDES

L’enquête de l’Insee portant sur la situation sur le marché du travail en 2020 selon la durée écoulée depuis la sortie de formation initiale indique que

• 68,3% des jeunes, sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans, étaient en emploi,

• 21,2% sont au chômage (14,1%) ou dans son halo (7,1%) et

• 10,6% sont inactifs (sans relever du halo du chômage).

CETTE SITUATION VARIE BEAUCOUP SELON LE NIVEAU DE LA SORTIE DES ÉTUDES.

• Les diplômés du supérieur sont en emploi à plus de 80% : Diplômés du supérieur long : 81,9% et diplômés du supérieur court : 80,6%.

• Les diplômés du secondaire sont en emploi à 60% : Bac ou équivalent : 60,8% et les CAP, BEP ou équivalent : 60,7%,

• Les sans diplômes à 28% (Aucun diplôme, CEP, brevet des collèges : 27,6).

Les jeunes femmes sont un peu plus souvent en emploi (+0,8 point), moins au chômage ou dans le halo (-3,3 pts), mais plus souvent inactives (+2,4 pts).

LE TAUX DE CHÔMAGE DIMINUE AVEC L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DE DIPLÔME DE SORTIE !

Les taux de chômage et celui du halo du chômage sont les suivants (taux d’inactivité entre parenthèse).

• Jeunes sans diplôme ou CEP ou brevet des collèges : 41% au chômage (31% inactifs),

• CAP, BEP ou équivalent : 31% (8% inactifs),

• Bac ou équivalent : 25% (14% inactifs),

• Diplôme du supérieur court : 15,5% (4% inactifs),

• Diplôme du supérieur long : 13% (5% inactifs).

Pour les jeunes sans diplôme, 72% se trouvent au chômage ou inactifs entre 1 et 4 après leur sortie du système scolaire.

Ce chiffre légitime les politiques d’insertion ciblées sur eux, mais sans traduire un résultat significatif de celles-ci.

Notons qu’une comparaison précise par âge conduirait à des résultats assez différents entre des jeunes quittant leurs études à 16 ans et d’autres les terminant à 25 ans.

LE TAUX D’EMPLOI PROGRESSE SUR LES QUATRE PREMIÈRES ANNÉES

Le taux d’emploi[1], selon la durée écoulée depuis la sortie de formation initiale, a augmenté depuis 2014, pour se stabiliser de 2017 à 2020[2] autour des valeurs suivantes :

• 68% des jeunes sortis de formation initiale depuis 1 à 4 ans sont en emploi[3],

• 78% des sortis depuis 5 à 10 ans,

• 79% des sortis depuis 11 ans et plus.

L’installation dans l’emploi se produit donc sur les quatre premières années après la fin des études.

LE STATUT DES JEUNES ÉVOLUE EN FONCTION DE LA DURÉE ÉCOULÉE DEPUIS LEUR SORTIE DE FORMATION INITIALE[4].

Ainsi la part des salariés ayant un Contrat à Durée Indéterminé (CDI) augmente progressivement en passant de :

• 63% pour les sorties depuis 1 à 4 ans,

• 74% pour les sorties depuis 5 à 10 ans et

• 78%, après 11 ans[5].

Inversement la part des CDD diminue progressivement passant de 22% à 13%, pour arriver à 6%. De même que l’intérim : 5%, 3% puis 2%.

La part des personnes ayant un statut d’indépendant augmente progressivement en passant de :

• 6,5% pour les sorties depuis 1 à 4 ans, à

• 8,7% pour les sorties depuis 5 à 10 ans et

• 13,7%, après 11 ans[6].

EN 2020, LA CRISE SANITAIRE A RENDU PLUS DIFFICILE L’ACCÈS A L’EMPLOI A LA SORTIE DES ÉTUDES POUR TOUS LES JEUNES, SUITE AUX MESURES PRISES.

Entre 2019 et 2020, le taux d’emploi des jeunes récemment sortis de formation initiale a diminué, quel que soit leur niveau de diplôme.

Seuls les diplômés du supérieur court, qui inclut notamment les diplômes paramédicaux et sociaux, font exception, avec un taux d’emploi qui a résisté.

Par exemple, « Les titulaires d’un diplôme de la santé bénéficient d’un taux d’emploi très élevé, et qui a progressé en 2020 : 89,7 % en 2020, soit 2,8 points de plus qu’en 2019. »

La crise sanitaire a eu un impact fort dans les secteurs professionnels les plus affectés par la crise. Cela a été le cas, par exemple, des sortants récents d’une formation initiale dans l’hôtellerie-tourisme ou des diplômés en commerce-vente.

Enfin, « par rapport à 2019, le chômage et son halo ont le plus fortement augmenté pour les sortants de formation initiale ayant un diplôme de niveau bac (+ 2,7 pts) ou CAP – BEP (+2,5 pts) ».

[1] Rapport entre le nombre de personnes en emploi et le nombre total de personnes. (Insee).

[2] Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, âgées de 15 à 60 ans, sorties depuis un an ou plus de formation initiale. – Source : Insee, enquêtes Emploi 2014 à 2020.

[3] « C’est 1,0 point de moins qu’en 2019, alors que le taux d’emploi est resté quasi stable pour les personnes ayant achevé leurs études depuis plus longtemps. Le recul du taux d’emploi des sortants de formation initiale a été particulièrement marqué au 2^e trimestre 2020, sous l’effet du premier confinement de la population. Plus souvent en contrat à durée limitée (CDD, intérim), les jeunes sortants ont de fait été plus exposés que leurs aînés. Le recul de l’emploi s’observe sur l’ensemble de l’échelle des diplômes, mais avec des disparités selon les spécialités de formation. »

[4] Insee Focus N^o 258 – 06/01/2022

[5] Statut des travailleurs en fonction de la période de sortie de la formation initiale.

Lecture : en 2019, 63,2 % des personnes sorties de formation initiale depuis 1 à 4 ans et en emploi sont en emploi à durée indéterminée.

Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, en emploi.

Source : Insee, enquête Emploi 2019.

[6] Statut des travailleurs en fonction de la période de sortie de la formation initiale.

Lecture : en 2019, 63,2 % des personnes sorties de formation initiale depuis 1 à 4 ans et en emploi sont en emploi à durée indéterminée.

Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, en emploi.

Source : Insee, enquête Emploi 2019.